Traversée de l'île, avec tour de Mafate du 22 novembre au 3 décembre 2007
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Les étapes
1er jour - St Denis ---> la Roche Ecrite 2ème jour - Aurère 3ème jour - Ilet des Lataniers 4ème jour - Grand Place les hauts 5ème jour - Roche Plate 6ème jour - Marla 7ème jour - Cilaos 8ème jour - Caverne Dufour 9ème jour - Hell Bourg 10ème jour - Plaine des Palmistes 11ème jour - Gîte du Volcan 12ème jour - Le Baril
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Les marques GR®, GRP®, les signes de balisage correspondants (blanc/rouge et jaune/rouge), et PR® sont des marques déposées par la Fédération Française de la randonnée pédestre. Autorisation de reproduction 2008. |
jeudi 22 novembre 2007
A la réunion, çà monte et çà descend à longueur de journée : toutes les étapes sont en dents de scie, sauf le 1er jour où il faut bien entendu partir du niveau de la mer et monter. La dernière étape étant inverse il faudra redescendre...
Départ à 6h40 de la Providence ; il fait déjà chaud! Le sentier caillouteux grimpe par la forêt, dans les bois de couleurs, les espèces végétales très variées : des bois rouges, bruns. Le GR® est bien balisé, heureusement, car il y a des chemins dans tous les sens. La montée est rude! Deux heures plus tard, je passe au "Brûlé", village avec des gosses partout! Mais je m'aperçois plus loin que des bus scolaires stationnent. Des écoles de St Denis emmènent les élèves en classe de plein air. Petites leçons d'écologie : très bonne initiative! On apprend à ne pas laisser de déchets, dont les rats raffolent! et du même coup détruisent les cultures, et se régalent avec les oeufs du Tuit-Tuit (petit oiseau d'une espèce endémique en voie de disparition).
Il est seulement 12h40. Il n'y a personne, le gîte est fermé. J'en profite pour casser la croûte. Une heure après, le gardien qui était parti débroussailler plus haut, arrive. Je vais pouvoir poser mon sac dans le dortoir, et monter à la Roche Ecrite.
Je redescends par le même chemin au gîte. Entre temps, quatre autres randonneurs sont arrivés. Ici, il n'y a qu'une douche à eau froide. Malgré les travaux réalisés, j'ai l'impression que rien n'a changé depuis neuf ans lors de mon premier passage. D'autres endroits plus retirés ont des panneaux solaires fonctionnant à merveille, et je ne sais pas pourquoi, Plaine des chicots, cela fait défaut!
Deux autres randonneurs qui ont commencé leur journée à midi du Brûlé, arrivent exténués à 18h. Le dîner est servi à 18h30... avec le redoutable punch réunionnais, suivi du potage maison, riz, grains (lentilles), rougail saucisses, et gâteau. Tout le monde est couché une heure plus tard!
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vendredi 23 novembre 2007
2e étape de la Plaine des Chicots à Aurère, par Dos d'âne et rivière des galets.
Départ même heure qu'hier. Je quitte le gîte à 6h40. Le ciel est bleu. Le sentier passe par les bois de couleurs et de tamarins de la plaine d'Affouche.
Ma gourde est presque vide. Il faut longer la crête, avec toujours à gauche, le précipice et le cirque. Des bruits d'hélico se font entendre : des touristes venus admirer tout cela, bien calés dans leur fauteuil... Au loin, la ville de la Possession, et la mer.
A partir de là, le sentier grimpe avec de nombreuses marches inégales en rondins ou en planches, ce qui fatigue beaucoup! Source cabris, je remplis ma gourde.
Plusieurs réunionnais, la plupart des jeunes, qui travaillent toute la semaine au Port ou la Possession, rentrent pour le week-end le vendredi soir chez eux à Aurère . Ils grimpent avec facilité, mais font aussi des pauses! C'est l'occasion de discuter... La montée est de plus en plus rude, et les marches de plus en plus hautes... Il faut lever les pieds très haut ; le sac est lourd, et la journée fut longue! Mais je l'ai voulu ainsi.
Je ne suis pas mécontent d'arriver sur une partie assez plate, où il y a un banc ; mais je ne m'attarde pas, le soir tombe vite. Les autres réunionnais partent chacun dans leur direction. La grande allée de filaos en pente douce mène à ce charmant village, calme, sans bruit, rien ne vient troubler le silence à Aurère. Pas de route, pas de voiture, pourvu que çà dure longtemps!
Il est 18h30 ! Je vais au gîte BOYER Georget. Il s'est agrandi depuis neuf ans. Les propriétaires ont changé, mais l'accueil est chaleureux. J'avais réservé une place en dortoir, on me donne une chambre, un grand lit, des draps et une couette : c'est le grand luxe! Je ne m'attendais pas à autant de confort. Il y a six autres randonneurs, répartis sur d'autres chambres.
J'ai le temps de prendre une douche, avant de passer à table pour le reconstituant du jour : l'incontournable punch maison... Salade de crudités, riz lentilles, carry de poulet, gâteau.
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samedi 24 novembre 2007 3e étape d'Aurère à l'Ilet des Lataniers.
Il est midi ; je suis obligé de tambouriner à la porte de l'épicerie, car le petit pépé a déjà fermé sa boutique! Il n'y a pas grand chose à acheter ici, et vu les prix, mieux vaut se restreindre! Une tablette de chocolat, un bout de pain, et une bouteille d'eau. Aucune route dans Mafate : tout se fait à dos d'homme.
