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La lavande,  l'olivier, et le tilleul


 

Du 21 au 30 avril 2003

 

 

 

Un petit clic sur la carte pour voir les étapes,

et sur les photos pour les agrandir.

 

Mes étapes

 

DIEULEFIT

NYONS

BUIS LES BARONNIES

BRANTES

ST AUBAN SUR L'OUVEZE

EYGALAYES

SALERANS

ST VINCENT SUR JABRON

LE JAS DES BAILLES

BEVONS

SISTERON

 

 

La recette de cette grande balade printanière, est très simple :

Deux ou trois cartes au 25000e des secteurs concernés : montagne de Lure, Sisteron,

Un peu d'imagination afin d'éviter un itinéraire banal,

Quelques pas de courage…

 

  Mon itinéraire empruntait des sentiers divers et variés : chemins équestres, ou de vtt, sentes non balisées… avec des passages dans quatre départements différents : Drôme, Vaucluse, Hautes Alpes, et Alpes de Haute Provence.

    Cette rando peut être faite à partir d'avril sans problème, mais éviter l'été si l'on est allergique à la chaleur, et à l'affluence de "touristes". Je pense que la meilleure période doit être entre le 15 mai et le 15 juin, ou en septembre, octobre.

    Chaque jour est indiqué avec l'hébergement : (hôtel, gîte, chambre d'hôte) où j'ai fait étape.

 

    Certaines journées peuvent paraître longues : chacun doit connaître ses limites et ne pas les dépasser. Il est toujours possible d'écourter les distances : chaque village dispose d'hébergements pour la nuit, 

(à condition de s'y prendre à l'avance pour réserver).

 

    J'ai commencé cette randonnée au village de DIEULEFIT situé à 30km de MONTELIMAR.

Pourquoi Dieulefit ?… si on le savait!…

Le seul nom de ce village me plaisait, donc j'ai voulu commencer par là : non loin de la vallée du Rhône, et à l'entrée du petit massif des "Baronnies", porte ouverte sur la "Drôme Provençale".

Voilà les ingrédients pour faire rêver ceux qui ne connaissent pas la région…

 

 

 

 

DIEULEFIT (Drôme)

Terre des Potiers

 

 

 

 

L'église de DIEULEFIT

 Village d'artisans potiers et verriers. Une nouvelle impulsion est donnée depuis 1994, avec la création de "la Maison de la Terre", où se déroule des expositions et des formations aux métiers de la poterie et céramique.

L'autre spécialité locale est "le Picodon" petit fromage de chèvre rond et plat, à l'appellation d'origine contrôlée.

La lavande est aussi la plante de toute la région, et par voie de conséquence la production du miel en découle naturellement…

 

   Un village du XIIe siècle : "Poët-Laval", à 3 km de Dieulefit, édifié par les Hospitaliers et fortifié pour servir d'étape et de refuge aux pèlerins qui partaient pour la Terre Sainte. Remanié aux XIIIe et XVe siècles, le château fut saccagé et en grande partie démantelé pendant la Révolution.

    Ce village est une ancienne commanderie de l'ordre du temple, passé plus tard à l'ordre de Malte.

Il a été sauvé des ruines et de l'oubli, par un homme qui l'a entièrement restauré depuis une quarantaine d'années!

"Le mont dans la vallée" : 

voilà pour l'étymologie de Poët-Laval.

    Il ne doit donc rien à un quelconque poète, mais ce village a retrouvé toute la poésie des vieilles pierres. Amoureusement reconstruit au milieu d'herbes folles, de ruelles pavées, et de calades, il fait partie des plus beaux villages de France.

                        

Le Poët-Laval

   

Le Poët-Laval

 

 


 

1ère étape

de DIEULEFIT à NYONS

 

 Mon temps de marche : 10h30 (sans les pauses)

   

 

    A Dieulefit, il n'y a pas de gîte d'étape, mais plusieurs hôtels, ainsi que le Club Med dans un parc.

L'office du tourisme donne tout renseignement sur les hébergements.

    Sortir du village par la grande rue principale face à l'Eglise réformée ; continuer tout droit,

 

On passe un petit pont sur un ruisseau, et plus loin la petite route goudronnée devient chemin de terre.

