Grand Tour du 10 au 29 juillet 2013
Etapes
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un clic sur mon parcours. |
J'ai fait ce tour de l'Oisans en suivant en grande partie le GR®54, mais aussi par des chemins hors GR®, et des variantes dans le Vénéon, et au cœur des Ecrins. Comment peut-on parler de l'Oisans sans y associer les Ecrins, son massif et sa Barre culminant à plus de 4100 m? C'était aussi l'occasion de raviver un souvenir vieux de 30 ans!...
Je n'ai pas fait exprès de choisir cette année aux conditions météo très particulières pour faire ce tour considéré comme étant "délicat", ou plus selon affinités de chacun.
2013 est le 40e anniversaire de la création du Parc National des Ecrins. Des animations en tous genres sont organisées dans les différentes Maisons du Parc correspondants à chaque vallée : Briançonnais, Champsaur, Valbonnais, Valgaudemar, Vallouise.
Le balisage GR® est à peu près bien à l'extérieur des limites du Parc ; toutefois il faut se méfier des panneaux jaunes, souvent incohérents entre eux, et faux sur les temps de marche. Il y a des secteurs avec une profusion de panneaux indiquant les mêmes temps de marche quel que soit le lieu où l'on va! Entre le vallon de Chambran, Ailefroide, Pelvoux, le Pré de Madame Carle, Vallouise, il y a beaucoup d'écriteaux avec "1heure10"... et je ne suis pas seul à l'avoir remarqué.
A l'intérieur du Parc, il ne faut pas chercher les balisages du GR®, ils n'existent pas, ou ils datent de la création du Parc, et sont devenus invisibles! De plus cette année avec l'enneigement important, les traces précédentes peu visibles ou partant dans n'importe quel sens, il est difficile de se repérer! Si on en croit ce qui se dit par ci par là, ce serait une volonté du Parc National de limiter les marquages et balisages...
Je recommande de se munir du topo guide de la FFR pour le tour classique : "Tour de l'Oisans et des Ecrins" GR® 54, 541. Référence 508
Les marques GR®, GRP®, les signes de balisage correspondants (blanc/rouge et jaune/rouge), et PR® sont des marques déposées par la Fédération Française de la randonnée pédestre. Autorisation de reproduction 2008.
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Mercredi 10 Juillet 2013
Je passe un bon moment à chercher, avant d'apercevoir des cairns dans une pente de schistes. La pluie continue à grosses gouttes, c'est à la limite de la grêle! Il faut continuer par un grand névé ; le col n'est pas loin, mais derrière un creux de pierrailles, deux autres névés pentus et glissants m'attendent... L'appareil photo n'aime pas trop être mouillé, alors je le range dans le sac. Les photos ce sera pour plus tard!
En remontant par d'autres éboulis j'arrive au Pas de la Cavale 2735m, à 15h30.
Maintenant il faut trouver la descente! A part un grand névé qui descend, des pierriers tout le long, et des barres rocheuses plus bas, je ne vois aucune trace de passages... Je cherche encore un bon moment en remontant plus haut et en descendant pensant avoir raté un signe quelconque, mais non il n'y a rien! En suivant avec précaution le pierrier, je trouve plus bas un bout de sentier sortant de la pente de neige. Je retrouve la piste dans des lacets serrés qui traversent des ponts de neige sur des torrents, et des gros névés en dévers!
J'arrive enfin sur un terrain plus tranquille, parmi les rhododendrons, les fleurs, les arbustes. Au bas de la descente, une passerelle sur un gros torrent ; le refuge du Pré de la Chaumette 1790m, est tout proche : je le voyais bien de loin. Il est 18h10... Le gardien est dehors ; "Vous êtes sûrement le dernier que j'attendais?" En effet, j'avais téléphoné hier et il commençait à s'inquiéter.
Je suis trempé, mais l'intérieur de mon sac n'est pas mouillé! Maintenant que je suis à l'abri, la pluie a cessé et un rayon de soleil se montre!
Il y a quatre randonneurs arrivés dans l'après midi, plus un autre qui a cassé sa chaussure, et devra descendre demain par le chemin et la route des Borels.
Je vais faire honneur au potage et aux spaghettis, car je n'ai rien mangé depuis le petit déj ce matin!
Après çà je ne demande qu'à me coucher, et c'est ce que je vais faire...
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Jeudi 11 juillet 2013
La nuit a été réparatrice! A 8 heures après le petit déjeuner, les quatre autres randonneurs quittent le refuge ; je les suis, avec le ciel bleu et le soleil qui commence à briller... Le sentier traverse la prairie, où se trouve une jeune bivouaqueuse finissant de ranger ses affaires. Je l'avais seulement aperçue hier soir en arrivant au refuge ; j'étais sûrement fatigué pour ne pas l'avoir d'avantage remarquée!
