Randonnées en pointillés… l'été
2020.
entre Vallouise et Champoléon.
Massif des Ecrins – 05.
L'été très particulier de 2020 n'a pas
permis de randonner comme les autres années : il faut s'adapter aux
conditions sanitaires. Des refuges ou gîtes d'étapes fermés ou réduisant leur
capacité d'accueil, les réservations obligatoires à l'avance, ainsi que les
contraintes que cela imposent, ne permettent pas de tracer un itinéraire
long. La randonnée que j'aurais dû faire en une
seule fois, je l'ai faite en en trois ou quatre fois entre juillet et août! Il y a eu des étapes de deux ou trois
jours avant de revenir pour continuer, parce que je ne pouvais pas faire
autrement… |
Un clic sur la carte. |
Mercredi 26 août 2020 |
Puy St Vincent – hameau de Narreyroux –
refuge des Bans |
Jeudi 27 août |
Refuge des Bans – Vallouise – Ailefroide |
Jeudi 3 septembre 2020 |
L'Argentière la Bessée – refuge du Pré de
la Chaumette |
Vendredi 4 septembre |
Refuge du Pré de la Chaumette – les
Borels |
Mercredi 26 août 2020. Puy Saint Vincent, Narreyroux, et refuge des Bans. Puy St Vincent est une station au dessus
du village de Vallouise, l'une des entrées dans le Parc National des Ecrins. La vallée mène au Pré de Madame Carle et
un sentier conduit aux refuges du glacier blanc, et des Ecrins : base de
départ des randonnées glaciaires, et ascension de la Barre des Ecrins 4102
mètres. Je prends le départ ce matin à 8h40 de
Puy St Vincent. Un sentier en sous bois passe à proximité
du torrent de Narreyroux. Belle forêt de sapins et mélèzes. J'arrive à la
chapelle Notre Dame, et plus loin le hameau d'estive de Narreyroux ; il est
déjà 9h50. Chapelle Notre Dame, et
chalets de Narreyroux. Je voulais aller jusqu'aux grandes
cascades, mais cela m'aurait demandé au moins deux heures de plus en
contournant ce vallon, pour reprendre un chemin et faire une boucle avant de
descendre jusqu'au pont des places et continuer jusqu'au refuge des Bans! Je laisse de côté cette idée ; je suis
parti trop tard… Donc au hameau de Narreyroux, je continue
par un sentier à gauche de la route après la chapelle, par le Grand Bois. Sentier en lacets, peu entretenu, des
arbres en travers qu'il faut contourner ou passer dessous : parcours de
combattant… La descente continue, et j'arrive au pont
des places à midi. A partir de là, ce n'est que de la route
goudronnée jusqu'au pont d'Entre les Aygues, il est presque 14 heures ; le
peu de voitures qui passaient, ne s'arrêtaient pas, mais je crois qu'il
aurait fallu mettre le masque pour rassurer les éventuels conducteurs sur ce
virus qui fait peur à beaucoup… Mais comme je n'avais pas envie de
marcher avec un masque, pour une voiture toutes les dix minutes environ, j'ai
continué et suis donc arrivé à ce parking à 14h. Le sentier commence ici par des éboulis,
cailloux et pierriers. Montée assez rude plein soleil. Beaucoup de promeneurs redescendent après
avoir passé la journée près du refuge. L'arrivée sous des barres rocheuses avec
des mains courantes est le seul passage délicat depuis le début au parking.
Ce refuge étant considéré comme accessible à tous. J'y arrive à 16 heures. Refuge des Bans. Le refuge des Bans est un belvédère sur
tout le vallon de l'Onde jusqu'à Vallouise. En effet, ce soir il y a une famille avec
des enfants, et quelques randonneurs. Au menu : fondue savoyarde, et
charcuteries, dessert, et génépi offert. |
Vue sur Puy St Vincent.
Torrent. Montée au refuge. Vue depuis le refuge. |
En descendant du refuge.