    Le sentier grimpe à travers bois jusqu'au col de "Dieu Grâce". De là, descente parmi les chênes et parfois les épineux pour arriver dans la vallée du Lez, et son ruisseau à traverser, puis de l'autre côté une chapelle et les ruines d'un château.

    Après avoir suivi un bout de route entourée de champs de lavande, le sentier remonte dans le vallon, et j'arrive au col des Roches.

    Le parcours est assez vallonné, le plus souvent en sous bois. Il faut contourner le rocher des Aures, au bas duquel se trouve le gîte de Fontlargias, où l'on peut faire étape pour éviter une grosse journée de marche.

Le sentier devient assez raide dans les taillis, puis arrive sur un replat d'herbe sèche balayé par le vent.

 

La vue s'étend sur toute la vallée du Rhône, et on distingue nettement au loin, les cheminées fumantes de Pierrelate.

Par contre, toute la crête de la Montagne de la Lance que je vais devoir suivre, est dans les nuages!

Une fois passé le Rocher Garaud à 1340 mètres : sommet de la crête, il faut continuer sur celle-ci, toujours très ventée.

 

On retrouve la forêt dans la descente du col de Sausse, et jusqu'à la combe de Seauve, avec à nouveau une petite route à traverser, et le sentier repart dans une montée boisée, près du col de Vaux ; bientôt la crête de Vaux apparaît .

La pente tout le long devient rocailleuse, et après plusieurs lacets, j'arrive à NYONS au milieu de la fête foraine, des baraques, des manèges, et des confettis!.

  

Journée assez longue, "en dents de scie" : beaucoup de montées et descentes.

 

 A Nyons, pas de gîte d'étape, mais un camping et plusieurs hôtels.

 

 

NYONS (Drôme)

Terre des Oliviers

    La région de Nyons avec sa large vallée et son ensoleillement, a toujours été propice à la culture de l'olivier, malgré le grand froid de l'hiver 1956, qui a été fatal à de nombreuses exploitations.

Depuis une dizaine d'année, un plan de relance et de défense de l'oliveraie, a vu le jour.

Aujourd'hui, les olives noires de Nyons jouissent de l 'appellation d'origine contrôlée, et sont pressées dans les moulins locaux, afin de produire l'huile à la robe colorée.

 

 

 


 

 

2ème étape

de NYONS à BUIS LES BARONNIES

    

Mon temps de marche : 7 h (sans les pauses)

     

 

   En sortant de la vieille ville par le pont roman du XVe siècle qui enjambe l'Eygues, je retrouve la petite route, et le sentier balisé grimpant à travers bois.

 

La côte par endroit est assez raide dans la montagne de l'Essaillon.

J'arrive sur une route en double lacet, et descente par un chemin très pentu.

En face, "le géant de Provence" : le Mont Ventoux, déploie toute sa ligne de crête enneigée !…

Dans la vallée, les vergers sont en fleurs : cerisiers et abricotiers foisonnent ; un peu plus loin, le col de la Croix.

Nouvelle remontée par bois de chênes, encore secs en ce début de printemps. La forêt domaniale du Coucou composée de pins et sapins de toutes sortes, est très agréable.

Cependant, des bruits bizarres ne ressemblant en rien à des chants de coucou, impressionnent un peu! Des trous, et des marques de grattage dans la terre, et les feuilles mortes, indiquent bien le passage de sangliers…

    Après le col de la Vôte, et la descente qui mène au col des Lantons, le paysage devient plus dénudé et plus sec.

Il faut continuer tout droit, pour arriver à l'intersection de plusieurs sentiers jusqu'au col de Linceuil, passer sous le col de Milmandre, et aller au col de Malpertuis.

Entre les cols de Linceuil et Milmandre

Les vignes des Baronnies

 

 

Cela fait beaucoup de cols, mais ils sont tous situés entre 700 et 850 mètres.

Je descends par les champs, les cultures, les oliveraies, et une petite route conduit à :

  

BUIS LES BARONNIES,

Terre des tilleuls.

 

    Le rocher St Julien domine ce très agréable village, aux grandes allées entourées de platanes.