Le sentier grimpe dans les éboulis et pierriers, traverse un ou deux ruisseaux, et continue sur des pentes fleuries avec les versants sud du Sirac, et la Pointe de Chabournéou. Arrivés sur un replat, il faut traverser un grand névé qui remonte tout droit jusqu'au col de la Valette à 2668m.
Le temps de faire une pause photos, et nous redescendons par une pente de schistes et des névés, sur un plateau herbeux où poussent des dizaines de Soldanelles : fleurs plutôt rares en juillet, en général elles fleurissent en mai. Cette année la fonte des neiges est tout juste amorcée en juillet! Nouvelle pause photos.
La descente jusqu'au refuge se passe bien, et il est 14h. Je n'ai pas réservé! mais il y a de la place, autrement j'aurais continué plus loin...
L'un des grands sommets de l'Oisans, le Sirac tout proche se reflète dans le lac de Vallonpierre.
Les quatre autres randonneurs sont là : Pascal, Isabelle, Hervé, Catherine qui a nettoyé mes plaies au bras avec de la neige avant d'arriver au refuge! Nous mangeons des omelettes! La douche sera bienvenue, d'ailleurs je prends deux jetons pour le cas ou un seul ne serait pas suffisant ; mais je n'en ai utilisé qu'un seul!
La jeune bivouaqueuse va planter sa tente derrière le refuge sur un espace prévu, et ne semble pas inquiète par les gros nuages qui s'amoncèlent dans l'après midi. Dans la soirée, le gros orage éclate : éclairs, tonnerre, et pluie jusque dans la nuit! Ils sont trois ou quatre à bivouaquer par là.
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Vendredi 12 juillet 2013
Le plus intéressant n'est pas le chalet lui même, bien que je m'y arrête pour une pause café en arrivant à 10h45, ni le flot de touristes et de voitures, mais plutôt la fameuse cascade "le voile de la mariée" très spectaculaire. Avec les pluies des derniers jours et la fonte de neige, le débit est considérable sur tous les torrents, et cascades.
Belle montée par un sentier en lacets, tout d'abord parmi les mélèzes et les pins, et un peu plus haut au milieu des rhododendrons en fleurs. Ce sentier en balcon donne une très belle vue sur le Gioberney et les cascades. J'arrive au lac du Lauzon entouré de prairies et de fleurs. Il y a de nombreux promeneurs venus pique-niquer.
Le Lac du Lauzon
Après avoir franchi quelques éboulis et pierriers, j'arrive au refuge du Pigeonnier sur une crête rocheuse à 2423m ; il est 14h30. Ici aussi je n'ai pas réservé! D'ailleurs il n'y a pas de réseau depuis que je suis parti. Aujourd'hui on n'est pas nombreux, mais le gardien me dit que demain çà risque d'être complet, mais se voulant rassurant, rajoute qu'on aurait bien trouvé un matelas à mettre sur une table ou un banc! Me voila satisfait de retrouver un "état d'esprit refuge" qui s'est perdu au fil des ans...
Un peu plus tard dans l'après midi, j'ai la surprise de voir arriver Anne B "la jeune bivouaqueuse". qui monte ici simplement pour voir le paysage! Elle a laissé sa tente et son sac de 17 kg un peu plus bas, où elle va bivouaquer ; il faut dire qu'elle avait déjà fait un détour par Chabournéou ce matin... Chapeau! Après quelques discussions avec les uns et les autres, et des photos, elle repart!
Ici aussi, la douche chaude, et sans jeton, est bienfaisante. Très bon dîner copieux avec en dessert du Tiramisu maison à profusion...
Nous sommes une quinzaine de randonneurs et alpinistes, et certains se lèveront à 4 heures pour faire l'ascension des Rouies.
Vue sur Gioberney en bas depuis le Pigeonnier.
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Samedi 13 juillet 2013
Je n'ai dormi que deux ou trois heures, à cause de ronflements intempestifs... A 5 heures du matin, j'ai reçu un oreiller en pleine figure de la part de celui du dessus sans doute excédé de ne pouvoir fermer l'œil ; sauf que je n'y suis pour rien : j'avais les yeux grands ouverts, et ce n'est pas moi qui ronflait! Explication du gars après : "l'oreiller a dû tomber tout seul". Ben oui, c'est cela! çà tombe tout seul en faisant un crochet jusque sur ma pomme!!...
La ronfleuse, car il s'agit d'une femme, a bien dormi. Elle est même en pleine forme! Heureusement qu'elle n'avait bu que de l'eau hier soir : j'imagine ce que çà aurait pu être si elle s'était enfilée une ou deux bières et un quart de rouge en mangeant!
Face sud des Rouies le matin.
Le petit déjeuner bien servi, le ciel bleu et le soleil me font oublier les incidents de nuit.... Je voulais partir par la cabane de Vaccivier, mais après un coup d'œil de repérage, le tour de cette combe m'a paru un peu longue et avec des pentes rocheuses assez escarpées. A 9 heures, assez tardivement, je descends par le même chemin qu'hier. Une fois au bas des torrents, la passerelle est visible, et j'évite de traverser sur les ponts de neige, malgré qu'il y ait moins de risques le matin, qu'en fin d'après midi.
