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"ASCENSION AU LUBERON"


Genets

Randonnée en pays de lumière, de contraste, d' Alphonse Daudet à Jean Giono.


 

Les marques GR®, GRP®, les signes de balisage correspondants (blanc/rouge et jaune/rouge), et PR® sont des marques déposées par la Fédération Française de la randonnée pédestre.

 Autorisation de reproduction 2008.   

 

Arrivé à Cavaillon,

Robion

Mérindol

Cucuron

Sommet du Grand Luberon

Buoux

Robion


JEUDI 21 MAI 1998

Départ de Robion 7 h 30
Sentier de la Source du Boulon 8 h 30
Retour à Robion 9 h 30
Oppede le Vieux 11 h 15 - 11 h 35
Sommet du Petit Luberon 12 h 45 - 13 h
Arrivé à Mérindol 17 h 30


Les quelques kilomètres entre la gare de Cavaillon et Robion, demandent moins de dix minutes en car. Si le train n’a pas « trop » de retard, on ne rate pas la navette, et avant 7 heures et demi du matin on se trouve au pied du mur, ou plutôt au pied de la roche menant à la source du Boulon.

Montée à la source du Boulon

Je n’ai pas trouvé une goutte d’eau.
Par contre, les cerisiers sont nombreux aux abords du chemin, et les Burlats très attirantes.

Après une petite boucle par les rochers, je retourne à Robion.
La fontaine à coté du petit théâtre de verdure, vaut bien mieux que la source du Boulon pour remplir la gourde.

Le soleil est déjà haut dans le ciel, lorsque je quitte le village, par le sentier balisé blanc et rouge : G.R® 6, celui là même naissant dans la haute vallée de l’Ubaye.
Il longe les forêts de chênes sur les pentes du petit Luberon ; on est toujours au pied de la montagne.

Après le hameau de Maubec, on traverse un camping, et par bois et prairies le chemin mène au village d’Oppede le vieux : véritable ruine. Des murs, des cours intérieures, des ruelles pavées sont envahies par les lierres, et autres plantes conquérantes. Un architecte renseigne les visiteurs sur les travaux de rénovation entrepris par la municipalité, et des mécènes : çà existe ici !

 

OPPEDE LE VIEUX

Sur la place, une artiste assise sur un pliant, dessine la façade du château. Tandis qu’un peu plus loin, une femme vend ses cerises sur une petite table de jardin à l’ombre d’un grand chêne. Il fait très chaud, et je vais devoir grimper maintenant.

Tout d’abord sous les arbres de cette pente nord du Luberon, bien vite je me retrouve dans les garrigues, et peu après au sommet. En fait c’est la crête où passe un large chemin forestier, emprunté surtout par des vététistes.

J’arrive à l’endroit nommé sur la carte : Bastidon du Pradon.
Petite pause pour avaler quelques gorgées d’eau de ma gourde, devenue tiède dans la montée au soleil. Une pomme verte prise dans mon sac à dos, me désaltère mieux. La descente s’amorce en douceur. Il faut longer une crête avec à droite le profond vallon du Roumiguié.

La pente s’accentue dans les cailloux, et parmi les buissons. Mes doigts de pieds commencent à en prendre un coup ! Au bas, je retrouve un chemin un peu plus large et presque plat, ce qui a pour effet de voir « des touristes » cantonnés dans les parages. Il faut dire que le site est très agréable, abrité par les grands chênes, on passe entre des parois rocheuses, dans les gorges du Régalon, mais sans eau. Ce sont des gorges sèches !

Il y a du monde partout en ce jour de fête de l’Ascension, bien plus que sur le sommet tout à l’heure. Même des cavaliers ; j’oubliais que c’est aussi un itinéraire de rando équestre.

A un moment je rate le chemin mal balisé, et j’arrive sur un sentier en pente : demi tour, et le bon tracé est retrouvé.
Petite bifurcation à droite, et légère montée jusqu’au sommet du vallon Bernard, d’où la vue sur la vallée de la Durance est trés dégagée.

Encore une descente ! c’est la dernière ! mais elle me semble longue !

J’arrive à Mérindol, haut lieu de l’épopée Vaudoise au 12ème siècle.

Le gîte d’étape est complet. Je n’ai pas réservé, et n’imaginais pas trouver autant de monde ! On me ferait bien une place, mais çà serait dans un coin de dortoir. La fatigue est présente, il est préférable de passer une bonne nuit.
Je me rabat sur le seul hôtel.
Par bonheur il reste des chambres. Ouf !
En plus j’ai même droit à la piscine. Luxe suprême ! après la douche je vais faire quelques brasses.

