Les marques GR®, GRP®, les signes de
balisage correspondants (blanc/rouge et jaune/rouge), et PR®
sont des marques déposées par la Fédération Française de la randonnée
pédestre.
Autorisation de reproduction 2008.
Je
voulais faire la traversée d'une partie de l'Auvergne en raquettes, en
partant de Salers dans le Cantal, avec l'espoir de suivre certains GR® mais l'enneigement, et les conditions
météo, m'ont obligé à modifier mon parcours ; mais je suis quand même arrivé
comme prévu à Clermont-Ferrand, avec mes raquettes sur le sac.
Autre
contrainte : les gîtes d'étapes sont peu nombreux, et à cette période de
l'année, la plupart sont fermés, ainsi que les burons pouvant servir d'abri.
Certains gîtes ouvrent seulement pour des groupes.
Un clic
sur le croquis pour l'agrandir.
Avant le départ.
Salers, située juste au bord
d'une ancienne coulée de lave dominant la vallée de la Maronne se profile à
950 m d'altitude. Classé parmi les "Plus Beaux Villages de France",
Salers est un village médiéval.
L'église gothique St Matthieu au
portail roman conserve cinq tapisseries d'Aubusson du XVIIème siècle et une
mise au tombeau du XVème siècle.
Sur la grand-place, la statue de
Tyssandier d'Escous, rénovateur de la race bovine Salers, nous rappelle que
nous sommes dans le pays des vaches rouges et du fromage Salers.
St
Bonnet de Salers
En
montant vers la porte du Beffroi.
|
une
ferme à St Bonnet de Salers
Esplanade
derrière l'église
|
Samedi
1er mars 2014
1ère
étape
de
Salers au Falgoux : 18,500 km
D +
919m
D -
942m
l'Eglise
de Salers.
|
Il a neigé toute
la nuit, et ce matin le ciel est très nuageux.
Départ de Salers à
8h50. Une petite route descend à St Paul de Salers, il est 9h30.
St
Paul de Salers
|
Je continue en remontant
direction du Puy Violent, et en passant par plusieurs habitations, le
hameau de Vielmur, et après quelques lacets, au lieudit La Roucheyre, la
route n'est plus déneigée : je dois donc grimper sur le tas de neige qui a
été poussé par le chasse neige, et mettre mes raquettes aux pieds!
J'aperçois cinq chamois qui
remontent la pente.
un
buron après St Paul
Longue montée dans
la neige fraîche, qui porte bien pour le moment. Nuages et brouillard
sont au rendez vous! Il faut suivre les clôtures d'estive. De temps en
temps la brume s'évapore et un peu de clarté parvient de courts instants.
A certains endroits il n'y a plus de piquets de clôtures de fils
barbelés, soit parce qu'elles sont enfouies dans la neige, ou alors il
n'y en a pas! A partir de là je commence à me poser des questions : il ne
s'agit pas de partir dans n'importe quel sens.
|
La
Roucheyre
|
en
suivant les clôtures...
|
Table
d'orientation à la Croix des Vachers.
|
Avec les piquets de chaque
côté on imagine bien le chemin, pour ne pas dire la route... car en
été il doit y avoir de la voiture par ici.
En continuant tout droit,
j'arrive à la Croix des Vachers, et à l'écart une table d'orientation
recouverte de neige gelée ; il est midi. Je suis rassuré, c'est la bonne
voie.
une
éclaircie pour la photo (en couleur).
Je continue la
montée dans la neige de plus en plus profonde, au milieu de ce qui
doit être le parking. Dans une courte éclaircie j'aperçois la Cumine et
le sommet du Puy Violent ; en voulant monter un peu plus haut, je
m'enfonce dans la neige qui forme des congères. Le vent souffle fort.
|
les
clôtures sous la neige.
|
Il vaut mieux laisser ce
côté ; j'aborde plutôt la descente en pente douce, mais il est
difficile de se repérer dans la brume, sans clôtures de pâturages, et sans
aucun marquage. Normalement je ne dois pas être loin du GR® 400 "Tour du volcan
Cantalien" qui passe par le Puy Violent. En été, il doit être bien
visible et balisé, mais maintenant dans la neige sans aucune trace de
passage, il faut couper à travers la pente qui devient assez raide et
glissante....
J'aperçois tout en
bas un chalet, et je me dis qu'il doit y avoir un chemin. Dans la
descente, un piquet dépasse de quelques centimètres au dessus de la
neige. De loin je vois une trace rouge!
En m'approchant il
y a bien un balisage blanc et rouge! Euréka... le GR® passe par là... mais
finalement çà me fait une belle jambe, parce qu'il n'y a pas d'autres
marques, et en approchant du buron le Violental que je voyais de loin, je
m'enfonce dans la neige par endroits jusqu'aux genoux! J'atteins la forêt
de sapins, et d'après ma carte le chemin devrait être par là, et suivre
la courbe de niveau.
Aux
abords de la forêt, la pente est moins importante,
mais
la neige plus profonde.
|
le
buron à mi-pente.
|
Effectivement je revois des
balisages sur des arbres, et le chemin presque plat ; mais je vais vite
déchanté! Dans la forêt il y a beaucoup plus de neige fraîche et de
congères profondes que là haut à découvert... Les sapins laissent tomber
leurs paquets de neige!