Retour sur le parking, le Gioberney, route et chemin conduisent dans le fond du Valgaudemar, et le GR® conduit à La Chapelle En Valgaudemar en début d'après midi.
Je ne voulais pas prendre le risque d'une nouvelle nuit blanche en allant au gîte d'étape, j'ai été à l'hôtel du Mont Olan, où une chambre était disponible!
Le soir grand feu d'artifice de l'autre côté de la rivière, la Séveraisse. Je retrouve dans le village, deux des quatre randonneurs de l'étape de Vallonpierre, Pascal et Isabelle.
L'un des rares endroits du village où l'on voit l'Olan.
Mon petit déjeuner est préparé sur un plateau avec un thermos, car je compte partir tôt demain.
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Dimanche 14 juillet 2013
Je me réveille à 5h et demie après avoir passé une bonne nuit! Je prends le petit déjeuner dans la chambre, et suis prêt à partir à 6h30, par un grand beau temps...
Route et chemin le long de la rivière la Séveraisse, et le village de Villar Loubière 1035m, en une heure.
La trace très serrée dans le pierrier, fait de grands lacets. Longue montée en franchissant un névé où quelques brebis semblent rechercher la fraîcheur. Après un nouveau raidillon caillouteux, j'arrive au col de la Vaurze 2500m. J'aperçois le Désert en Valjoufrey dans le fond...
Les nuages deviennent nombreux, et l'air est frais. Je ne m'attarde pas : la pente est raide et il faut descendre par un grand névé d'une centaine de mètres de long. J'ai préféré cette solution en voyant les bonnes traces d'un gars plus bas. La neige porte bien, mais çà n'a pas été sans mal. Autrement il fallait suivre le pierrier sur le côté, mais cela ne m'inspirait pas d'avantage : c'est paraît-il ce que d'autres personnes ont fait.
Une fois en bas de la pente de neige, je retrouve les schistes, les rochers, et des torrents à traverser sans prendre l'eau! mais j'y arrive... Le sentier redevient fleuri par les rhododendrons, et une multitude de lys orangés.
J'arrive au Désert en Valjoufrey vers 16 heures, sans m'être pressé de la journée, mais en étant parti à 6 heures et demie quand même.
Je vais "aux Arias" : ancienne école transformée en gîte d'étape, et inauguré depuis un an. Tout est neuf, très agréable, bien entretenu, et avec un bon accueil. De surcroît je suis seul dans une chambre de quatre lits, avec salle de bains, et douche à l'italienne!
Un peu plus tard arrive un couple franco-anglais, venant aussi de la Chapelle en Valgaudemar. Je ne les avais pas vu là-bas, et on aurait pu se rencontrer en chemin...
Le dîner préparé par la gérante : le must... Potage de légumes, paupiettes de veau, riz, gratin de courgettes, tarte Tatin.
Gîte d'étape les Arias.
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Lundi 15 juillet 2013
Le petit déjeuner est aussi copieux que le repas hier soir. L'étape ne devrait pas être très longue, alors je prends mon temps... Le couple franco-anglais, est déjà parti : nous nous retrouverons plus tard.
Je quitte le Désert à 9h1/4. La montée est assez rude dans la prairie, à l'ombre au début, mais ensuite plein soleil. Je prends une mauvaise direction, et je me retrouve sur l'autre col : les Marmes. Il faut longer la crête avec un énorme cairn un peu plus haut, pour passer au col de côte belle à 2290m.
Je suis à nouveau surpris de retrouver là, Anne B. qui fait une pause! On s'interroge pour l'étape de demain : le col de la Muzelle était déconseillé et impraticable il y a seulement une dizaine de jours! Pour aujourd'hui elle va bivouaquer sur l'aire aménagée juste avant Valsenestre.
Après m'être arrêter quelques instants, je repars. Le sentier passe sous les barres de schistes, et ensuite dans la végétation très fleurie de Centaurées, Lys Martagon, Lys Blancs. Un peu plus loin, des pins, mélèzes, et bouleaux. Une large piste forestière mène à Valsenestre 1273m à 14h30. Ce village n'est habité que l'été, il signifie en latin "vallis sinistra" : la vallée de gauche, au sens géographique du terme...
Le gîte d'étape le Béranger est très agréable. Ici aussi c'était une école jusqu'au début du 20e siècle. Nouveau signe des temps! Moins d'habitants, moins d'enfants, donc plus besoin d'école.
Nous sommes une dizaine de randonneurs. Le dîner très convivial sort de l'ordinaire tout comme hier soir : Potage de légumes, filet de poisson aux écrevisses, fromage, sorbet.
le gîte d'étape : le Béranger.
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Mardi 16 juillet 2013
L'approche du col.
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Vue sur la montée... |
Arrivé au col de la Muzelle.
et la descente à faire. |
Le lac et le refuge de la Muzelle.