Les patrons sont allemands, la clientèle allemande. Je suis le seul français.
Le repas est copieux, et bon.

Je suis heureux de trouver un lit pour m’endormir.


VENDREDI 22 MAI 1998

Départ de Mérindol 8 h 40
Croisement au G.R® 97 10 h 05
Arrivé à Lourmarin 15 h 30


Le réveil se fait en douceur.
La lumière entre lentement par la fenêtre de la chambre.

A partir de 8 heures le petit déjeuner buffet est servi. Il y a de tout à volonté, on peut faire un vrai repas.
P’tit dej de randonneur comme j'aime !

MERINDOL
Les batteries sont rechargées, maintenant il va falloir brûler les calories.

Je quitte Mérindol après avoir fait une halte à l’épicerie pour acheter quelques pommes, histoire de grignoter de temps en temps. La journée risque d’être longue ! Le soleil est présent mais il souffle un vent rafraîchissant l’air, sitôt que l’on est dans l’ombre.

Je prends une petite route appelée : chemin de Huguenots, passant au hameau des Borrys, et puis le sentier remonte au Collet dans une petite gorge boisée, avant d’arriver à une bifurcation où se trouve le G.R® 97.

On entre dans le vallon de la Tapi, et peu après, la bergerie du même nom, pouvant servir d'abri en cas de mauvais temps.

 

 

VALLON LA TAPI

La montée est régulière et sans difficulté, le sentier bordé de chênes et de hêtres, jusqu'à l’endroit marqué sur la carte :

« pied de l’aigle ».

J’arrive à un croisement et me repère facilement grâce à une citerne enterrée : c’est en fait une cuve d’eau pluviale aux parois bétonnées. Il y en a à intervalles réguliers, situées toujours aux intersections de sentiers en pente, goudronnés sur une cinquantaine de mètres pour permettre leur remplissage par temps de pluie. Les chemins forestiers sont interdits à la circulation, et réservés aux pompiers en cas de besoin.
Bien entendu les voitures n’ont rien à faire ici, quoi que,.. j’en ai vu s’aventurer dans les ornières !... que ne ferait on pas pour grappiller quelques kilomètres tout en cherchant le parfum des genets, des thyms, et autres plantes sommitales !....

Rencontre avec un cycliste suant sur son vtt ! Enfin un qui ne craint pas l’effort sous le soleil, malgré le vent ! Il cherche le sentier botanique sur sa carte au 100 000ème !
j’ai déjà du mal à me repérer sur la mienne au 50...., alors !.... Bon courage !
Le sentier botanique est 200 mètres plus haut (en dénivellation), mais il y arrivera, jeune comme il est ! Moi je descends en continuant sur le large chemin forestier. Plus bas, encore une citerne numérotée 31, et encore une autre.

Je passe dans des petites combes, le sentier suit des creux bordés d’arbres : c’est le vallon de Sanguinette, la combe de Sautadou. Tout est boisé, verdoyant.

Plusieurs sentiers partent dans des directions différentes, sans être vraiment marqués. Je retrouve des traces plus loin, le long d’un pierrier, elles finissent par se perdre dans la broussaille.
Durs moments. Je suis certain d’être dans la bonne voie compte tenu de l’orientation plein est, de la montée dans le vallon.
Le sentier n’est plus balisé, et encore moins entretenu. Je me retrouve au milieu des ronces, avec des égratignures partout. Je me demande s’il ne vaut pas mieux faire demi tour. Par endroits le tracé apparaît dégagé, et puis à d’autres moments c’est la savane ! J’arrive à émerger des buissons, et du bruit derrière me fait retourner. C’est un bonhomme avec son chien : il se balade depuis 6 heures du matin !

Il est comme moi, il cherche à sortir de là-dedans ! nous marchons ensemble, on suit des traces, on monte, on descend. Il a même tendance à marcher loin devant moi, le bougre !

Il m’annonce plus tard qu’il a 72 ans ! Vingt Dieux ! Quelle santé il a le pépère avec son short et sa casquette !
« Ca descend, c’est bon signe dit il. Lourmarin doit être en bas dans le fond ! »
« Je suis de la Drôme, j’habite DIE, et vous ? »
« Région parisienne ».
Ainsi de suite. On marche côte à côte, et on discute.

