avec un peu mal au crâne...
Un petit clic sur les photos pour les voir agrandies.
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Quelques photos souvenirs...
Cirque de Mafate
Salazie
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Au sommet du Piton des Neiges
La Plaine des Sables |
Gîte de Marla |
Plaine des Cafres
La Mare à joncs - Cilaos -
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Première étape humide et brumeuse, entre St Denis et la Plaine des Chicots.
Le dîner entre randonneurs, est largement arrosé de punch.
Le lendemain grande journée pour aller jusqu'à Aurère, en passant par Dos d'Ane et la rivière des galets.
Le terrain est boueux et glissant sur la crête de la Plaine d'Affouches, mais le paysage
du cirque de Mafate, qui se dégage en face, est magnifique.
Après Dos d'Ane, le sentier du bras Ste Suzanne est très scabreux ! La pente est raide dans la falaise ; il faut se rattraper aux branches, aux buissons, enfin à tout ce que l'on a sous la main. Heureusement par endroits il y a des mains courantes en gros fil de fer.
Je dois me déchausser pour traverser les deux ou trois bras de la rivière des galets, heureusement pas encore en crue ; mais je trouve le moyen de lâcher une chaussure, et.... Plouf !....
Je me retrouve avec un pied trempé jusqu'à Aurère.
Aurère, charmant endroit très verdoyant, calme, pas de route ; la tranquillité, avec des allées de Filaos, (grands arbres ressemblants un peu aux pins maritimes du midi), et même une petite plantation de caféiers.
Un petit bar où je m’envoie deux bières « Dodo », histoire de me défatiguer, de reprendre de la vitamine B, et faire un brin de causette avec la charmante serveuse, qui n’en revient pas quand je lui raconte mon étape du jour...
Nous sommes trois au gîte d’étape : L’immanquable Punch maison fait fureur ! salade de choux, rougail saucisses, riz, cake, vin...................
Bonne nuit !
Le temps est pourtant magnifique de bonne heure en quittant Aurère, et jusqu'à Ilet à Malheur, ce n’est que fleurs, filaos, forêt.
Il faut remplir la gourde au captage Grimaud, et continuer. Le sentier devient plus raide, longe une crête, envahie d’un seul coup par le brouillard. Je croise des randonneurs qui redescendent trempés : « il pleut là haut » !...
Va falloir s'y faire!...
En effet, après un passage dans les "bois de couleurs des hauts", le déluge s’abat sans crier gare !
Je cherche au fond de mon sac, la cape pour m’abriter.
Passage à l’endroit marqué sur la carte : « les deux fesses ».... Erotisme ?....
Le chemin est très glissant ; ici aussi il faut se cramponner après ce que l’on trouve. Le sentier scout c’est pas du gâteau par ce temps, et je suis bien content d’arriver au bord d’une route, où la « pause s’impose » sous un kiosque à l’abri : biscuits, abricots secs, etc.... priorité à la vitamine B.
Un peu plus haut, le Petit Col, et ensuite le col des Bœufs. Les voitures garées sur le parking laissent penser que les touristes ne sont pas loin. Le temps est gris, on ne voit rien dans la descente périlleuse.
Il faut marcher sur des rondins de bois glissant en travers du sentier!.et passer par la magnifique plaine des tamarins embrumée ce qui donne un attrait particulier. Ensuite la descente abrupte dans un torrent, affluent de la rivière des galets.
De l’autre côté, remontée jusqu’au gîte de Marla, terme de cette journée.
Il n’y a plus une place de libre ! heureusement j’avais réservé. En fin d’après midi, le ciel se dégage, et la vue est magnifique sur les sommets environnants.
Le repas au gîte est préparé sur un feu de bois dans une cour, entre les cases. Après l’inévitable punch maison ; spaghettis en salade, carry de poulet, rougail, et beignet....
Il fait très beau ce matin.
Du coup, je suis le premier à quitter le gîte de Marla, propulsé en avant !....
La montée au col de Taïbit que l’on dit très dure, est plus facile que certaines descentes ! Il me faut moins d’une heure pour arriver en haut !
Là aussi, le spectacle est magnifique !
d’un côté, la plaine de Marla, avec ses maisons, ses cases éparpillées, et en toile de fond la brume enveloppant le sommet Morne de Fouché.
De l’autre côté, le cirque de Cilaos, et le village planté sur un plateau entouré de falaises.
La descente en plein soleil est escarpée. Ma gourde est vide, il n’y a d’eau nulle part.