L'après midi, repos et les pieds dans le lac... Le couple franco anglais, Natacha et Simon, restent là aussi. Demain ils finiront leur tour à Bourg d'Oisans. Anne B. arrive aussi et va bivouaquer comme d'autres randonneurs, de l'autre côté du lac, le seul espace autorisé.
Demain, Nous nous séparerons. La plupart feront leur dernière étape, et moi je prendrai la descente pour la vallée, et des variantes hors GR® dans le Vénéon.
la Roche de la Muzelle.
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Mercredi 17 juillet 2013
Lys orangé.
Lys Martagon.
Le sentier contourne une tourbière marécageuse, et descend rapidement par des marches en bois faites en 2003. Passages caillouteux en zigzags, avec plusieurs cascades importantes. Je traverse un sous bois de pins et de hêtres ; quelques Lys orangés colorent la verdure. Ensuite une longue piste conduit à Bourg d'Arud 954 m : je crois que c'est le point le plus bas de mon tour de l'Oisans. Je fais une pause pour donner quelques coups de téléphone : c'est le premier jour depuis mon départ où j'ai du réseau! Ici c'est la vallée, et la station des Deux Alpes et juste au dessus!...
Je prends le bus annoncé à 12h20, mais arrive avec retard! Ce n'est pas grave, j'ai tout mon temps, et rien à faire cet après midi. J'ai pu appeler le chalet CAF de La Bérarde pour ce soir... Pour une fois je ne vais pas me pointer quelque part sans avoir réservé...
J'ai prévu deux ou trois jours dans la vallée du Vénéon, et je reprendrai mon tour de l'Oisans ensuite au même endroit. La route étroite et très escarpée mène à La Bérarde : capitale de l'alpinisme pour les Ecrins, comme l'est Chamonix pour le Mont Blanc, mais le béton, les hordes de touristes, la démesure, et la prétention en moins! Ca fait quand même une énorme différence.
La Bérarde 1727m est un hameau habité seulement l'été, de la commune de St Christophe en Oisans.
Pierre Gaspard, chasseur de chamois, devenu guide à 40 ans, réalise la première ascension de La Meije le 16 août 1877 au départ de La Bérarde par la face sud qui deviendra la voie normale, avec son fils, et l'alpiniste Emmanuel Boileau de Castelnau. Après cela, je crois qu'il avait dit : "on ne va pas laisser les anglais faire toutes les grandes premières dans les Alpes!..."
A la mémoire des disparus : sauveteurs, guides, alpinistes.
La Chapelle
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Jeudi 18 juillet 2013
Le ciel est très nuageux, la grisaille est partout, la météo pessimiste! C'est la totale. Monter au refuge du Chatelleret demande moins de deux heures, alors je ne me presse pas...
La pluie arrive à mi parcours : je mets ma veste et la housse sur le sac! Le refuge est un peu caché par la brume. En suivant les éboulis et les pierriers le long du torrent des Etançons, j'arrive au refuge du Chatelleret 2232m.
La montée a duré moins de deux heures, mais en une heure de pluie, j'ai eu le temps d'être mouillé! L'après midi j'ose une petite sortie jusque dans le fond de ce vallon sur la moraine du glacier des Etançons. Il est trop tard et le temps trop mauvais, pour faire un aller retour au refuge du Promontoire : base de départ pour l'ascension de la Meije.
Retour au Chatelleret ; il y a deux autres randonneurs, et c'est tout! La gardienne est quand même contente d'avoir trois clients...
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La Meije le matin
Vendredi 19 juillet 2013
Levé à 7 heures, petit déjeuner, et départ du refuge à 8 heures. Des éclaircies semblent gagner du terrain. Je descends par le même chemin qu'hier : les éboulis, les passerelles branlantes sur les chutes d'eau...
Je m'arrête un bon moment à La Bérarde, et il est 10h45 lorsque je repars.
Je ne m'étais pas aperçu que les nuages étaient revenus! Maintenant il pleut! Le terrain devient glissant dans les pentes à découvert, et quand je passe à l'abri des arbres, il fait sombre, la clarté pénètre peu, et il y a l'humidité et la fraîcheur du Vénéon. Les rochers sont recouverts de mousses épaisses!
Je suis le premier arrivé : je peux prendre ma douche tranquillement, laver mon linge, et le faire sécher sans problèmes, car le dortoir sert aussi d'étendage des draps, serviettes, etc... de l'hôtel. Cette exposition de lingeries suspendues a l'avantage de faire aussi une sorte de paravent avec les matelas de l'autre côté!
Le dortoir.
Dans la soirée d'autres randonneurs arrivent, ainsi qu'un groupe de vététistes plutôt bruyants...
Pour le repas, la patronne elle même est aux fourneaux! Ce soir c'est : Potage, filet de saumon, riz, plateau de fromages, tarte, vin.
L'affiche du festival !