Ca descend, pour sûr que oui ! et je recommence à avoir mal aux bouts des doigts de pieds.
Lui, il fait des grandes enjambées ; son chien, qui est une chienne, pourtant berger des Pyrénées commence à en avoir plein les bottes. Il lui fait faire 20 bornes par jour toute l’année. Je l’imagine en train de cavaler là-bas entre le Vercors et le Dévoluy.

J’aimerai bien être comme çà dans 20 ans !

Dans l’histoire, on s’est paumé ! pas de beaucoup, mais on se retrouve sur une route goudronnée à l’écart du G.R® 97. Les gourdes sont vides, il n’y a de l’eau nulle part ! Nous arrivons au petit village de Puyvert, et le plus redoutable, il faut longer la Départementale 27 sur 3 km, avec les cinglés qui roulent comme des malades !

LOURMARIN

 
Enfin arrivé à Lourmarin, petit village touristique, son château du XVème siècle, l’église du XIIIème, les tombes d’Albert Camus, et d’Henri Bosco.
Il y a beaucoup de monde : on entend parler anglais, allemand, et de temps en temps français !

Je propose de boire un coup, on l’a bien mérité ! la chienne s’envoie une gamelle de flotte, et reste sous la table à l’ombre la langue pendante, alors que nous sirotons un panaché et un Perrier citron.
L’homme du Vercors a garé sa voiture au parking, et se propose de me conduire à Cucuron à 11 km, où je dois aller. J’accepte bien volontiers, cela m’évite de la marche sur le bitume à la recherche du G.R
® mal balisé que nous avons perdu en cours de route.
Avant de partir, il fait un détour par les caves de Lourmarin pour prendre une douzaine de bouteilles de rosé du Luberon.

Enfin on arrive à Cucuron ! drôle de nom pour un village !
Je remercie le randonneur de rencontre. Lui, est content d’avoir partagé sa sueur. Moment simple, amical.

Etape à l’hôtel « l’Arbre de mai » :
chaque année le 3ème samedi de mai, a lieu la fête du « MAI » : un peuplier (piboule en provençal) est transporté à dos d’homme dans les rues du village pour être dressé devant l’église en hommage à Ste Tulle, patronne de Cucuron, en remerciement de son intervention lors de l’épidémie de peste de 1720.

C’est justement demain le 3ème samedi en question. Une fête est prévue au bord de l’étang aux platanes bicentenaires.

L'ETANG DE CUCURON

Cucuron, c’est aussi le Beffroi du XVIème siècle, le Donjon du Xème, l’Eglise romane Notre Dame du XIIème, les remparts, mais également le village où fut tourné « le hussard sur le toit » film de J.P Rappeneau, d’après l’œuvre de Jean Giono.

Une fois la balade culturelle achevée, la balade gastronomique peut commencer.
Au menu ce soir : salade de poivrons à l’ail, rognonnade (selle d’agneau) petits légumes, fromage, tarte aux poires, ½ Rosé du Luberon.

La fête tardant à venir, elle se fera sans moi. Les journées de randonneurs sont déjà bien remplies.

 


LE DONJON

SAMEDI 23 MAI 1998

 

Départ de Cucuron 9 h
Sommet du Mourre Nègre 11 h 15 - 11 h 45
Buoux 17 h


 

De la fenêtre de ma chambre donnant sur les toits environnants, je vois la lueur du jour avancer petit à petit. Le ciel est clair, le vent d’hier s’est calmé.

 

 

LES TOITS DE CUCURON
J’attends avec impatience que le petit déjeuner soit servi, pour partir ensuite à 9 heures, comme un touriste!

Dès le départ le chemin n’est pas très bien balisé. Il faut plus avoir le sens de l’orientation que se fier aux marques blanches et rouges.

Après être remonté par une grande allée, je me retrouve au beau milieu d’un jardin en terrasses très bien entretenu, où se côtoient avec bonheur, plantations florales et potagères.

Je croyais m’être trompé de chemin, et j’allais redescendre, lorsque je vois arriver deux promeneurs. Le chemin est bon. D’ailleurs, ensuite nous retrouvons les balisages, menant à la Chapelle de l’Ermitage.