Jeudi 27 août 2020. Refuge des Bans, Vallouise, Ailefroide. Après le petit déjeuner, je quitte le
refuge des Bans à 7h40, par le même chemin qu'hier, puisqu'il n'y a pas
d'autres possibilités. Le temps est toujours très beau ; le
sommet des Bans est illuminé par le soleil levant, ainsi que le Pic de
Bonvoisin, que l'on voit depuis le bas de la vallée. Entre les Aygues Au pont Entre les Aygues je fais une
pause avant de me lancer sur la route comme hier, mais maintenant en descente
douce… A partir du pont des places j'ai suivi le
chemin forestier le long du torrent de l'Onde, et après un autre pont, j'ai
continué jusqu'à Vallouise. Il était presque midi, je me suis arrêté pour une
pause casse-croûte. Près de Vallouise. Je suis reparti à 13h 30, le ciel
commençait à se couvrir. Un chemin le long du torrent "le
Gyr" aboutit près du parking de la station de Pelvoux et une barrière :
passage interdit. Il faut passer sur le pont et continuer
sur la route de l'autre côté, par le hameau Saint Antoine, et ensuite Les
Claux, où après un tunnel je retrouve un chemin qui coupe les lacets de la
route. Le sentier et le sommet
du Pelvoux. |
En descendant du
refuge. Vallouise. Ailefroide. Un sentier en sous bois au dessus de la
route mène au camping d'Ailefroide et j'arrive au village à 15h30. C'est un centre d'alpinisme et d'escalade
important, qui est malgré tout à l'écart du grand tourisme. |
______________________________________________________________________
Jeudi 3 septembre 2020 L'Argentière la Bessée au refuge du Pré de la Chaumette. C'est une très longue étape qui s'annonce
: je la connais pour l'avoir déjà faite lors d'un précédent tour de l'Oisans.
L'Argentière la Bessée, 950 mètres
d'altitude. 7 heures du matin, la route passe sous une passerelle de la voie
ferrée. Un raccourci coupe les lacets en montant
par des hameaux : les Violins, les Gorlières, la chapelle St Roch sur un
rocher au dessus de la route qu'il faut suivre maintenant pendant un bon
moment. Ceux qui viennent en voiture peuvent se
garer au dernier parking, et s'économisent plusieurs heures de marche sur le
bitume ; à condition de revenir par le même chemin. En été, une navette sur réservation, fait
le trajet le matin tôt. Compresseur mobile prés
de la gare de l'Argentière la Bessée. Vue sur l'Argentière en
montant. La petite route à flanc de falaise,
traverse une première fois le torrent du Fournel, près de la maison
forestière du Sapey. Il y a un premier petit parking sans
aucune voiture, ce qui laisse supposer que personne n'est encore monté
jusqu'ici… Plus loin on repasse à nouveau de l'autre
côté. Au lieudit les Albrands, suivre une
passerelle sur le torrent pour quitter cette route, et trouver le sentier
balisé GR® 54A, au milieu des prairies et la forêt du "Bois
Joli". Il faut suivre un moment un ruisseau. Au chalet de Boujurian on entre dans la
réserve biologique des Deslioures : plantes et herbes de toutes sortes
protégées et en liberté, mais en cette fin d'été, la nature est plutôt sèche!
Après un pont, et le dernier parking de
l'autre côté du torrent, où se trouve la route, et une seule voiture garée là
; fin de la réserve biologique. Il est 10 heures. Il m'a fallu trois heures, dont une bonne
partie sur le bitume depuis le départ de l'Argentière…. Le sentier GR® 54A grimpe en
lacets, puis suit la courbe de niveau dans les alpages avec de nombreux
torrents, et quelques chalets avec un troupeau de brebis et des chiens aboyant
au loin… Ce fond de vallée est très ensoleillé, et
il fait chaud, car maintenant le sentier monte un peu plus. Au fur et à mesure, les pâturages
disparaissent au profit des pierriers. A 14 heures j'arrive au pied des
éboulis. Plus haut à droite le large col de l'Aup Martin venant du Pont
d'Entre les Aygues, et Vallouise où je suis passé il y a quelques jours. Au milieu des éboulis et des schistes, il
faut chercher le passage avec très peu de balisages malgré le GR®.