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Samedi 20 juillet 2013
La nuit a été calme dans ce dortoir, contrairement à mes craintes... et je suis le premier debout à 6h30. Le petit déjeuner est pris, et j'attends le bus à 8 heures qui me ramène en une demi heure à Vénosc devant l'office de tourisme, pour reprendre mon tour de l'Oisans où je l'ai laissé mercredi. Le temps est au beau fixe : grand ciel bleu et soleil.
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Il est 11h15, je reprends la rude montée plein sud, et plein soleil! Le sentier balcon procure une très belle vue sur la vallée de la Romanche et le lac du Chambon ; il passe dans les schistes et les ardoises. Au loin le massif de Belledonne est encore très enneigé.
En montant, le paysage devient plus verdoyant et fleuri. Je fais un petit détour au lac Lovitel ; il présente un intérêt écologique par la flore qui l'entoure, les plantes aquatiques et les insectes étudiés dans ce secteur. Un peu plus haut se trouvent les chalets des Clots en ruine! et le refuge à 1580m. Il est 12h45, je fais une pause omelette sous un parasol du petit jardin fleuri avec vue sur le glacier du Mont de Lans...
Orchis vanille.
13h15, je repars. La montée est encore plus rude qu'avant la pause! Ca chauffe sur ce sentier caillouteux. La Fontaine pétrifiante, et la grande cascade de la Pisse glisse sur la roche calcaire polie... Les alentours sont très fleuris : nombreuses orchidées et plantes diverses.
Chalets d'alpages, la Meije et le Rateau.
La pente devient moins raide. j'atteins des vallons, des pâturages, et la petite route qui mène au Rif Tort. La vue devient très belle sur la Meije, le Rateau, et les glaciers.
Après cela, une petite balade s'impose au lac des Mouterres ; ce n'est pas très loin, mais çà fait du bien! La lune se reflète dans l'eau malgré les nuages. La Meije et les glaciers sont un peu cachés. Je vais en faire autant en regagnant mon matelas, comme d'autres aussi...
Le lac des Mouterres au soleil couchant.
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Dimanche 21 juillet 2013
Dans le lac Lérié se reflète la Meije et les glaciers de la Girose, et du Mont de Lans. En remontant une butte, j'arrive un peu plus loin au lac Noir, qui est bleu, et plus grand que l'autre, mais toujours avec les reflets des sommets environnants. Tout autour, la pelouse est recouverte de fleurs ; principalement des gentianes de Koch, et des Edelweiss. De l'autre côté du lac, se détache la chaîne de Belledonne.
Tout autour, la pelouse est recouverte de fleurs ; principalement des gentianes de Koch, et des Edelweiss. De l'autre côté du lac, se détache la chaîne de Belledonne.
Le lac Noir
Cet endroit est magnifique! Paradisiaque même! Il n'y a personne : ce qui ne sera pas le cas dans une heure ou deux! Je repars vers 10h30, en descendant par les prairies pour retrouver le GR®. Je rencontre des randonneurs, mais surtout des promeneurs, touristes, en ce dimanche ensoleillé! Ca sue, et çà grince des dents! Je suis sûr qu'à midi il y aura au moins cent personnes autour des lacs!
Descente vers La Grave.
Le chemin à travers champs fleuris conduit à La Grave, à 14 heures. Ce village est très animé, on peut pratiquer toutes activités sportives : de la randonnée à l'alpinisme, du VTT au parapente, ou de la via ferrata au rafting, etc... C'est un important centre alpin, sur la route entre Grenoble et Briançon par le col du Lautaret, et son jardin botanique.
Il y a quelques jours, j'étais sur le versant sud de la Meije ; aujourd'hui devant la face nord.
Je me trouve une chambre au calme, en demi pension à l'hôtel Castillan.
L'entrée du cimetière, et de l'église face à la Meije.
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Lundi 22 juillet 2013
Je prends un sentier à droite dans les rochers qui débouche sur le Plan de l'Alpe, le long de la Romanche. En continuant jusqu'au confluent du Clot des Cavales, une piste part à droite pour monter au refuge du Pavé, et un autre sentier dans les éboulis, à gauche traverse plusieurs ruisseaux, et un gros pont de neige, pour arriver à la source de la Romanche au milieu des blocs de pierres à 2143m. Je vais m'arrêter là, car le sentier continue en direction du refuge Adèle Planchard à plus de 3100m d'altitude juste sous le sommet de la Grande Ruine, et ce n'est pas l'étape que j'ai prévu.
Il est 13 heures, le ciel se couvre ; je voulais simplement faire un détour dans le fond de ce vallon à la source de la Romanche. Je croise deux ou trois alpinistes pressés d'arriver au refuge du Pavé avant la pluie ; mais comme ils en ont pour deux bonnes heures, ils n'arriveront sûrement pas secs. La rencontre des torrents du Clot des Cavales et de la Romanche est impressionnante de bouillonnement et de force.
