Randonnée du Briançonnais au
Queyras.
De Montgenèvre à Saint Véran.
Du 9 au 14 juillet 2021.
Le lac du Grand Laus,
sous le col de Malrif.
Randonnée de 6 jours avec des étapes
en fonction de "la crise sanitaire" qui nécessitait parfois d'avoir
recours au bivouac. La météo n'étant pas toujours favorable, j'ai dû aussi
composer avec.
Un clic sur la carte |
Vendredi
9 juillet 2021 J'attendais
depuis plusieurs jours que la météo se stabilise pour faire cette courte
randonnée, et éviter ainsi la grisaille, le froid, et la pluie! On
est en juillet, et il fait un temps d'avril… Montgenèvre Je
voulais commencer cette randonnée en dehors du circuit habituel pour
emprunter un chemin différent. A
Montgenèvre depuis hier avec la pluie : village désert et sans âme comme
toutes stations de ski l'été, et de surcroît victime de la crise sanitaire. Mais
ce matin le soleil est de retour, et paraît-il pour plusieurs jours ; c'est
donc le moment d'y aller, et j'ai hâte de quitter ce lieu à 8h30. Ce
qui sert de point de rassemblement de ski, et de départ de pistes l'hiver,
est un terrain de golf en été! Il
faut le contourner en suivant une trace qui mène plus haut vers un chemin
forestier, et les poteaux et câbles des remontées mécaniques. J'arrive
à proximité du lac des anges… En
continuant par le sentier de découverte, je passe au lac de Sagne et ses
plantes aquatiques. Ensuite la descente à proximité d'une bergerie, et le lac
des Sarrailles fleuri tout autour. Lac des Sarrailles. Le
sentier continue dans les alpages et les fleurs abondantes en cette période
pluvieuse. Je passe au hameau de La Chau et sa petite chapelle. Le
terrain est assez marécageux à certains endroits. Plusieurs hameaux égrènent
cette vallée agricole et pastorale des Fonts de Cervières : Rif tord, les
Hugues, le Bourget, Les Chalps où je fais une pause casse croûte. La vallée des Fonts. |
Hameau de La Chau. Torrent la Cerveyrette. Les Fonts de Cervières. Bivouac : l'heure du repos. Ensuite,
par une passerelle sur le torrent "la Cerveyrette" je rejoins
l'autre rive et la variante du GR® 58 et j'arrive à 15h30 au
hameau des Fonts de Cervières, où se trouve le refuge sur l'une des étapes du
Tour du Queyras. Le refuge
étant bien rempli, je décide de bivouaquer à proximité. Je ne serai
pas seul ; dans la soirée six autres randonneurs ont aussi planté leur tente
sur ce bout de terrain. |
Samedi
10 juillet 2021 Belle
nuit étoilée que j'ai pu contempler, réveillé bien avant le lever du jour,
"grâce" (ou à cause) de mon duvet qui glissait sur le matelas
gonflable : j'étais sur du dur!… Un
coup d'œil à l'extérieur malgré la température très froide… mais cela en
valait la peine. J'ai d'ailleurs eu du mal à me rendormir. Peu
de temps après, les premières lueurs du jour, m'ont sorti de mon
demi-sommeil. La
tente est mouillée, et les gouttelettes sur le dessus sont givrées et
glacées. On est quand même à 2000 mètres. Il
faut faire sécher les toiles : extérieure et intérieure. Les autres
"bivouaqueurs" sont dans la même situation. Heureusement le soleil
arrive assez rapidement pendant que je prends le petit déjeuner. Une
fois tout séché et rangé, il est 9 heures lorsque je suis prêt à partir.
Le
sentier redescend vers le lac du Grand Laus, où je fais une pause casse
croûte. Cette
belle journée a attiré randonneurs et promeneurs, nombreux autour du lac. Mais
le vent glacial nécessite de trouver un abri pour se reposer. Je
repars à 13h30, par le sentier toujours très fleuri dans les pâturages. La
descente est assez exposée, et délicate à certains endroits ; il faut rester
prudent jusqu'à l'ancienne cabane des Bertins, où on retrouve un passage plus
plat, avec des ruisseaux et des champs de fleurs!