Je m'enfonce
encore plus que tout à l'heure, je me fatigue énormément, et je n'avance
pas! Des paquets de neige glacée restent collés sous les raquettes, ce
qui a pour effet d'avoir du poids en plus à chaque pied.
Je décide de ne
pas continuer sur ce chemin qui contourne la combe : je ne m'en sortirais
pas! Je préfère passer par dessus les barbelés bordant le chemin, bien
que ce soit assez risqué avec les raquettes aux pieds, et en pleine pente
derrière la clôture... mais je tente le coup, car en bas de l'autre côté
il y a le village de Récusset.
J'arrive à passer
sans problème, mais en prenant mon temps.
Grande descente
dans la prairie enneigée, où je ne m'enfonce pas trop! Arrivé en bas, il
y a encore une clôture à franchir!
Je n'ai jamais vu
autant de barbelés dans la même journée.... Je passe ce nouvel obstacle
encore raquettes aux pieds, et mon sac à dos de presque 12 kg
....
Après avoir
traversé un ruisseau, je remonte dans le village, très heureux de pouvoir
enlever les raquettes ; je me sens plus léger. Il est 16h.
Pendant toute
cette longue descente, le ciel s'est dégagé, et il fait beau! Je n'avais
pas eu le temps de m'en apercevoir avant.
Ce n'était pas du
tout prévu de passer par le village de Récusset : normalement je devais
suivre le GR®
400 pour arriver directement au Falgoux.
Maintenant
il faut prendre la route, direction le col de Néronne. Arrivé en haut,
des gamins font de la luge sur les pentes.
Au
col de Néronne.
|
Récusset.
Le
Puy Violent "maintenant ensoleillé", vu de Récusset.
|
Je dois descendre de
l'autre côté. La route est assez dégagée mais à l'ombre et glissante à
cause de la neige tombant des sapins en pleine forêt du Falgoux. Il faut y
aller prudemment.
Descente
du col par la route enneigée.
|
J'arrive enfin au
Falgoux, à 17h30.
Le gîte d'étape
est ouvert sur réservation, mais pas de repas ; on peut disposer de la
cuisine.
Bien entendu, il
n'y a personne, et comme je n'ai pas envie de me contenter de me faire
cuire une poignée de nouilles, après une telle journée, et sans rien
d'autre depuis le petit déjeuner, ce soir je vais manger un menu normal
au resto du village...
Le patron est
stupéfié de ma réponse, quand il me demande d'où je viens...
Le
Falgoux
|
Je m'informe sur ce que
pourrait être l'étape de demain, en suivant le GR® 400 jusqu'au Claux.
On me dit que ce serait
pire qu'aujourd'hui. Le sentier et les balisages ne sont pas visibles ; il
y a plus de 500 mètres de montée en forêt pour atteindre les crêtes, et
personne n'est passé par là depuis les chutes de neige de décembre, mais
j'en ai monté plus de 900 aujourd'hui sans voir âme qui vive! Je comprends
qu'on cherche à me dissuader de faire cette étape.
Le patron a une solution
beaucoup moins périlleuse, qui consiste à remonter par la route au col
d'Aulac et traverser les plateaux pour arriver à Riom ès Montagne.... C'est
le village où je devais faire étape après demain, et en allant à Riom
demain, j'aurais un jour d'avance sur mes prévisions!
On verra demain
matin.
En attendant, je vais
dormir....
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Dimanche 2 mars 2014
2ème
étape
du
Falgoux à Riom ès Montagne : 24,500 km
D +
426 m
D -
509 m
Je prends le petit
déjeuner au bar. Le patron me montre sur une carte, un chemin avec peu de
danger ; mais l'enneigement pourrait bien causer quelques problèmes...
En tous cas, ce matin
c'est grand beau temps, et le Puy Mary est visible dans le fond de la
vallée du Falgoux.
Je vais laisser
tomber mon projet de rejoindre la station village du Claux par le GR® 400, sentier praticable en
été.
|
Le
Roc du Merle à droite, et le Puy Mary dans le fond
de
la vallée du Falgoux.
|
Au
col d'Aulac, vue sur la forêt du Falgoux et le Puy Violent au
dessus.
|
Il est presque neuf
heures : je prends la petite route en direction du col d'Aulac. Le
paysage est magnifique avec la vue à l'est jusqu'au Puy Mary, et de
l'autre côté la vallée en direction de Mauriac. En face derrière les
sapins enneigés, et le col de Néronne, le Puy Violent est bien plus calme
qu'hier!
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Près
du col d'Aulac.
La route continue un peu en
descente, au bout d'un moment un chemin à droite indique Trizac 7,8 km.
Après une centaine de mètres sous les sapins, je commence à m'enfoncer dans
la poudreuse. Plus loin la forêt laisse place aux pâturages, avec de grands
espaces de neige vierge balayés par le vent glacial.
En
chemin
|
En
chemin
Il est plus de midi
lorsque j'arrive à un carrefour de routes : à gauche Trizac, et à droite
Collandres.