Heureusement quelques cairns aident à trouver la trace, mais j'ai perdu
beaucoup de temps. La montée est rude. Le Pas de la Cavale
(2735m) est visible de loin ; j'y arrive à 15h25. Petite pause. La descente sur l'autre versant est
longue, et pénible ; le sentier est caillouteux, le terrain aride et sec
malgré les nombreuses cascades qui coulent partout. Arrivé sur un replat herbeux, le sentier
conduit au refuge du Pré de la Chaumette. Il est presque 18 heures! J'ai mis beaucoup plus de temps que
prévu! Il y a une dizaine de randonneurs au
refuge. Les douches sont fermées : manque de
moyens pour entretenir les sanitaires plusieurs fois par jour! En cause, la
Covid 19… Ce refuge a été fermé deux semaines en août
suite à une contamination par ce virus! C'est pour cette raison que je n'ai pas
pu venir la semaine dernière, lorsque j'étais à Vallouise, et aussi avec un
nombre de places limitées. On est isolés au maximum : je suis seul
dans un dortoir d'une dizaine de places! Pas d'oreiller, pas de couverture : mais
on le savait. Seulement un groupe de six est ensemble
dans un autre dortoir. Le dîner est pris à 19h, avec potage,
lasagnes, fromage, crème brûlée, et liqueur de mélèze offerte. A 20h30 je suis couché! Près du refuge, et
arrivée. |
Chalet de Boujurian. Torrent du Fournel. Le Pas de la Cavale au
loin. Ravin et cascade du
grand Clausis. Montée dans le vallon
du Fournel. Dans les schistes et
éboulis, le Pas de la Cavale à gauche Et le col de l'Aup
Martin à droite. Au Pas de la Cavale
2735m, et descente de l'autre
côté. |
Vendredi 4 septembre
2020 du refuge du Pré de la Chaumette aux Borels. Au départ du refuge. Cette étape est normalement courte, je ne
me presse pas! Il y a deux chemins pour rejoindre la
vallée de Champoléon, de chaque côté de la rivière le Drac blanc. Sans le savoir je n'ai pas choisi le plus
facile en partant à 8h30, en suivant le sentier rive droite. Sentier qui devient très vite caillouteux
: il faut passer dans des éboulis, des pierriers issus d'avalanches pendant
plus d'une heure et demie! Arrivé au parking des Auberts, on rejoint
la route, mais le sentier continue en contrebas le long de la rivière devenue
assez bouillonnante. il y a quelques ruisseaux à traverser sur
des pierres branlantes… Beaucoup plus bas, le sentier rejoint la
route près du hameau des Clots, et de la grande cascade d'Amblard. A partir du hameau des Baumes on quitte
la route pour suivre un chemin plus tranquille jusqu'au Gondouins, où se
trouve un gîte auberge, qui est déjà fermé pour fin de saison… En continuant par la route et un chemin,
j'arrive à 13h30 aux Borels : petit village de la vallée de Champoléon, qui
recouvre le bassin versant du Drac Blanc, anciennement Drac de Champoléon
dans le haut Champsaur. Elle fait partie du Parc National des Écrins qui
recouvre la plus grande partie de son territoire. Aux Borels, l'auberge des Ecrins,
chambres et restaurant bistrot de pays, ainsi que la chambre d'hôte "la
pierre de l'ours" à cent mètres. Je m'arrête ici. J'aurais aimé continuer
plus loin pour faire la liaison avec les villages du Champsaur : Chaillol, St
Bonnet, etc… mais les conditions sanitaires imposées m'en ont dissuadé. Cascade. Hameau des Gondouins. |
Le sentier dans les
éboulis. Et le long du Drac
blanc. Les Borels. |