Remontant un peu plus haut, j’atteins le vallon de La Fayette, bordé de chênes et de hêtres.
Le sentier débouche sur la crête. Devant, la vue est étendue, mais à l’arrière un immense pylône bardé de radars, bouche l’horizon. Rien d’étonnant, il était visible depuis Cucuron.
Là, c’est le sommet du Grand Luberon (1125 mètres).

Le Mourre Nègre

Je fais une petite pause casse croûte : pomme, abricots secs, biscuits au magnésium.

Le chemin redescend légèrement, puis reste à peu près de niveau, et assez agréable au milieu des bois. Les balisages sont inexistants, des sentiers partent dans tous les sens, et ne figurent même pas sur la carte !
Ce qui me rassure, c’est que je ne suis pas le seul à chercher. Je trouve quatre randonneurs aussi paumés que moi ! Ils veulent aller à Sivergues, et se trouvent à l’opposé, alors qu’ils viennent d’à côté !...
Je continue jusqu’à une borne. Les seules marques de G.R
® descendent vers Vaugines et Cucuron.
Je rencontre deux jeunes allemandes, qui apparemment, savent où elles vont, mais je ne comprends rien à ce qu’elles disent, pourtant je crois deviner que leur destination est la même que la mienne! je les suivrais bien !.... Mais elles remontent tout droit, et çà ne me plaît pas particulièrement !

Un couple se promène, et le mari me conseille de voir plus bas d’autres randonneurs qui font une pause.
En effet, au bout d’une courte descente, je trouve tout un groupe à l’ombre de grands arbres, prêts à plier bagages.

Par bonheur, ils vont à Buoux aussi. J’apprends par l’un d’eux aux allures de Chef, que ce n’est pas le plus court chemin ! Les deux allemandes avaient raison, il fallait remonter plus haut.

 

FALAISES A BUOUX
Maintenant nous devons suivre un sentier qui coupe une pente en sous bois, pour arriver aux pieds des falaises, et des gorges taillées dans la roche.
Je me sépare du groupe : la plupart veulent visiter le château de Buoux, qui n’est qu’une ruine !

Cependant tout est beau et verdoyant ici, je ne peux m’empêcher de poser mon sac, pour m’arrêter cinq minutes. Le plateau des Claparèdes cotoie avec bonheur les hautes falaises grises que l’on voyait de loin.

Une fois le dernier lacet franchit, et après être passé devant une auberge en pleine effervescence touristique, je trouve le gîte d’étape « la Sparagoule ».

Le soir nous sommes plus de 15 à table ; la plupart auvergnats et allemands. L’ambiance va bon train : histoires en tous genres, chansons, etc.
La cuisinière est en retard, et pour nous faire patienter, nous sert de grands pichets de kir.

Le repas est exquis ! Gratin d’asperges et carottes. Tapenades d’agneau pommes boulangères. Fromages. Tartes au citron. Vin rouge ou rosé à volonté.....

Les chansons redoublent d’intensité ; çà balance pas mal sur le grand banc.

Je suis content de trouver mon matelas, pendant que les autres continuent leur tour de chant à l’extérieur. Mais eux dormiront plus longtemps demain matin.


DIMANCHE 24 MAI 1998

Départ de Buoux 7 h
Bonnieux 9 h 10 - 9 h 45
Ménerbes 12 h 25 - 13 h 35
Oppede le vieux 15 h 30 - 15 h 45
Robion 17 h 25


En effet, réveillé par les ronflements traditionnels des gîtes d’étapes, je suis debout à 6 heures. La nuit n’a pas été trop mauvaise.

L'EGLISE DE BUOUX

La gérante a eu la gentillesse de préparer le petit déjeuner hier soir, pour me permettre de partir de bonne heure. Je n’ai plus qu’à faire chauffer l’eau dans la bouilloire, pour mon thé.
C’est aussi copieux que le dîner. Pain, beurre, confiture, miel, corn-flakes, etc...

Il fait très beau, le ciel est parfaitement bleu. C’est vraiment un plaisir de randonner ici au printemps.

Je passe dans un sous bois, et suis surpris par un air frais, à cette heure matinale. Peu après, un château (encore un) moitié en ruine, mais des dépendances ont des rideaux à certaines fenêtres, et une pancarte d’interdiction d’entrer, figure en bonne place.