Des promeneurs montent en suant.
Arrivé sur une route, il faut suivre le sentier en contre bas. La chaleur est de plus en plus présente.
Le chemin passe dans le torrent du « Bras rouge », où des baigneurs font trempette.
De l’autre côté, par endroit il y a juste la place pour mettre un pied devant l’autre avec la pente vertigineuse !
Passage devant les anciens thermes, et nouvelle montée pour atteindre Cilaos. Ouf !!!....
Charmant village très touristique, et station thermale ; c’est le petit Chamonix de la Réunion.
Je décide de rester deux jours ici, pour me balader un peu autour, et visiter un atelier de broderie !
En fait, c’est deux jours de gastronomie : je passe mon temps entre le restaurant
« le Marla », l’hôtel du Cirque, et les kiosques de la Mare à joncs...
Bouchons gratinés, punch, Achards, salade de choux, espadon, carry de canard, riz, lentilles,
rougail, salade de fruits, vin de Cilaos, rhum arrangé...... et la « Dodo », au programme.....
Houlala ! ! ! !.........Allons dodo !
Ce matin, petite étape de 4 heures toute en montée pour atteindre la Caverne Dufour. Passage à la Roche Merveilleuse, et son point de vue sur le cirque de Cilaos.
Il fait beau, mais au fur et à mesure le brouillard est de plus en plus dense.
Enfin, une fois arrivé au refuge, le ciel se dégage. Je profite de l’après midi pour me balader tout autour, et faire quelques photos.
Le refuge est complet, il y a même des randonneurs dans des tentes.
Le repas est plutôt sommaire : Porc boucané, riz, haricots, rougail.
Tout le monde est couché à 19 h 30 !.....
Couchés tôt !
Levés tôt !....
Il est 3 h 30, quand les premières montres sonnent dans le dortoir. On croirait partir à l’assaut d’un 4000 dans les Alpes !
En moins d‘une demi heure, tout le monde est devant son bol de thé, chocolat, ou café.
Certains sont déjà partis pendant qu’on déjeune.
A 4 h 05 exactement, je quitte le refuge : on ne risque pas de se perdre, des lampes frontales égrainent le sentier, qui est lui même peinturluré de taches blanches tous les deux mètres.
La montée est régulière, parmi les blocs, et éboulis. Bien vite la lampe n’est plus nécessaire : la lueur du matin s’élève.
Une heure trente plus tard, nous sommes une bonne dizaine au sommet du Piton des Neiges, 3070 mètres, point culminant de la Réunion, et aussi de tout l’Océan Indien.
Des randonneurs sont déjà ici depuis un moment. D’autres ont campé à proximité de la
cîme.
Le soleil apparaît à l’horizon au moment où nous atteignons la crête.
Lever de soleil au Piton des Neiges
Le décor est somptueux : à l’est une mer de nuages flotte jusque sous le refuge, et à droite, le cirque de Cilaos est complètement dégagé, et la vue s’étend jusqu'à l'océan.
Après une bonne demi heure de pause il faut redescendre, la journée n’est pas finie, et il commence à faire très chaud.
Je récupère mon sac au refuge, et reprends mon chemin par le coteau Kerveguen :
Bien vite, je passe par des bois, et la végétation luxuriante dans un sentier boueux et glissant, pour continuer par le coteau avec la forêt de Bébour à ma gauche. Plus loin le terrain s’adoucit, c’est la plaine avec des champs et des cultures ; il y a du bétail, et le brouillard a fait son apparition. Il ne fait même pas chaud du tout.
Je dois grimper des échelles à plusieurs endroits, pour franchir les clôtures, et passer d’un terrain à l’autre. Ensuite, une petite route goudronnée mène dans la brume à la Nationale 3, allant à Bourg Murat.
Je n’ai réservé nulle part !
Par chance, il reste une chambre libre à l’hôtel la Diligence, qui accueille des groupes de randonneurs équestres.
Il ne fait vraiment pas chaud sur cette Plaine des Cafres, où des nappes de brouillard n’arrivent pas à se dissiper. D’ailleurs, c’est le seul endroit de l’île où j’ai vu un radiateur dans la chambre, et une cheminée au salon de l’hôtel. Donc c’est bien significatif !
Le repas est excellent :Punch !...
Poulet au Combava, riz,
rougail,
Tarte Banane.
½ Rosé.
Café.
La brume est toujours présente quand je quitte l’hôtel à 6 heures du matin. il faut suivre la route en sens inverse d’hier jusqu'à une bifurcation où démarre le sentier à droite. Le sweet shirt manches longues n’est pas de trop : l’air est frais.