Après
être passé au hameau de Malrif, habité en été, le GR® continue
en balcon au dessus de la vallée du Guil. Plus loin, la chapelle et les
oratoires, et le village d'Abriès tout en bas. J'y arrive à 17h. Je
voulais aller au camping, mais à proximité de la route, çà ne m'intéresse pas
spécialement, et le vent glacial et le risque d'orage annoncé pour la nuit,
m'en ont dissuadé. J'ai préféré le gîte d'étape, où j'ai retrouvé trois
randonneurs. Abriès |
Dimanche
11 juillet 2021 Il
a plu cette nuit. Tout est mouillé, mais ce matin le ciel est bleu, et le
vent toujours aussi froid! Est-on vraiment en juillet? Je
quitte Abriès à 8h45. J'ai voulu prendre un chemin que je ne connaissais pas,
beaucoup plus long que la variante qui remonte à la Collette de Jilly.
J'ai
donc pris le GR® 58 dans les forêts de
sapins, et mélèzes, et qui passe au dessus du hameau de Valpréveyre ; il a
l'avantage d'être à l'abri du vent. On longe un
torrent dans un fond de vallon. Le col d'Urine est visible, la montée est
régulière, mais à découvert. J'arrive au
col frontalier avec l'Italie 2525m, à 13h30. Je ne perds pas trop de temps
ici : le vent et les gros nuages qui s'amoncellent côté italien ne
m'inspirent pas!
Content
d'arriver à Ciabo del Prat 1732m, petit hameau du Valle Pellice, où se trouve
l'imposant refuge Willy Jervis.
Ce
vallon est toujours aussi magnifique, même par temps couvert. On distingue
dans le fond entre deux nuages le col Sellière et les crêtes autour.
L'accueil au refuge avec une équipe de jeunes est au Top. Il y a de la place
sans avoir réservé. Beaucoup
d'italiens de la région viennent passer le dimanche : la route n'est pas très
loin. Le
repas est copieux et de qualité! J'ai payé moins cher ici qu'au gîte
d'Abriès. En
plus ce soir il y avait même la télé car c'était la finale de l'Euro, Italie
– Angleterre, remporté par l'Italie. Les
promeneurs italiens de la journée étaient repartis ; au refuge il n'y avait
que des français, et l'ambiance était formidable! Dans
la nuit j'ai été réveillé par l'orage et la pluie, et j'étais surtout content
d'être à l'abri. Refuge Willy Jervis. |
Lundi
12 juillet 2021
Floraison autour du col Lacroix.
Ristolas. |
Mardi
13 juillet 2021 J'avais
prévu de suivre le GR® 58 pour rejoindre le col
Agnel, mais avec le mauvais temps et la longueur de cette étape, j'ai préféré
aller au plus court. Donc
en partant de Ristolas, j'ai suivi le chemin sur la rive gauche du Guil, qui
est une piste de ski de fond l'hiver. On
passe de l'autre côté d'Abriès, parmi les sapins et mélèzes. Au
bout d'un moment le chemin est barré, il faut aller sur l'ancienne route! Il
y a de gros travaux ; depuis plus de deux ans une nouvelle route est en
construction suite à des éboulements entre Abriès et Aiguilles. Je
retrouve le chemin plus loin au milieu des sapins et un camping qu'il faut
traverser. Ensuite,
chemin et route arrivent au village d'Aiguilles.
En chemin. |
Mercredi
14 juillet 2021 Orage
et pluie ce matin! J'attends un peu que çà se calme… Vers
10 heures, un vent glacial disperse les nuages ; je décide de partir.
Je
fais une pause casse croûte, sans perdre trop de temps : le ciel se recharge
de nouveau, et l'air froid n'incite pas à rester longtemps inactif. A
la sortie de Molines, je rejoins un chemin dans une prairie, qui arrive au
village de Pierre Grosse. Par
le pont du Moulin de l'autre côté du torrent l'Aigue Agnelle, la piste
forestière remonte dans le bois des Amoureux, et passe sous un télésiège, et
le chalet des Amoureux, bar restaurant… où je fais une pause crêpe!
Le
chemin remonte parmi les mélèzes, et conduit à Saint Véran 2040m : plus haut
village d'Europe, avec ses maisons traditionnelles comme tous villages de
montagne : la pierre et le bois : ici le mélèze est roi. Les
plus anciennes habitations datent du 16ème siècle. Ici
se termine cette randonnée, que j'aurais voulu plus ensoleillée, à travers
une partie du Queyras. Saint Véran le soir. et le lendemain matin. |
Quelques fleurs vues en chemin dans le
Queyras. |
Ancolies bleues. |
Gentianes printanières. |
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Lis orangés. |