A voir : la maison des plantes aromatiques, la place bordée d'arcades du XVe siècle, et le marché provençal tous les mercredis avec les producteurs locaux.

 

    Le tilleul est l'arbre de toute la région ; en vergers, et surtout le long des routes.

En ce début de printemps, il est encore trop tôt pour le voir en fleurs.

Au début de l'été, tout le village vit au rythme de "l'arbre à miel"… avec sa foire au tilleul le premier mercredi de juillet. La cueillette est artisanale et familiale, mais il faut savoir que la région produit 120 à 150 tonnes par an, et représente 90% du tilleul national.

    Avant mon arrivée à Buis les Baronnies, j'avais réservé au gîte : le Soustet. L'accueil et la cuisine sont excellents.

Un groupe de jeunes Lillois pratiquant l'escalade est hébergé ici, ainsi que deux jeunes femmes venues de Lyon, pour "décompresser"…

 


 

 

3ème étape

de BUIS LES BARONNIES à BRANTES

     Mon temps de marche : 5 h 20 (sans les pauses)

 

    Je quitte le village en passant sur le pont au dessus de l'Ouvèze : rivière qui a causé d'énormes dégâts en 1993 dans la vallée en aval, et dont Vaison la Romaine était l'une des grandes sinistrées.

La montée est très rapide pour atteindre le rocher St Julien, principal site d'escalade régional.

Par un bois de chênes verts, le sentier en balcon débouche sur la crête de la Nible ; très belle vue dans la vallée.

 

 

Il faut traverser une zone aride, des ronces, des buis, mais aussi des touffes de lavande sauvage, et de thym.

 

J'arrive au col de Font Combran après la descente caillouteuse, et un peu plus loin, le col de Guibert. Le sentier contourne vers l'ouest sous le rocher des Toures : le Mont Ventoux est à nouveau en face.

 

Plus bas, le hameau d'Aiguières est en vue, et je suis heureux de trouver une fontaine fraîche pour m'asperger et remplir ma gourde.

 

Le paysage change : je traverse des champs de lavande, des cultures. Tout est verdoyant ; des ruisseaux coulent en abondance, ce que je n'avais pas vu depuis mon départ de Dieulefit.

Je quitte la Drôme pour faire une incursion dans le Vaucluse.

 

Plusieurs fermes, et bergeries au milieu de grands espaces, puis remontée à travers bois, avant de trouver une route menant à un oratoire, et en contrebas : 

 

BRANTES…

 … un village accroché à la montagne, face au "Géant de Provence" :

le Mont Ventoux

 

 

 

Une soixantaine d'habitants permanents, dont un couple de faïenciers pour ce merveilleux village aux vieilles pierres, petites rues, et calades.

 

Le seul hébergement (mais sans regret), est l'auberge avec ses spécialités culinaires locales...

 

 


 

 

4ème étape

de BRANTES à ST AUBAN SUR L'OUVEZE

 

Mon temps de marche : 8 h 20 (sans les pauses)

 

Je quitte Brantes à 6h et demie du matin, des abricots secs et des biscuits dans les poches!

Quelques centaines de mètres et je retrouve la Drôme. Le sentier grimpe à travers un bois de petits chênes, et longe la crête "du rocher du Charles". Le soleil commence à poindre à l'horizon : la luminosité matinale est particulière, on est dans les tons camaïeux ; la cime du Ventoux a la pâleur des petits matins. Le chemin domine la vallée de Toulourenc, et finit par amorcer une descente qui se termine dans un bois de pins. Un peu plus loin, plusieurs hectares n'ont pas survécu à un incendie...

Arrivé dans les gorges, je vais faire un tour dans le village de Savoillan, de l'autre côté de la rivière.

Une boulangerie, et une auberge : il n'en faut pas plus pour déjeuner...

 

Un peu de route goudronnée, des chemins de terre, des champs de lavandes : l'itinéraire remonte vers le nord. Des petits hameaux aux noms évocateurs : "Briançon", "La Retranche", "La Gabelle"...

A nouveau un bois de chênes : les arbres sont très secs, comme morts! En s'approchant plus près on perçoit un, deux bourgeons... L'hiver n'a pas encore quitté cette combe, où il souffle un vent frais. 