Je prends la
direction en face plein nord, le long d'une clôture en pente douce. La
traversée du plateau de Trizac assez boueuse, comporte paraît-il des
vestiges gaulois. L'épaisseur de neige a considérablement diminué. Il
faut faire attention où on met les pieds : maintenant j'aurais tendance à
m'enfoncer dans des zones marécageuses, où coulent des petits
ruisseaux!
Les raquettes ne me
servent plus, et je les enlève. Il faut les porter à la main ou sur le
sac. Malgré le vent que rien n'arrête, en plein soleil, je commence à
avoir chaud!
en
traversant le plateau de Trizac
|
Il y a quelques burons
disséminés le long de ces vallonnements, mais aucun être vivant jusqu'au
village de Valette.
A partir de là, je ne vois pas
d'autre solution que continuer par la route, sans grande circulation
pendant sept ou huit kilomètres.
Le
plateau de Trizac
En
plein pays Gentiane.
|
et
les vaches Salers.
et
le village de Valette.
|
J'arrive à Riom ès Montagne,
Pays Gentiane, seulement à 15h30 : je pensais mettre plus de temps, compte
tenu qu'il devait y avoir environ 30 kilomètres, dont plus de la moitié
dans la neige...
l'Eglise
de Riom ès Montagne
Cette petite ville est située
au cœur du Parc Naturel Régional des Volcans d'Auvergne. Sur une revue, il
y avait ce titre :
"Le
Pays où les pêcheurs sont les rois."
C'est dire qu'à la belle
saison, les ruisseaux, torrents, ou cours d'eau, doivent être
poissonneux!
L'été, le petit train
touristique "Gentiane Express" circule jusqu'à Lugarde, par les
Monts du Cantal et le plateau du Cézallier.
La seule possibilité d'hébergement
ici ce dimanche et en cette saison, est l'hôtel Lutéa du style formule 1
améliorée.
Le soir je vais dans la seule
pizzeria ouverte du village.
Ensuite je vais me coucher et
dormir!
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Lundi 3 mars 2014
3ème
étape
de
Riom ès Montagne à Condat : 23,800 km
D +
484 m
D -
608 m
Le temps s'est dégradé pendant
la nuit!
Le petit déjeuner buffet est
bien copieux pour 6,50€.
-"Vous avez bien du
courage" me dit la serveuse! "Il neigeote un peu"...
-"Bah! tant que c'est un
peu!"
Au moment de partir
vers 8h45, voila qu'il se met à neiger à gros flocons! Je vais jusqu'au
centre ville, et je m'arrête dans un café, ou un client m'indique la
direction pour passer par l'étang de Roussillou, mais c'est une fausse
piste! il s'est trompé d'étang... je fais demi tour, et le long d'une
grande place, une mamy me remet sur la bonne voie pour monter au quartier
du Sedour. Il est déjà 9h30...
Le ciel est nuageux,
et brumeux, çà me rappelle le premier jour, mais l'épaisseur de neige en
moins ; les raquettes sont à la main!
Une petite route
forestière grimpe et contourne Roussillou : l'étang est derrière les
arbres à une centaine de mètres. Par moments il neige un quart d'heure,
et une courte éclaircie s'en suit. Les giboulées de mars sont
arrivées.
La route descend en
faisant plusieurs lacets, et enjambe le ruisseau la petite Rhune. Je
monte par un chemin de terre à droite, nommé la Trappe du Loup. Après
cette rude montée, je suis accueilli par un vent violent de face sur le
plateau de Pouzol, avec une tempête de neige qui glace le visage, et
m'empêche de voir! J'avance tant bien que mal, et je suis un peu abrité
lorsque la route descend entre des champs.
sur
le plateau de Pouzol
J'arrive au
village de Marchastel avec une éclaircie : le vent semble avoir chassé
les nuages!
Je continue au milieu
des champs enneigés, et j'arrive à Lugarde à 13h10. Il y a un bistrot à
l'entrée du village, et puis c'est tout!
Rien d'autre, et
personne!
Pause casse-croûte
sous le porche de l'église à l'abri du vent glacial.
les
rencontres du jour...
|
vers
Roussillou
Après
Marchastel.
Lugarde.
|
En repartant à 13h25 il se
remet à neiger. Je continue par la petite route en descente par les gorges
de la Santoire, et en passant au hameau de Féniers je fais un détour par
l'Abbaye Cistercienne en ruine.
les
gorges de la Santoire
les
ruines de l'Abbaye.
le
lac des Moines avant d'arriver à Condat.
|
Le monastère de
Féniers, fondé au XIIe siècle par les seigneurs de Mercœur était l'un des
principaux établissements auvergnats de l'ordre cistercien.
Un peu plus loin, se
trouve le lac des Moines, et un bar restaurant hôtel. Il est 15h, je fais
une pause café : les raquettes à la main commencent à m'encombrer et sur
le sac elles l'alourdissent de 2,200 kg!
Ensuite la route
conduit en un quart d'heure à Condat en Féniers, j'y arrive à
15h30.
|
Je vais à l'hôtel des trois
rivières, où j'avais téléphoné pendant ma pause à Lugarde. Demi pension
52€.
En été, le patron a l'habitude
de voir passer des randonneurs à pieds ou a vélo, mais maintenant il me
demande pourquoi je viens ici en ce moment!