Je rejoins une route goudronnée, où des balisages jaunes figurent sur les arbres.
D’aprés ma carte, le chemin remonte à droite, et je décide de suivre le tracé que j’ai en main. J’arrive très vite à une bâtisse nommée « le petit Auron », et contournant le vallon, une grande maison, sur la carte : « Auron ». cela semble une maison de vacances : des arbres, des fleurs, et des vélos pêles mêles.
Je passe à côté d’un chien qui ne bronche pas.
Au bout d’une grande allée, je me retrouve sur une route, et là une pancarte : « Interdit d’entrer ». Je n’ai rien vu de l’autre côté!

Quelques centaines de mètres sur le bitume, un carrefour, et puis une petite voie goudronnée qui descend légèrement, et remonte. Je croise encore une route, et un chemin me conduit par champs, et vergers le long de petites fermes. Il se dégage une impression de calme et de tranquillité. Les couleurs sont contrastées. Les verts sont vraiment verts, même l’herbe claire a des contrastes. Et puis les coquelicots qui poussent partout rehaussent de rouge le moindre espace.
Les collines boisées aux doux contours renforcent cette impression de sérénité.

J’arrive à Bonnieux, gros bourg, l’un des plus beau de ce versant nord. Village perché dominant la plaine agricole. Belles vues sur les monts du Vaucluse et le Ventoux.

Il faut aller tout en haut par l’escalier de plus de quatre vingts marches à l’ombre des cèdres centenaires, pour voir l’église mi romane, mi gothique. En redescendant par les tours et remparts du XIIe siècle, on arrive dans le centre du village.

Il faut faire une pause avant de continuer par le fond du vallon bien abrité, et entouré de jardins potagers amoureusement entretenus.

Un peu après la route goudronnée réapparaît. Au loin, le village de Lacoste, et les ruines du château fort qui appartenait au Marquis de Sade.
Tout le long, c’est les oliviers, les vignes, et les arbres fruitiers. A un moment, la route tourne à droite pour rejoindre Lacoste, et le sentier reprend ses droits, presque plat, peu de dénivellation, en entrant en forêt. A gauche la pente boisée du Luberon, à droite les vergers, surtout des cerisiers, et des vignobles.
Les cerises sont déjà cueillies à cette période de la deuxième quinzaine de mai.

 

VUE DE MENERBES

Quelques rochers et falaises, et un sentier part sur la droite en direction de Ménerbes que je rejoins, histoire de faire un petit crochet.
C’est un village remarquable : beaucoup de maisons en ruines certes, mais l’ensemble est construit sur un éperon allongé en forme de vaisseau. Nostradamus y avait déjà noté une proue et une poupe.

Je m’y arrête pour grignoter une quiche surgelée mal réchauffée, dans une brasserie, et boire un grand Perrier.

Puis je redescends, et retrouve le chemin sillonnant par bois, vergers et vignes, qui m’amène au pied d’Oppede le vieux. Là où je suis passé jeudi.

OPPEDE LE VIEUX

Les touristes sont nombreux à déambuler dans la seule allée qui traverse le village, pendant que d’autres sirotent à la terrasse d’un café. J’ai l’air d’un être venu d’ailleurs, avec mon sac à dos, mon short et mes godasses de rando.

Maintenant il faut refaire en sens inverse le chemin qui mène à Robion, en passant par le camping, et Maubec.

Voila, la boucle bouclée.

Ce tour du Luberon en quatre jours : dans sa plus grande partie est merveilleux!

Le gros inconvénient naturel est le manque d’eau partout.
Une gourde d’un litre ne suffit pas toujours pour la journée.

Autre gros inconvénient sur le terrain : l’absence d’indication. Aucune pancarte!
Comme disais quelqu’un : elles seraient arrachées par les chasseurs, ou autres opposants à la politique du Parc Naturel du Luberon.
D’ailleurs, il n’y a qu’à voir les panneaux de circulation routière sur les chemins forestiers, criblés de balles, pour s’en persuader.

Les marquages de G.R®, pourtant discrets, à la peinture sont souvent effacés ou tellement anciens qu’ils deviennent invisibles.
Cela est bien dommage, d’autant plus que tous les chemins ne sont pas tracés sur la carte, ce qui perturbe encore la recherche sur le terrain.

Mais,....
La beauté du paysage, les champs de coquelicots, les brassées de genets odorants,
les oliviers, les vergers, les vignes, les crêtes du petit et Grand Luberon, les forêts de chênes et de cèdres font oublier les difficultés rencontrées, et chaque village traversé, chaque étape riche de son passé, représente chaque jour de belles pages d’Histoire à feuilleter.


Sur la colline St Jacques à CAVAILLON.

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