En montant je remarque encore des traces de fouilles dans la terre et les feuilles mortes ; des bruits bizarres se font entendre : craquements de branches et froissements de feuilles...

 

Arrivé en haut d'une croupe, le sentier redescend de l'autre côté. Il s'agit peut être du Col de la Bohémienne... En tout cas, rien ne l'indique! Il y a seulement une cabane dans un arbre : plusieurs planches posées sur des branches et une chaise, accessible par une échelle sur laquelle je ne m'aventure pas trop longtemps! 

 

Une fois redescendu de cet observatoire, le sentier dévale la pente le long du torrent des Guiberts : j'ai d'ailleurs failli continuer tout droit au lieu de traverser et remonter l'autre rive au milieu des strates, dans un terrain lunaire.

 

Je rencontre enfin les premiers randonneurs venant par la piste forestière, et après un grand lacet interminable, Le Poët en Percip est en vue, et nous finissons par y arriver... 1010 mètres d'altitude, 17 habitants ! Ancienne capitale historique des Baronnies, résidence de "Dame Percipia" au moyen âge. C'est tout dire!

Les randonneurs décident de rester ici.

 

Je continue par les champs de lavande, et large montée au sommet de la montagne des Tunes et son col : aucun rapport ni avec de l'argent, (il n'y en a pas de caché)... ni avec un air de musique!

 

Les pelouses sèches bordent le sentier descendant vers de nouvelles lavandes, et continue dans la forêt pour finir au bord de la départementale qu'il faut suivre sur cinq cents mètres pour arriver à :

 

St Auban sur l'Ouvèze 

Terre de lavande

 

Implanté sur une éminence avec vue sur la vallée et les hameaux alentours. Au pied du village, les gorges où la rivière suit son cours...

 

 Il y a un gîte d'étape souvent complet, très fréquenté par les parapentistes et vttistes.

Un hôtel : La Clavelière - une maison de 200 cents ans - bon confort et bonne table.

 


 

 

5ème étape

de ST AUBAN SUR L'OUVEZE à EYGALAYES

 

Mon temps de marche : 5 h 45 

(sans les pauses)

 

 

Ce matin le temps est très couvert.

Je pensais que cette étape serait très longue, à voir la distance sur la carte!

Il faut suivre un itinéraire équestre qui démarre dans le haut du village : un petit sentier monte dans les bois pour atteindre la crête de la montagne de Serre de Rioms. Il suffit de suivre cette ligne, sans grande dénivellation, et avec des vues intéressantes sur la vallée de l'Ouvèze. Par endroit les arbres disparaissent et laissent place aux buissons de toutes sortes : épineux, landes, buis... 

 

Arrivé au Pas de Bouvrège ( 1071 m ), plusieurs sentiers partent dans des directions différentes : l'un d'eux monte vers une aire de départ de vol libre.

Il faut prendre le chemin à droite qui descend et passe sous les barres rocheuses, avec en face le rocher de Mévouillon, ressemblant au Mont Aiguille en plus petit! 

Le sentier monte toujours au milieu d'un terrain sec, alors que plus bas dans la vallée tout est verdoyant. Un peu plus loin, il faut prendre à droite entre les endroits dénommés sur la carte : "la Conche" et "l'Adret", pour retrouver des bois. Un rayon de soleil se manifeste, et les grillons se font entendre... 

Plus je descends, plus le paysage est vert : cultures, prairies, champs de lavande... 

 

 

 

Le chemin passe près de plusieurs fermes, et de lieux dits : "Guintrand", "La Bruisse" ; une source, un petit ruisseau, une autre ferme et des chèvres dans une prairie, et voila le bout de route qui mène à Eygalayes.

 

Je ne pensais vraiment pas me trouver là si tôt : il est à peine 13heures !

 

 

EYGALAYES

et sa Place aux Femmes.

 

Parce qu'il ne voulait pas d'une "Marianne en Top Model", le Maire et son conseil municipal ont décidé fin 1999, de baptiser chaque année la place du village du nom d'une femme. En 2000, c'est une mère de famille du Vaucluse qui a été à l'honneur... 