Il n'y a pas d'explication ;
je fais de la montagne en toutes saisons, pourquoi pas l'Auvergne en
mars!...
|
Mardi 4 mars 2014
4ème
étape
de
Condat à St Genès Champespe : 18,700 km
D +
467 m
D -
198 m
Ce matin au réveil
il n'y a aucune visibilité dehors, et il neige même ici à 700m.
Je quitte Condat à
9h15. Dans le haut du village, je grimpe par le GR® 4, environ 200 mètres
assez raides avec quelques lacets dans les sapins.
Arrivé sur la
route, il faut la suivre ; le chasse neige passe et repasse... En suivant
le bas côté j'ai de la neige jusqu'en haut des chaussures protégées par
les guêtres.
J'arrive à
Montboudif ; j'aurais été content de trouver un bistrot pour boire un
café, ou quelque chose de chaud, mais il n'y a rien! A part un café
restaurant fermé, et "A vendre".
|
Au
départ de Condat.
|
Montée
par le GR® et en forêt.
|
|
J'ai lu sur une brochure
que le village natal de Georges Pompidou, séduit par son calme!... c'est le
moins qu'on puisse dire, en hiver c'est inanimé. La Poste m'a semblé
fermée, et le Musée Pompidou n'est ouvert que de mi-juin à
mi-septembre.
Je me suis demandé s'il y
avait des habitants permanents...
le
Musée G. Pompidou à Montboudif.
|
Montboudif
|
La neige tombe par
intermittence ; je continue par la petite route au milieu des champs, et
ensuite sous bois.
A un moment, je
prends à droite un sentier enneigé nommé sur la carte : Tour de Pays
Sumène Artense, qui rejoint plus loin le GR® 30 Tour des lacs
d'Auvergne.
Par la forêt de
sapins j'arrive à la première retenue d'eau du lac du Taurons, Ensuite le
lac de la Crégut.
A partir de là je
laisse le chemin trop enneigé, et encombré de branchages qui gênent la
marche, pour suivre la petite route tranquille en direction du lac de
Laspialades.
|
dans
les champs de neige.
|
Trois
lacs sur le tour des lacs d'Auvergne.
Lac
Taurons
|
Lac
Crégut
|
Lac
de Laspialades.
le
ruisseau et le lac.
Je passe par un
hameau nommé "la Casbah" : pas très auvergnat comme nom!
En continuant le
long des pâturages et sous sous les sapins, j'arrive à St Genès Champespe
à 14 heures. Etape relativement courte, mais vu le temps, je n'ai pas
envie de continuer pour aujourd'hui ; ce qui risquerait de mener trop
loin.
St
Genès Champespe.
|
la
Casbah : hameau auvergnat?
congères
de neige en chemin.
|
J'ai téléphoné hier à la
responsable du gîte communal, et je dois la rappeler en arrivant pour
qu'elle vienne ouvrir.
C'est une grande maison
froide avec une salle des fêtes au rez-de-chaussée. Il faudra attendre plus
de deux heures pour que chauffe le radiateur du grand dortoir de 18 lits.
Je m'installe en poussant le lit au plus près de la source de
chaleur...
Etant une fois de plus seul
ce soir, je délaisse la cuisine du gîte, préférant aller au restaurant en
face manger un vrai menu avec des voisins et voisines de tables, et une
cheminée qui crépite.
Je ne rencontre déjà pas
grand monde dans la journée, alors le soir j'aime bien avoir un peu de
conversation... Solitaire mais pas trop!
Ensuite je retourne au
dortoir et au lit, dans mon sac de couchage avec trois couvertures!
|
Mercredi 5 mars 2014
5ème
étape
de
St Genès Champespe à Chareire : 18,500 km
D +
338 m
D -
179 m
Ce matin le ciel est
bleu, et dans le dortoir malgré le radiateur, il fait très frisquet.
Enfouis sous les
couvertures j'avais l'impression qu'il faisait chaud! mais çà c'était
l'impression avant!
Comme je n'ai pas
envie d'attraper la crève, je m'habille vite fait, et je descends au
lavabo du rez-de-chaussée faire ma toilette de chat...
Je crois même qu'il
fait plus froid en bas! Mais je me dis que pour une nuitée à 9,60 € il ne
faut pas être exigeant.
A l'extérieur tout
est gelé et verglacé. Je vais au restaurant de l'autre côté, pour prendre
un petit déjeuner consistant. Le feu de cheminée ne s'est pas arrêté de
la nuit, et il règne une douce chaleur...
Je quitte St Genès Champespe
à 9h.
Le GR® 30 "Tour des lacs
d'Auvergne" suit une route jusqu'au lac de la Landie.
|
Des
traces de skis vont au lac.
le
lac de la Landie.
|
A partir de là, il faut
mettre les raquettes, car le GR® est
enneigé et la couche a l'air d'être importante ; je me demande si je ne
vais pas encore m'enfoncer... mais pour le moment la neige porte, le froid
consolide la couche. Les raquettes crissent à chaque pas, et j'ai
l'impression d'écraser du sucre avec mes pieds!
Un peu plus loin la neige est
ramollie, et je commence à avoir des difficultés pour avancer. En plus,
pour couronner le tout, je me trompe de chemin.