Je traverse des prairies et des champs avec des troupeaux, puis une bergerie.
Comme hier, le sentier passe par de nombreuses échelles à monter et descendre pour franchir les clôtures qui séparent les pâturages.
Le brouillard s’est disloqué, et j’arrive au bord du rempart et à l’oratoire Ste Thérèse.
Descente très raide jusqu'à la Plaine des sables, composée de terre et petits cailloux bruns rouge. Aprés le col Lacroix et un bout de route, j’arrive au Gîte du Volcan, il n’est même pas midi. La cuisine sent bon ! je profite des tables dressées pour choisir un délicieux poulet ananas, riz, et boire un café.
Le ciel est bien dégagé cet après midi, pour aller aux remparts du Pas de
Bellecombe.
Une fois en bas, les touristes sont nombreux à remonter en soufflant et suant par ce chemin en escalier.
Il faut suivre les marques à la peinture blanche pour grimper au cratère de la Soufrière. Des panneaux signalent le danger de risques d’éboulements. Je continue vers le cratère Bory. Après un petit tour, je redescends et retourne au gîte. Il n’est pourtant pas tard, mais les touristes ne sont plus là.....
Par contre les randonneurs ont envahi dortoirs et salle à manger !
Chaude ambiance, après deux rasades de punch!...
excellente soupe,
carry de bœuf,riz, haricots,
crème de banane,
vin,
café,
rhum arrangé.....
On n'a plus froid!....
Levé à 5 heures 30 ; le petit déjeuner est pantagruélique, sous forme de buffet tout est à volonté ! du jus de fruit au thé, gâteaux, biscuits, fruits, et même omelettes pour ceux qui en veulent !...
La journée sera longue, et pénible : passage par la Plaine des sables, le rempart de Bellecombe avec à gauche le volcan émergeant de la brume, le sentier suit les buissons, et des fleurs jaunes, par la forêt Foc Foc.
La véritable descente arrive. Dans un dédale de roches, cailloux, racines, et par un sentier boueux et glissant, il faut ici aussi se rattraper à ce que l’on peut !.....
Je suis en plein brouillard dans cette forêt tropicale. La végétation est abondante. Par moments on pourrait se prendre pour : « Indiana Jones».... « A la recherche de l’Arche perdu »....
Je ne suis pas à l’abri de glissades et autres dégringolades. C'est très bon pour les genoux qui en prennent un coup ! dur, dur pour eux !....
J’ai des douleurs partout, et après le gîte de Basse Vallée c’est encore pire ! on n’en finit pas de descendre dans une forêt encore plus dense.
Arrivé enfin au village de Basse Vallée au bord de l'océan, sur la côte sud.
Très grande dénivellation, depuis le gîte du Volcan il y a 2230 mètres de descente, et je n’ai mis qu’une heure et demi de plus que prévu.
Me voilà à l’autre bout de l’île après ce périple.
Le paysage est magnifique, le dépaysement total par rapport à ce que l’on a l’habitude de voir dans les Alpes. La végétation est superbe, et même les endroits secs et arides ont une beauté particulière.
Maintenant il faut longer la route pour rejoindre en un quart d’heure, Le Baril et l’hôtel où j’ai réservé. Les vagues fouettent les rochers et éclaboussent jusque sur une passerelle menant à la piscine.
Encore un très bon repas ce soir : Punch, Salade palmiste Carry de Camarons, riz, rougail, Beignets au manioc café.
Deux jours plus tard, après une pause méritée entre Le Baril, et la Plage de St Pierre, je m’évade en touriste, avec les cars jaunes par le village du Tampon, St Benoît, La Rivière du Mât, Salazie, et Hell Bourg.
Je retrouve dans le dernier car, un couple rencontré au gîte du volcan.
Nous nous installons dans la grande maison « table et chambres d’hôtes » de Madame
Parizot.
Je reste deux jours ici, et je me balade du matin au soir !
Avec d'autres randonneurs nous grimpons au Piton d’Anchaing qui offre une vue splendide sur tout le cirque de Salazie. La montée est nettement plus aisée que le retour en descendant ! Encore une question de sentier boueux et glissant !
Ici aussi, je retrouve un gars que j’avais déjà vu quelque part sur mon itinéraire.
C’est cela la randonnée, on rencontre toujours quelqu'un sur un chemin...
il suffit de "savoir voir" ce qu'il y a en face de nous.