Bien évidemment, l'affaire n'en est pas restée là... "Journal Officiel, Ministre de l'Intérieur de l'époque, Députés, Préfet, Journalistes"...

La question que l'on retrouve souvent est,  "Le maire d'Eygalayes a-t-il abusé de ses fonctions en donnant par tirage au sort à la place de son village le nom d'une femme inconnue…? 

 

 il fallait oser, et je crois que c'est surtout " l'idée " qui est reprochée au Maire.

Avec une majorité de femmes dans le conseil municipal, Monsieur le Maire d'Eygalayes n'avait pas attendu la loi sur la parité pour faire une large place aux femmes...

En 2003, Ingrid Betancourt était à l'honneur.

 

 

 

Mon étape du jour, chambres et tables d'hôtes à "La Forge Ste Marie", c'est une solide maison, au salon voûté du XIIIe siècle. Chambre spacieuse et confortable donnant sur le jardin et les espaces de verdure. 

Arrivé tôt avec une "faim de loup", j'ai pu apprécier "le casse croûte" qui m'était proposé ainsi que l'excellent repas du soir. 

 

Il est même dommage de ne rester qu'un jour ici! 

Une étape comme j'aimerai en avoir plus souvent! 

 


 

 

6ème étape

d'EYGALAYES à SALERANS

 

Mon temps de marche : 4 h (sans les pauses)

 

Une nouvelle étape que j'imaginais beaucoup plus longue...

Le sentier boueux passe au milieu des champs et rejoint la départementale menant au village de Ballons. Ensuite un chemin forestier grimpe normalement jusqu'au col de Ste Colombe à 1200 m. 

J'ai suivi une mauvaise piste, car je me suis retrouvé bien en dessous de ce col, là où une pancarte en indiquait la direction... de toutes les façons, le temps est gris, bouché, et la pluie menace ; finalement je ne suis pas mécontent de ce raccourci involontaire.

Le chemin à l'horizontal passe parmi les sapins avant d'amorcer une descente régulière, et fini par traverser des prés secs où poussent des touffes de thym.

Me voila bien content d'être à Salérans à l'extrémité sud ouest du département des hautes alpes, et il se met à pleuvoir moins d'une heure après mon arrivée! 

Une rivière : la Méouge coule au milieu des prairies. Le village est en retrait, adossé à la pente boisée.

Ici, en faisant  trois ou quatre kilomètres on passe facilement dans trois départements.

 

Mon gîte ce soir : Chambres et tables d'hôtes "La Colombe d'or" est une imposante bâtisse, ancien corps de ferme situé au bas du village, sur le bord de la route près de la Méouge.

Les repas sont préparés par la maîtresse de maison qui confectionne aussi son pain.

 

 


 

 

7ème étape 

de SALERANS à St VINCENT SUR JABRON

 

 

Mon temps de marche : 5 h 30 (sans les pauses)

 

 

C'est le grand beau temps!

Il faut monter dans le village pour trouver le sentier à travers champs, et ensuite dans un bois de hêtres. Là aussi des bruits bizarres se font entendre : rien de bien inquiétant, mais pas tout à fait rassurant non plus. 

Je trouve cette montée assez longue, d'autant qu'à un moment le sentier se perd dans les buissons, et il faut arriver au rocher de l'aigle un peu à tâtons! 

 

Une légère côte dans l'herbe sèche balayée par un vent froid, voila la crête de Chanteduc à 1500 m.

Sur la carte il est indiqué un tracé direct allant au hameau des Peyres, et à Eourres... Ce sentier, en réalité n'existe pas! d'ailleurs la pente est trop abrupte au milieu de barres rocheuses, de buissons, et d'épineux.

Il faut longer la crête à gauche en suivant des marques à la peinture jaune.

La vue s'étend au loin : vers l'ouest jusqu'au Ventoux, et nord-est au Dévoluy, et les cimes enneigées des hautes alpes ; en face la montagne de Lure et son arête de neige.

 

Après une légère descente toujours le long du sommet de Chanteduc, j'arrive au col de la Branche. On traverse des pâturages, et à une intersection un panneau indique le col St Pierre. 