Faut
le savoir, mais le GR® passe là dedans...
|
Voila un moment que
je ne voyais plus de balisages. Près de la ferme Régeat, un chien hurlant
fait sortir son maître ; enfin une présence! J'ai continué trop loin sur
ce large chemin ; le GR® est très discret entre des arbustes dans un
passage très étroit sans marque visible, et en plus dans un ruisseau
recouvert de neige!
Pas question de
chercher autour, il y a des clôtures partout!
Après un temps de
réflexion, j'ai dû me rendre à l'évidence! Il faut passer par là sur un
bon kilomètre, raquettes aux pieds dans la neige et l'eau, avec les
branchages qui accrochent le sac à dos par endroits.
|
Au bout d'un moment le sentier
traverse des champs, et une lisière de forêt sur environ deux kilomètres,
pour atteindre une route et l'obligation de déchausser... Un kilomètre plus
loin le chemin repart à droite en pleine forêt enneigée ; à nouveau
raquettes aux pieds! La neige fraîche tombe des sapins par paquets, je
m'enfonce à chaque pas, et j'avance lentement en me fatigant
beaucoup.
Arrivé sur un grand
plateau balayé par le vent glacial, la neige vole et s'entasse, je
continue à petits pas en laissant des traces profondes derrière
moi.
J'arrive sur un bout
de route près de la ferme La Chaux ; un chasse neige est passé par là, ce
qui est très bien... mais ce qui est moins bien, il a poussé la neige
dans le GR® !
Il y a un vrai mur de neige de deux mètres de haut, et derrière des
congères où on peut s'enfoncer au moins jusqu'à la taille! De surcroît
j'ai la surprise de constater qu'un panneau indique "Lac Chauvet 2,5
km".
Il est 13h30 : je
n'aurais fait que neuf kilomètres depuis le départ à 9 heures?...
|
Le
chemin enneigé.
|
J'abandonne l'idée de passer
par le lac Chauvet, car ce n'est pas une fin en soi, rien n'oblige à y
passer, et il y aurait encore beaucoup de chemin pour retourner au gîte
d'étape de Chareire, où j'ai téléphoné hier.
D'un côté c'est bouché, de
l'autre côté c'est trop loin!
J'enlève mes
raquettes, et je continue par la route et les hameaux de Chevanel et
Chomeille. Heureusement çà descend un peu...
Je passe devant la
brasserie de la bière du Sancy : j'essaierai d'en goûter une plus
tard!
Petite remontée pour
arriver au village de Picherande. En continuant par la route, la chaîne
du Sancy se découvre entièrement.
Je suis à Chareire à
15h30 : c'est un hameau avec le gîte d'étape du Taraffet et de nombreuses
pistes de ski de fond.
C'est la première
fois qu'il y a du monde dans un gîte depuis le début de cette randonnée!
|
En
passant à Picherande.
|
le
gîte d'étape du Taraffet
Pour les deux jours suivants,
je ne serai pas seul. J'aurai le grand plaisir d'être en compagnie de
Michel un authentique auvergnat, rencontré grâce à Rando-Trekking (*) :
forum internet.
Le soir la salle de restaurant
est pratiquement pleine : j'ai droit à une truffade, charcuterie, salade,
et glace.
Le dortoir est presque plein,
je suis installé dans un petit box, où je pense être tranquille...
|
Jeudi 6 mars 2014
6ème
étape
de
Chareire à Courbanges : 17,600 km
D +
652 m
D -
674 m
Contrairement à ce que je
pensais, j'ai mal dormi! Dans le dortoir, un gosse a pleuré presque toute
la nuit...
Mais enfin! les satisfactions
du matin : il fait beau mais froid, le petit déj est copieux, et Michel
arrive avec sa femme en voiture, et en avance! Je ne suis pas encore fin
prêt...
Dans mes prévisions d'étapes,
en cette journée je pensais aller vers le Mont Dore, mais déjà avant hier
au téléphone Michel s'était montré sceptique car les passages par la chaîne
du Sancy, et l'ascension du Puy lui même risquaient d'être assez compliqué!
De surcroît les trois ou quatre gîtes au Mont Dore étaient complets....
vacances scolaires obliges!
Dans ces conditions, nous
avons trouvé une autre solution.
Montée
en lisière de forêt.
|
Michel connaît
parfaitement la région, et a organisé cette étape et celle de demain,
ainsi que la réservation du gîte pour ce soir.
A 9 heures nous
partons tous les deux avec un soleil radieux.
Une piste de ski de
fond nous amène au départ du GR® 30,
mais il n'est pas facile de le suivre dans la neige ; une montée à
travers champs conduit au hameau de La Morangie, ensuite en forêt de sapins.
On sent le froid à l'ombre de ces grands arbres ; mais sitôt sorti de ces
bois, le vent nous glace encore d'avantage malgré le soleil.
|
Nous
arrivons en face du cirque de la Fontaine salée ; le Puy de Sancy est au
dessus, et toute la chaîne file vers le nord.