A peine arrivé au pont de pierre, les premières gouttes commencent à tomber! Il faut presser le pas, car je n'aimerai pas du tout faire connaissance avec l'orage ici... Au bas du plan de l'alpe, un sentier remonte au refuge de l'Alpe, et il pleut de plus en plus fort. Il est 14 h lorsque j'arrive dans ce refuge 2079m (sans réservation). Ce soir il y a seulement une vingtaine de randonneurs, et l'orage gronde et résonne dans la soirée autour de la Grande Ruine.
Après le repas, la gardienne nous informe qu'une passerelle a été emportée par la pluie et le torrent un peu plus bas que le refuge! Ceux qui descendent demain, se demandent comment passer par là?... Mais demain sera un autre jour, et pour le moment chacun va rejoindre son lit!
le refuge de l'Alpe. |
Mardi 23 juillet 2013
Il a encore beaucoup plu toute la nuit, mais ce matin il fait beau!
Je continue la montée dans les éboulis morainiques ; le soleil commence à chauffer. J'arrive au lac du glacier d'Arsine 2455m à 9h20. Le glacier qui chutait dans le lac, il y a vingt ans, lors d'un précédent tour de l'Oisans, a disparu... Il est vrai qu'en vingt ans, beaucoup de choses changent, ou disparaissent! Avec les avalanches, et les chutes de pierres, on dirait que le lac s'est rétrécit. Un deuxième lac est séparé par la moraine. Le pourtour est entouré d'éboulis, et on entend tomber les pierres. Le glacier d'Arsine a beaucoup perdu de son importance, et tout comme d'autres, l'enneigement important de cette année ne suffit pas à les ranimer. Mais les énormes pierriers recouvrent aussi une partie invisible du glacier.
Après trois quarts d'heure de pause, je repars. De retour au col d'Arsine le GR® descend le long du torrent, et des ruisseaux dans la prairie en fleurs, avec des petits lacs bleus et verts.
Des cascades, des petits lacs aux couleurs des sédiments glaciaires.
La descente s'accélère dans une pente rocailleuse le long du torrent bouillonnant. Au lac de la douche, qu'il faut traverser à gué, plusieurs familles préparent leurs casse-croûte de midi. Maintenant il fait très chaud, tout le monde cherche un peu d'ombre sous les quelques mélèzes ; la différence de température depuis 7 heures du matin, et importante.
La descente continue, et passe sous les sapins et mélèzes en forêt, mais toujours proche des gros torrents. J'arrive au village du Casset, et le chemin à travers champs conduit au Monêtier les Bains à 13h30.
Je vais prendre une journée de repos ; non pas que je sois fatigué... mais j'ai envie de profiter des Grands Bains chauds de la station, demain. Pour ces deux jours ici, je vais à l'hôtel de l'Europe : chambre, douche, tranquille!... Cette halte va me donner aussi l'occasion de porter la quasi totalité de mon sac à dos, à la laverie automatique.
L'Eglise du Monêtier.
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Mercredi 24 Juillet 2013
Journée visites, repos, et détente :
Dans l'ancienne chapelle St Pierre, se trouve depuis une quinzaine d'années, le Musée d'Art Sacré. Un riche patrimoine religieux régional y est présenté : des statues polychromes, de l'orfèvrerie, et des ornements liturgiques du 15e au 19e siècle. Dans l'église se trouve un orgue construit en 1860 à Paris, et racheté et transféré au Monêtier les Bains un siècle plus tard! Restauré et installé en 1974, il y a chaque été des concerts d'orgue associés à d'autres instruments.
Grands Bains, jacuzzi, sauna, l'après midi. L'eau naturellement chaude à près de 40° dans les bassins à débordement, jaillit par des jets et des fontaines. Des lits bouillonnants procurent les massages... tout cela à l'extérieur au soleil, et avec la vue sur les sommets environnants!
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Vue du Monêtier les Bains au départ
Jeudi 25 Juillet 2013
Après consultation de ma carte, j'ai préféré continuer sur cette piste qui passe devant le restaurant Peyra Juana, et beaucoup plus haut un chemin à droite sous les sapins et les remontées mécaniques, rejoint le GR® 54.
Ensuite le sentier descend rapidement par des lacets caillouteux jusqu'au hameau de Chambran ; il es est 14h15. je fais une pause d'un quart d'heure pour manger une pomme et prendre de l'eau à la fontaine. Ici aussi beaucoup de voitures.
Je repars. Après une centaine de mètres sur la route, une pancarte indique "Pelvoux 1h10". Un chemin descend, et un peu plus loin, un sentier et une indication " Ailefroide 1h10". Je rencontre un couple Hollandais : nous continuons ensemble.
Le sentier serpente par endroits sous la falaise, et devient escarpé. Montées et descentes se succèdent par des passages très étroits, dans les pierriers, ou les rochers. Le soleil et la chaleur fatiguent beaucoup! En face de nous, le Pelvoux trône majestueusement.