 

 

Maintenant c'est un large chemin forestier qu'il faut suivre et à un nouveau carrefour de sentiers, je prends à droite la piste qui devient peu après une petite sente dans les buissons, les herbes sèches, et les touffes de lavande.

On contourne une combe qui aboutit dans la vallée avec ses prairies, ses cultures, mais aussi son chemin caillouteux, pour arriver à la route de : St Vincent sur Jabron.

 Le village est très agréable, entouré de verdure, la rivière Jabron coule un peu au dessous.

Je suis seul au Gîte La Ribière : mon étape du jour.

La cuisine familiale copieuse, et excellente.

 

 


 

8ème étape

de St VINCENT SUR JABRON au JAS DES BAILLES

 

 

 

Mon temps de marche : 8 h 30 (sans les pauses)

 

 

Je quitte St Vincent sur Jabron, par la petite route et le pont au dessus de la rivière. Un sentier à travers champs et vergers conduit à la lisière d'un bois de chênes verts : belle remontée sinueuse jusqu'à la clairière, et le Pas de Parandier.

Le sentier redescend dans le fond d'une zone d'éboulis et le lit d'un torrent, puis monte toujours sous bois, par des passages délicats dans de grands pierriers issus des parois rocheuses des Cavalets, sous le sommet de la Montagne de Lure.

 

J'arrive sur la croupe herbeuse de Courboures, et après avoir suivi un court instant la ligne de faîte, je retrouve un chemin forestier plus praticable.

Une famille de sangliers détale ; j'ai dû les déranger! Je les vois s'enfuir à une vingtaine de mètres, ils sont quatre, peut être cinq, tailles moyennes! Ca surprend! Je dirai même que çà ne rassure pas de les voir courir!

Le chemin est large, c'est mieux ; malgré moi de temps à autre je jette un coup d'œil derrière ; des fois que…

Il n'y a personne par ici, ni par là!

Je ne rencontre jamais âme qui vive dans ces forêts!

 

Arrivé à un carrefour, une pancarte indique des directions, sauf celle qui m'intéresse! 

Avec la carte je repère un chemin sur la droite, qui s'enfonce à nouveau dans la forêt et grimpe en zig zag. Il coupe plusieurs lacets de route. La montée devient de plus en plus raide, il y a même des plaques de neige…

La pente est par endroit difficile, et glissante sur les feuilles mortes mouillées. Je m'enfonce jusqu'aux mollets dans les inévitables passages de neige.

Je n'imaginais jamais trouver de telles conditions ici, même fin avril!

Arrivé enfin sur le talus de la route : je ne peux pas aller plus loin, la neige recouvre le dernier kilomètre avant le Pas de la Graille et la crête de Lure.

Il ne me reste plus qu'à redescendre ; continuer plus loin ne servira à rien, et risque de prendre beaucoup de temps.

Je décide de retourner au carrefour de chemins en suivant la route, pour éviter de patauger comme je l'ai fait à la montée. Il me faut une heure pour y arriver!

 

Le chemin presque plat dans les bois en direction du Jas Madame, passe au gîte du Jas des Bailles.

Stop!!! Si on ne fait pas attention, on continue…

 

C'est une grande bâtisse à l'allure de fermette en pleine forêt, et à l'écart de la route : trois ânes, qui peuvent être loués pour randonner, des poules, des lapins, et une sympathique famille pour accueillir randonneurs à pied, ou équestres : dans la soirée, il en arrive quatre à cheval.

On peut être satisfait du copieux repas, lorsqu'on a grignoté des biscuits et des abricots secs toute la journée!

 


 

 

 9ème étape

du JAS DES BAILLES au MAS DU FIGUIER

 

Mon temps de marche : 6 h (sans le pauses)

  

Cette étape risque d'être très courte pour rejoindre Bevons, si je me contente de suivre le chemin par Valbelle…

Joël, le maître des lieux, me suggère de passer par les crêtes :

me voilà reparti par là haut! Mais l'itinéraire n'est pas le même qu'hier. Descente dans la forêt jusqu'à une aire de pique nique, traversée de la route pour prendre le sentier en face, grimpant dans les champs, et les bois. Par endroits, la montée est délicate : pente raide de piste forestière pour le débardage, encombrée de branches…

 

Je parviens à retrouver un sentier plus haut, et j'arrive enfin sur cette crête, à l'endroit dénommé : Pas de Jean Richaud à 1441 mètres.