La montée est rude
avec le vent glacial de face. Une fois passé ce bon raidillon, il faut
continuer à grimper et de temps à autre faire une pause pour souffler, et
admirer le paysage derrière nous. Toute la vallée est découverte, et les
monts du Cantal au loin sont visibles.
|
|
Nous
voila au soleil, mais emmitouflés!
Nous atteignons les premiers
téléskis de la station de Super Besse. Une dernière montée plein vent pour
arriver au col de Couhay 1685 mètres. Maintenant nous sommes au milieu des
pistes de ski avec nos raquettes... Il faut en traverser trois ou quatre,
heureusement en pente douce, et en faisant attention qu'il n'y ait pas de
skieurs! On doit plutôt avoir l'air d'extra terrestres dans cet
environnement!
Nous voyons quelques traces
d'animaux!
le Puy Ferrand
|
une trace...
|
petit
réajustement des gants près du col de Couhay.
Le Puy de Sancy en arrière plan.
A 13h30, nous faisons notre
pause casse-croûte sur un rocher à l'écart de l'agitation des pistes, et
dans un décor magnifique : le Puy Ferrand et le Puy de la Perdrix à gauche,
et en face, deux masses rocheuses : la Crête de coq, et la Dent de la
rancune.
Nous repartons par
une descente tranquille, mais devient assez scabreuse dans la forêt de la
Réserve naturelle de Chaudefour.
Une trace de passage
entre les arbres, les arbustes, les sapins. La pente est assez raide avec
de nombreux lacets. Mon sac à dos s'accroche plusieurs fois aux
branchages ; on ne s'enfonce pas trop dans la neige, mais elle colle sous
les raquettes. Je glisse plusieurs fois et me rattrape avec mes bâtons ou
aux branches.
A un moment, la
sacoche des raquettes sur mon sac se prend dans les branches et je fais
un dérapage non contrôlé! Belle glissade sur la pente ; mes raquettes
sont coincées dans les buissons! Michel qui était devant, revient à mon
secours, et m'aide à retirer mon sac et à le prendre, ensuite il faut
enlever les raquettes pour m'extirper de ce piège!
La fin de la descente
se fait raquettes à la main!...
dans la forêt de Chaudefour.
|
Arrivés au bas de la
vallée de Chaudefour, le chemin forestier mène à la source ferrugineuse
Ste Anne. J'en ai bu une gorgée, berk!!
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La
source Ste Anne et l'eau ferrugineuse.
La piste continue jusqu'à la
Maison de la Réserve Naturelle, et le parking. Ensuite la route sur quatre
kilomètres, et nous arrivons au gîte d'étape de Courbanges à 17
heures.
C'est une ancienne ferme
transformée en gîte : une immense salle à manger, séjour, et cheminée, avec
une mezzanine et des lits, où nous serons Michel et moi.
Il y a deux ou trois groupes
de randonneurs, et une famille, installés dans d'autres dortoirs.
Nous mangeons tous ensemble,
le repas simple mais copieux.
la
Chaîne du Sancy, en allant à Courbanges.
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Vendredi 7 mars 2014
7ème
étape
de Courbanges
au Lac de Servières : 21 km
D +
729 m
D -
671 m
C'est toujours le
grand beau temps.
Après le petit
déjeuner, nous partons Michel et moi à 9h. La destination du jour, c'est
le lac de Servières : le gîte auberge se trouve à proximité. J'ai réservé
hier pour moi seul : comme prévu Michel s'arrêtera là, et sa femme
viendra le chercher en arrivant.
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le gîte de Courbanges.
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Nous partons par la petite
route qui descend à la Ruche Auvergnate, puis le sentier enneigé remonte en
lacets au hameau de Voissière. Nous continuons à grimper jusque sur un
plateau avec de belles vues autour. Le sentier redescend dans le creux d'un
vallon, et un ruisseau à traverser. Nouvelle remontée enneigée au hameau de
Surains. Depuis le départ c'est un succession de montées et descentes ; pas
de grandes dénivelées chaque fois, mais cumulées elles représentent
quelques centaines de mètres.
En chemin...
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avec le massif du Sancy en
toile de fond.
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Il est midi. Nous
faisons la pause casse-croûte devant le lavoir de Surains, c'est le seul
sur tous les villages alentour, et l'eau coule en abondance.
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Une demi heure plus
tard, nous repartons. Nouvelle remontée hors sentier à travers champs
enneigés, et quelques clôtures de barbelés à franchir en passant dessous
ou dessus!
Dans la vallée nous
distinguons le lac Chambon. A notre gauche, nous sommes aux pieds de la
ligne de crêtes où les sommets se succèdent : Puy de l'Angle, Puy du
Barbier, Puy de Monne, Puy de la Tache.
le lac Chambon en contrebas.
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Une courte descente
nous amène au bas du Puy Pouge que nous devons contourner pour arriver
près de la ferme de Dyane ; encore des clôtures à passer, pendant qu'un
gros chien nous observe!
Un brave fermier nous
indique un chemin pour rejoindre la route plus haut.
Nous prenons cette
piste dans la neige jusqu'à la Départementale, et au bout de 2,5 km nous
arrivons au col de la Croix Morand.
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le Puy Pouge
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Un peu plus bas sur
la route le GR® 4
descend des crêtes et continue à droite. Dans la neige aucune marque ; le
sens de l'orientation est primordial, Michel connaît le coin, moi je le
suis...
