Lundi 17 août 2015
du Colla Melosa à Saorge
Ce matin il fait beau. Une belle et grande étape est en vue! En préparant cette randonnée plusieurs semaines avant mon départ, je
prévoyais de m'arrêter à Saorge. La suite je la connais ; la Via Alpina est
commune avec les GR® 52, et 52A qui filent sur Menton ou Monaco,
et une variante du colla Muraton à Vintimille. 7h30, je quitte le refuge Allavena par le chemin conduisant à la Font
Italia. Le sentiero degli alpini démarre ici.
C'est un sentier très escarpé qui monte, descend, longe des falaises, très
souvent en balcon avec de belles vues sur les montagnes environnantes et la
mer au loin, des passages délicats taillés dans les rochers abrupts, des
câbles et mains courantes à certains endroits. Pour atteindre le Gola dell' Incisa, il faut grimper dans les éboulis
et un sentier raide ; c'est un col frontalier, j'y arrive à 9h50.
Le gardien du refuge, m'avait recommandé de laisser là le sentiero
degli alpini, trop dangereux tout seul, et de continuer par la Via Alpina
versant français.
En passant par des mélèzes et des pins, j'arrive au Passo Torragio
1810m à 10h30, et je retourne sur le versant italien… Longue descente par des prairies sèches et jaunies jusqu'au col du
Corbeau 1404m. Il est midi, petite pause.
Deux heures plus tard, je passe entre des rochers et des gorges le
long d'un torrent. Ensuite le pont de Castou, un chemin plus large et caillouteux remonte
en faisant plusieurs lacets. Je commence à avoir mal aux pieds, et le ciel
s'est bien couvert : bon, çà n'a aucun rapport, mais c'est les deux choses que
je constate. L'esprit vagabonde en marchant…
Au loin je vois des maisons et un clocher! Après avoir contourné une
combe, et les lacets du chemin, j'entre dans Saorge par l'ancienne église Notre Notre-Dame, dite Madone del Poggio. Il est
16h30. J'avais réservé au gîte le Bergiron pour deux jours, car demain je
reste ici pour visiter ce village.
Le gîte se trouve un peu plus haut après le Monastère. Il me faut un bon
quart d'heure de plus pour y arriver.
On m'avait dit le plus grand bien de ce gîte, je n'en suis pas
convaincu! A part le fait qu'il est à l'écart sur les hauteurs et au calme,
le dortoir est humide et sent le renfermé ; la seule ouverture est la porte! Les araignées sont les reines des lieux. C'est un habitat de campagne,
un peu de nettoyage ne ferait pas de mal… Quant au dîner ; crudités, poulet
riz tomates, et crème… A 40 euros la demi pension, peut mieux faire! Surtout que pour demain soir on me dit que le menu sera le même! Il
n'est pas prévu autre chose… Je devrai donc aller dans l'un des deux restos du village, si je ne
veux pas manger pareil. Enfin, je pense aux accueils, aux repas des étapes passées, avec
nostalgie. Ce soir, je suis seul dans le dortoir, et çà tombe plutôt bien. Je
peux m'étaler et bien dormir, car la fatigue se fait sentir! |