Le vent est glacial, l'herbe rase est sèche, quelques petits chênes sont secs et sans bourgeons. Le sommet de Lure enneigé n'est pas très loin, mais je pars dans l'autre sens.

La vue est magnifique malgré de gros nuages, versant sud jusqu' à la plaine de Forcalquier, et de l'autre côté vers Bevons, où je vais, et bien au delà de la Durance, avec en toile de fond les sommets neigeux des alpes de haute Provence.

Le sentier est sans difficulté en pente douce ; à droite des pâturages à chèvres ou des bosquets, et à gauche des barres rocheuses et le vide!

 

Cette ligne de crête fait un demi tour de cercle, et en la suivant je suis revenu face au sommet de Lure, alors qu'il était derrière moi au Pas jean Richaud…

L'herbe devient plus verte, et les buissons plus touffus.

 

Passage au Pas de Peipin ; la piste continue par les prairies, les vergers. Tout est verdoyant.

Je suis obligé de suivre un bout de route départementale sans grande circulation, pour rejoindre les différents hameaux de la commune de Valbelle.

Je rattrape un sentier qui monte un peu dans les champs, avant de passer à nouveau sur la route pour traverser la vallée du Jabron, et sa rivière, tout comme hier.

 

Un petit passage à gauche de la route de Sisteron grimpe dans les sapins, et les prés : me voici sur la commune de Bevons, avec ses maisons disséminées un peu à "chaque bout de champ"…

 

"Le Mas du Figuier" : gîte d'étape et tables d'hôtes : un grand jardin, des fleurs, des arbres, le chant des grillons. Deux familles ont investi les lieux pour plusieurs jours.

C'est ma première soirée avec plein de monde…. Et je découvre ce soir au repas, l'anchoïade provençale avec toutes sortes de crudités, préparées par la maîtresse de maison.

 

 

Le Mas du Figuier

 

 


 

10ème étape

du MAS DU FIGUIER à SISTERON

 

 

 Mon temps de marche : 1 h 40 (sans les pauses)

 

Le temps est très nuageux, il y a du vent.

L'étape est courte : j'aurais pu aller à Sisteron hier, mais rien ne me pressait, alors j'en profite…

Derrière le Mas du Figuier, le chemin passe près des bâtiments d'une colonie de vacances, et remonte dans une petite forêt jusqu'au col de la Mairie.

Ensuite le sentier longe la crête en sous bois, avec par endroits la vallée du Jabron et la montagne de Lure au fond.

Avant d'aborder la descente je prends à gauche un sentier botanique au milieu d'une forêt de pins.

J'arrive à Sisteron avec les premières gouttes de pluie!

 

SISTERON

La perle de Provence…

 

Aujourd'hui les perles de pluie s'abattent sur la citadelle…


 

 

Sisteron est une petite ville bien sympathique, au confluent de la Durance et du Buëch, adossée au sud contre le rocher de sa citadelle, qu'il faut visiter, et dont Henri IV disait : "C'est la plus belle forteresse de mon Royaume".

Le circuit pédestre dans la vieille ville permet de découvrir les ruelles et petites places, dont certaines datent du XIVe siècle.

 

 

 

A voir également :

La Cathédrale Notre Dame des Pommiers du XIIe siècle.

L'important marché provençal le mercredi et surtout le samedi.

La base de loisirs et son plan d'eau.

Le hameau de la Baume sur l'autre rive de la Durance, l'église désaffectée, la Chapelle,

et pour les amateurs de grimpe : le rocher de la Baume à proximité.

 

Produits régionaux à déguster :  

Le fameux agneau de Sisteron, les pieds et paquets, les fromages de chèvre, la fougasse à l'anchois, le miel de lavande.

 

Ma randonnée estivale en juillet prochain entre le Diois (sud Vercors) et Entrevaux (Alpes de haute Provence) passera par Sisteron, et j'y ferai de nouveau étape.

 

 

 

 

 

 

Escalade au rocher de la Baume

 

jc-lordier (arobaze) randoalp.com

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