Vers l'altitude
1400m, et après quelques centaines de mètres, on coupe par des vallons,
des creux et des bosses, pour arriver au milieu de pistes de ski de fond.
Nous passons près du Puy de l'Aiguiller.
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dans
le grand désert blanc... des dunes de neige!
on
commence à avoir chaud en arrivant en haut
Fini la montée : nous
sommes sur la crête à un peu plus de 1500m ; en contrebas à gauche, la
forêt domaniale de Guéry, et les champs à droite. Il faut descendre et
passer entre les deux dans une pente en dévers. Encore des barbelés nous
jouent de sales tours. Il faut passer dessus, ou les contourner. A un
endroit il y a un escabeau pour franchir la clôture.
Le sommet du Puy de
Dôme émerge dans la lueur de fin d'après midi. La fin se rapproche.
En continuant la
descente le long de la lisière de la forêt de sapins, nous arrivons au
lac de Servières et ses magnifiques reflets.
Il n'y a presque plus
de neige, et il faut enlever les raquettes : je commençais à avoir mal
aux bouts des doigts de pieds, à cause des descentes en dévers... Encore
trois ou quatre cents mètres, et nous arrivons à la route et au gîte
d'étape à 17h20.
le
lac de Servières.
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Michel
Descente vers le lac derrière les sapins, avec le Puy de Dôme
au loin.
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La femme de Michel est là ;
nous prenons le temps de boire une bonne bière bien fraîche...
Voila, deux grandes et belles
journées s'achèvent ; merci Michel pour ta compagnie.
Je me retrouve seul dans ce
gîte, au dortoir et sanitaire entièrement neuf et impeccable ; les patrons
sont étonnés d'apprendre que je suis parti de Salers samedi dernier.
Aurais-je un traitement de
faveur au dîner?
Saumon fumé, énorme raclette
au St Nectaire, charcuterie, salade, yaourt de brebis, vin et infusion
compris!
J'ai presque envie de remonter
faire un tour au lac pour digérer....
mais je vais me coucher sans
tarder.
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Samedi 8 mars 2014
8ème étape
du Lac
de Servières à Laschamps : 20 km
D +
257 m
D -
479 m
Levé à 7 heures ; beau
temps.
Petit déjeuner et départ du
gîte à 9h15.
le
gîte du lac de Servières.
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retour
au lac...
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Je n'ai plus besoin des
raquettes, et je les remets dans leur housse : il faudra les porter à la
main ou sur le sac à dos!
Je reprends le chemin d'hier
au bord du lac de Servières et à une intersection, à gauche. En face le Puy
de Dôme apparaît entre les sapins.
La
chaîne des Puys se détache parfaitement sur le ciel bleu.
Une petite route passe par le
village de Vernines, et ensuite Aurières.
A partir de là, il n'y a plus
de neige, au contraire, les champs sont verdoyants malgré une altitude
moyenne de 900 m. Ce qui n'était pas le cas les jours précédents
La route passe sous la
Nationale, et un peu plus loin un chemin forestier et une pancarte
indiquant Montlosier 2,4 km.
direction
Montlosier
Cette piste passe par
des plantations d'arbustes et contourne le Puy de Montchal. Je pouvais
aller tout droit, mais j'ai préféré faire un détour par le château de
Montlosier, et la Maison du Parc des Volcans d'Auvergne : c'est un peu
pour rien, car il est 12h40 et la Maison ouvre à 14 heures.
Je fais quand même ma
pause casse-croûte sur une des tables de pique-nique, et je repars à
13h30 en reprenant le même chemin jusqu'au croisement, et ensuite à
droite direction du Puy de la Vache.
Il y a de nombreux
vététistes qui circulent sur ces chemins.
Je retrouve le GR® 30 à suivre un bon moment et
de la neige en forêt, jusqu'à la bifurcation du GR® 4 et 441.
Il faut remonter à
travers bois avec des passages trempés, très boueux et glissants surtout
dans les pentes.
Et puis une partie
rocheuse et une étendue basaltique de graviers rouges et bruns, comme
pour rappeler que les anciens volcans ne sont pas si loin!
vers
le Puy de la Vache.
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et
la piste forestière.
Château
de Montlosier et la Maison du Parc des Volcans d'Auvergne
En
arrivant près de Laschamps.
Laschamps.
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Le GR® conduit à Laschamps ; village
où il y a un hôtel, un restaurant "nommé le GR", et trois gîtes
d'étapes.... mais un seul est ouvert!
Le gîte "Archipel des
Volcans" est à la sortie du village. J'y arrive à 15h30. C'est un
grand bâtiment moderne, impeccable, des dortoirs d'une dizaine de lits avec
deux douches. Il y a un jeune cycliste qui est là depuis deux jours.
Le soir nous allons manger
ensemble au restaurant du village, la spécialité du Pays : une truffade! Ca
ne sera jamais que la troisième fois depuis huit jours, en plus de la
raclette d'hier!...
Ensuite nous retournons dans
notre dortoir...
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Dimanche 9 mars 2014
9ème
étape
de
Laschamps à Clermont-Ferrand : 22 km
D +
578 m
D -
1179 m
Je suis debout à 7
heures. Il fait beau!