Il y a un gros torrent à traverser, sur des pierres branlantes... Une fois de plus, je préfère ranger mon appareil photo dans mon sac à dos, et ne pas prendre de risques. La traversée se passe bien!
Le chemin continue à travers bois, et nous arrivons à Ailefrroide 1500m à 16h45. On aura quand même mis largement plus d'une heure dix, et en marchant bien... Les deux hollandais vont à l'hôtel, moi au Gîte d'étape Leï Mendi, qui se trouve après le camping. J'avais téléphoné hier pour réserver. Il y a de la place, en effet à part deux ou trois familles venues pour plusieurs jours, je suis seul. On m'installe dans une chambre impeccable avec douche et wc, pour 15,20€... Il n'y a pas de repas, mais on peut disposer de la cuisine bien aménagée, ou aller dans l'un des deux ou trois restos du village : c'est d'ailleurs ce que je vais faire.
Ailefroide est un village agréable, familial et sportif au cœur des Ecrins. On croise des randonneurs, des alpinistes, ou des promeneurs en vacances.
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Vendredi 26 Juillet 2013
Je fais une pause Perrier au chalet refuge, et je repars à 12h30. Il y a beaucoup de monde, la plupart n'ont pas de sac à part peut être leur pique-nique : çà monte et çà descend de tous les côtés ; c'est un peu le même défilé que dimanche dernier pour aller au lac Lérié, mais aujourd'hui on monte au glacier blanc.
Un sentier part à gauche en suivant la moraine du glacier noir qui mérite bien son nom. Je continue à droite par les éboulis, et la passerelle sur le torrent issu du glacier.
Les glaciers disparaissent mais les photos sont intactes, le constat est effrayant !
J'avais téléphoné depuis deux jours ici, parce que l'on est dans un secteur normalement très fréquenté, et qu'il est obligatoire de réserver dans ces refuges aux pieds de longues courses ou de grandes voies d'ascensions. Je suis dans le grand dortoir au 2e étage, où il y a autant de places libres que d'occupées. Les dortoirs du 1er étage sont pris par ceux qui se lèvent tôt : c'est à dire 3 heures! Il est vrai que pour aller à la Barre des Ecrins, ou même au Dôme de neige, cela représente deux heures de plus que ceux qui sont au refuge des Ecrins (ex refuge Caron)...
Ce qui ne veut pas dire qu'au 2e étage on peut faire la grasse matinée... Le petit déj est servi à 7h, après il faut quitter les lieux! Mais en haute montagne, tout le monde sait cela.
Il y a une cinquantaine de randonneurs, et alpinistes dans ce refuge. Le soir au dîner, je cherche mon nom partout sur les tables ; voila qu'on m'avait oublié! J'étais pourtant arrivé bien avant beaucoup d'autres... mais ici aussi, les premiers sont les derniers!
Abandonné à mon triste sort "d'oublié", le jour de mon anniversaire, j'ai finalement la satisfaction de me retrouver à la table de six ados de 15 - 16 ans, et leurs deux accompagnateurs. Ils vont faire le Dôme de neige des Ecrins demain, et font partie de ceux qui se lèvent tôt. Super belle course pour ces jeunes.
Le Pelvoux et l'Ailefroide vus du refuge le soir.
Chacun rejoint son dortoir, et je m'endors sans difficulté...
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Le Pelvoux, le matin
Samedi 27 Juillet 2013
C'est le Grand beau temps. Après le petit déjeuner, je décide de faire un petit tour un peu plus haut. Je voulais revoir, même de loin, cette Barre des Ecrins que j'avais tâté de près il y a 30 ans... Nostalgie quand tu nous tiens! Je réussi à emprunter une paire de crampons...
Je monte dans les éboulis et les traces pierreuses, jusqu'au glacier. Rencontre avec un guide et ses deux clients qui descendent. Je me renseigne sur l'état du glacier avant de m'aventurer plus loin. - Il faut suivre les traces sur la rive gauche : la neige recouvre bien les crevasses, encore bien bouchées.
Je remonte donc jusqu'au premier plateau, où je rencontre d'autres cordées qui descendent après avoir fait le Dôme de neige. Un peu plus haut, le glacier devient plus plat. Il est à peine 9 heures et demie du matin, le refuge des Ecrins est en vue perché sur son promontoire rocheux à 3175m. Je m'en approche, sans aller jusqu'en haut : c'est la Barre et le Dôme qui m'intéressent, pas le refuge lui même à cette heure. Tous les grands sommets sont autour : la Roche Faurio, le Pic de neige Cordier juste au dessus, et la Pointe de la Grande Sagne en face.
Il commence à y avoir beaucoup de monde qui redescend, et je vais en faire autant, car je ne vais pas rester planté là à regarder les cordées passer...
Même piste, en évitant les crevasses, plus délicates à la descente! Ensuite les éboulis, les pierriers, et je retrouve le refuge.
Près d'un rocher, il y a un attroupement : des enfants caressent une marmotte! On aura tout vu... Pendant que les parents lui donne du fromage et un bout de carotte! Là c'est le comble!!! Je leur dit de ne rien donner à ces animaux : ils n'ont pas un organisme comme nous, la marmotte est herbivore, occasionnellement elle peut manger des insectes ou des vers. En les nourrissant elles perdent l'instinct de leur recherche de nourriture! Apparemment, les parents ont l'air de se demander : "de quoi je me mêle"! Enfin... si eux ne grimpent pas sur les sommets, leurs bêtises y va tout droit!
Je passe mon chemin... J'arrive au Pré de Madame Carle à 14h30. Hier en passant j'avais réservé pour ce soir au chalet refuge. Ici aussi il y a des marmottes partout, et certaines sont mêmes apprivoisées!
En fin d'après midi arrive un couple irlandais ; nous sommes trois ce soir dans ce refuge. Au fil des heures, la foule s'est éclipsée, et le calme est revenu au Pré.
Le chalet refuge le soir.
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Dimanche 28 Juillet 2013
Je me réveille avec mal à la gorge, et le nez qui coule! Pourtant il fait beau. J'avais prévu de faire une grande étape en allant jusqu'à l'Argentière, et boucler mon tour ce soir... Il faut revoir les prévisions à la baisse! Je ne me sens pas en forme ; du coup je prends le bus à 8 heures, pour retourner à Ailefroide. J'avais fait ce trajet par le sentier avant hier, donc pas de remord, et je n'ai pas envie de refaire la même chose dans l'autre sens! Ce matin j'y suis en quinze minutes, et trois euros....
J'achète quelques fruits, pains au chocolat, et je vais boire un café, malgré le petit déj copieux au refuge... C'est bon signe si j'ai de l'appétit! Cette idée me satisfait pleinement.
Il y a parait-il une pharmacie : je pourrai trouver autre chose que mes Dolipranes... Il fait beau et très chaud : je me demande si ce n'est pas moi qui ai de la fièvre?
Il y a deux gîtes d'étape ici, je trouverai bien ce qu'il faut! Au gîte Le Baouti, la patronne n'est pas là, mais un papier dans l'entrée indique : "Je reviens à 15h, il y a de la place".
En attendant, je laisse mon sac, je vais casser la croûte, et chercher la pharmacie. A l'office de tourisme on m'a assuré qu'elle ouvrirait dans l'après midi. En attendant, j'ai le temps de tourner en rond dans ce village, très agréable, très fleuri, et très touristique.
Maisons et jardins fleuris à Vallouise.
Dans la soirée, arrivent trois randonneurs ; nous serons donc quatre. Je suis installé dans une petite chambre de deux lits.
On me confirme bien qu'il fait très chaud! Le temps s'est dégradé au fil des heures : les nuages sont arrivés très vite, et dans la soirée l'orage gronde, et il pleut!
Dîner convivial et copieux : Friand au fromage, gratin de blettes, cuisses de poulets, fromage blanc. A 21 heures je dors!
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Le gîte Le Baouti et le torrent Gyr.
Lundi 29 Juillet 2013
Je suis réveillé à 6 heures par les éclairs et le tonnerre... La pluie n'a pas cessé! A 7 heures je descend prendre mon petit déjeuner. Les trois autres randonneurs dans la chambre à côté, arrivent aussi. Un taxi doit les emmener à 8 heures dans le vallon du Fournel : çà me rappelle ma première journée! Le col de l'Aup Martin étant toujours impraticable, et déconseillé, l'étape jusqu'au Pré de la Chaumette se fait au départ du parking du Fournel.
Le taxi est à l'heure, mais les trois ne sont pas enthousiastes!
J'attends un peu, avec l'espoir que çà se calmera. Pour une étape de trois ou quatre heures de marche, je ne vais pas partir à 8h et sous la pluie, avec le rhume! Je commence même à regretter de ne pas avoir continué hier, avec le beau temps.
Mais,... je préfère laisser les regrets, et les "si j'avais su"! Ce n'est pas très positif.
Je voulais passer par le col de la Pousterle, pour descendre dans le Fournel au chalet de Champ Didier, mais la pluie et les sentiers boueux et glissants, me font renoncer. A la faveur d'une petite accalmie, je repars mais en descendant plutôt que de monter au col. Un sentier à travers bois me conduit près du torrent devenu Gyronde, depuis que le Gyr a rencontré l'Onde, juste après Vallouise, ils se sont unis... Tout cela est très romantique! Le chemin suit la rivière ; je scrute tout autour pour voir s'ils ne font pas des petits... ruisseaux!
Je suis un peu mouillé, ma rhino ne s'est pas arrangée en cours de route, mais la boucle est bouclée : me voila revenu "heureux" comme au départ du premier jour .
A 15 heures, un bus me ramène à Briançon...
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jc-lordier (at) randoalp.com
certificat n° 00040001
Site du Parc National des Ecrins. http://www.ecrins-parcnational.fr/
Site de St Christophe en Oisans et La Bérarde.
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