Le petit déjeuner
buffet est énorme! Il y a de tout : ce que l'on veut et ce que l'on ne
veut pas!
Je ne sais pas
combien de temps je suis resté à table, mais à 9,80€ le petit déj
ressemble à un trois étoiles, et à ce prix je peux prendre mon temps et
goûter à tout....
Il est 9 h 30 quand
je quitte le gîte! Le GR® est
à cent mètres, il passe par la forêt et remonte au col de Ceyssat, avec
la route et le parking. Il est 10h15.
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Le
gîte Archipel des Volcans.
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La montée en lacets se fait
par un chemin bétonné avec quelques plaques de neige et des résidus
gelés.
Il y a beaucoup de monde ; le
petit train à crémaillère passe par là...
Dans
la montée, vue sur le Puy de Sancy au loin.
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Arrivé
presque au sommet.
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le
Temple de Mercure et le Puy de Sancy.
Plusieurs
Puys, dont le Pariou avec un cratère ouvert.
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J'arrive au sommet du
Puy de Dôme à 11 heures, près du "Temple de Mercure".
Il fait très beau, le
soleil chauffe. Je fais une pause casse-croûte, et plusieurs fois le tour
du sommet. Des parapentistes prennent leur envol...
Je reste assis au
soleil et en t'shirt. La chaîne du Sancy barre l'horizon au sud ouest. De
l'autre côté, Clermont-Ferrand et toute la plaine ; en toile de fond le
Forez. D'après la table d'orientation, on devrait voir le Mont Blanc...
mais le fond est brumeux!
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au
sommet du Puy de Dôme
le
sommet, les parapentes.
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et
tables d'orientation
et
la vue sur Clermont-Ferrand.
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Je me décide à
repartir à 14 heures! après trois heures de pause...
Il faut descendre par
le chemin des chèvres très enneigé! C'est plutôt des marches recouvertes
de neige gelée. Il y a des cordes sur le côté pour se tenir, mais
certains endroits elles sont à cinquante centimètres au dessus de la
neige, et il faudrait presque se mettre à quatre pattes si on veut se
cramponner!
Je me suis demandé
s'il fallait mettre mes raquettes, mais en voyant les touristes monter ou
descendre en petites chaussures, j'ai eu peur du ridicule...
Mais enfin, j'ai
quand même des chaussures de rando ; eux ils glissent, et dérapent.
En laissant le
passage aux uns et aux autres, j'ai le temps d'admirer les Puys du Grand
Suchet et de Pariou en face.
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Descente
par le chemin des chèvres!
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En passant sous bois, le
sentier est détrempé et boueux.
Arrivé au bas de ce chemin,
fini la neige! Je retrouve les balisages du GR® qui
mène sur un replat herbeux, et une pancarte ; je dois suivre le chemin à
droite. Je me suis trop attardé là-haut, et il est un peu tard pour passer
par le Puy de Pariou comme je le voulais.
Encore
un passage sous bois, boueux.
En
passant près du Puy de Pariou...
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et
ensuite c'est un peu plus sec!
et
le long du golf...
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L'interminable descente
commence non pas dans la neige en forêt, mais par des chemins en tous sens.
Mon erreur a été de suivre les promeneurs qui se dirigent tous dans la même
direction, et pour cause? ils vont tous au parking! J'en interroge quelques
uns pour connaître la direction de Clermont. Stupéfaction générale!
- Ah bon vous allez à Clermont
à pieds avec votre gros sac?
- Ben oui, pourquoi pas?
Mais aucun ne s'est proposé de
m'emmener...
il faut dire aussi que je n'ai
même pas essayé de faire du stop!...
En voulant les suivre, j'ai
longé le golf des volcans pendant un bon moment, sans me rendre compte que
j'étais en train de le contourner, et j'ai eu l'impression de tourner en
rond, et de revenir au départ de la forêt!
Le parking est bien là, mais à
pieds j'aurais pu trouver un chemin plus direct... Il est 16 heures.
La petite route conduit à la
Nationale. Heureusement un large bas côté d'herbe permet de marcher en
toute sécurité!
au
point de vue de la Pierre Carrée.
Arrivé
à Clermont-Ferrand
En suivant des rues,
et des places, je suis à 18 heures devant la Cathédrale, et en continuant
j'arrive à 19 heures près de la gare.
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Je passe par Orcines.
Plus loin, je tente des raccourcis par des rues avec des villas
résidentielles dans un quartier nommé "La Baraque", mais je
retrouve plusieurs fois la Route Nationale.
Clermont-Ferrand et
les tours de la Cathédrale se rapproche.
Des carrefours, de la
circulation, une grande avenue toute droite descend, et enfin j'entre
dans Clermont...
Devant
la Cathédrale.
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Voila, c'est fini! Cette
traversée qui m'était inconnue, s'achève... mais je reste quelques jours
encore dans la région pour faire du tourisme et visiter certains
villages.
Place
de Jaude.
vue de
la Rue des Gras, le lendemain : côté Cathédrale,
et
côté Puy de Dôme.
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(*)
Rando Trekking :
http://www.rando-trekking.com/forums/index
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