Après avoir ingurgité ma tablette de chocolat, je repars : il est 13h. Encore une belle descente ; un certain nombre de promeneurs montent en suant! Toujours ces sacrées marches en planches, de hauteurs inégales : c'est vraiment très fatigant! J'atteins la passerelle au dessus de la rivière des galets, encore elle! Je n'ai pas fini de la voir et de la revoir!
Quand on est bien descendu, qu'est ce qu'on fait? On remonte, bien entendu. Allons-y... et encore des escaliers de toutes les hauteurs avec des planches, et des rondins de bois.
Enfin, j'arrive îlet des Lataniers à 14h30. C'est un hameau très agricole : des grillages entourent les cours et jardins, et les poulaillers se mélangent aux cases... Il y a même une case créole qui : "vend café cuit au feu de bois" telle que l'indique une pancarte sur un arbre. J'ai voulu voir ce que c'était. Un café redoutable, un truc à grimper au Maïdo sans s'arrêter!
Tout cela, y compris le café de l'après midi, ne m'a pas empêché de dormir!
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dimanche 25 novembre 2007 4e étape Ilet des Lataniers à Grand Place les hauts
Cette étape, relativement courte, doit me conduire en face, sur l'autre versant où je suis passé hier, mais un peu plus haut.
Je récupère mon sac au passage au gîte du facteur, et je repars en suivant le même sentier qu'hier : descente à la rivière des galets, passerelle, et remontée.
Je reprends le chemin montant à Grand Place, et au delà : "les hauts" le gîte chez Eloïse. Une ferme au milieu des cannes à sucre. Il est à peine 13h30. Le petit dortoir se trouve dans une case toute neuve à deux cents mètres, dans les champs. Les lits sont équipés de couettes, et les deux douches sont immenses! Grand luxe. Tout çà pour un seul homme... car je suis seul dans cette grande maison. Il est vrai que sur un hameau comme Grand Place, il y a 4 ou 5 gîtes d'étapes, et pas plus d'un ou deux randonneurs par gîte en ce moment!
Retour à la ferme le soir pour le dîner : salade de choux, riz, haricots, carry de poulet, gâteau. La frontale est nécessaire pour regagner mon dortoir.
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Lundi 26 novembre 2007 5e étape de Grand Place les Hauts à Roche Plate.
Départ du gîte, après le petit déjeuner à 7h 30.
De l'autre côté, très longue remontée par des escaliers en rondins ou en planches, d'inégales hauteurs : certaines font 30cm, d'autre plus du double! C'est crevant. Par moment il faut descendre, et remonter. Il y a des ruisseaux et des torrents à traverser. Le paysage est très beau, il fait très chaud. Je trouve deux sources : çà tombe bien, chaque fois ma gourde est presque vide.
L'étape est quand même courte, puisque j'arrive à Roche Plate à 13h30 ; même heure qu'hier.
"la Ti caz bleue" est le gîte pour ce soir. En arrivant, j'appelle le responsable : la clef est sous un pot de fleurs. C'est vraiment la petite case : une seule pièce dortoir 7 lits, coin cuisine et repas. La douche et wc dans une cabane derrière. Ici aussi je suis seul, alors que l'autre gîte à l'autre bout du village, est complet! Je n'ai même pas vu le gardien du gîte! C'est un de ses "collaborateurs", s'il vous plait... qui m'apporte à 19h30, le dîner et de quoi faire mon petit déjeuner demain matin!
Une petite bouteille de punch, salade, riz petits pois, porc boucané, gâteau. Je me couche aussitôt après, n'ayant rien d'autre à faire que dormir.
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Je quitte Ti caz bleue en refermant la porte à 7 heures moins le quart!
Le chemin finit par serpenter parmi les filaos, et les champs pour arriver à Marla : il est à peine midi! Très belle étape, courte mais cela fait du bien de ne marcher que 5 heures, quand le paysage est magnifique.
Je fais une pause à l'épicerie bar du col de Taïbit, pour me restaurer avec des bouchons : viande de porc ou de poulet, roulée dans la pâte avec épices, aromates, cuite dans un bain d'huile, et accompagnée d'une sauce soja ou piment!
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mercredi 28 novembre 2007 7e étape de Marla à Cilaos
Départ du gîte à 7 heures.
Une nouvelle fois la montée au col de Taïbit est rendue pénible par ces escaliers. Sur plusieurs centaines de mètres il y a des contre-marches de bastaing, ressemblant bien à du sapin, qui a dû venir de métropole, car ce n'est pas un arbre de la Réunion. On dira ce qu'on voudra, mais je trouve que c'est du gâchis de faire des escaliers en bastaing de 7cm d'épaisseur pour monter au col de Taïbit, surtout quand on connaît le prix du bois en France métropolitaine!
La descente est très ardue, en plein soleil. A l'îlet des trois Salazes, je fais une pause : dans une cabane se tient une association de protection de l'environnement, qui propose du thé ou des tisanes. je me laisse tenter par l'un de ces breuvages, dit "l'ascenseur"... parait-il aide à continuer la descente!
Par endroit le sentier est très raide avant d'atteindre la route, et la traverser pour continuer dans la pente et arriver au cours d'eau. Adieu rivière des galets que je retrouvais chaque jour jusqu'à Marla... Bonjour rivière du Bras rouge.
Après l'avoir traversée, la remontée est redoutable. La chaleur est suffocante, et je n'ai plus une goutte d'eau! Je me retrouve sur la route que j'avais coupé tout à l'heure. Je reconnais Cilaos et son église toute blanche au loin. Je continue ; par chance une petite source coule à côté d'un oratoire.
Après être passé par les nombreux lacets de la route, j'arrive en haut de Cilaos aux multiples facettes : station thermale pour les rhumatismes, ville de broderie, viticulture, et culture des lentilles réunionnaises. Le paquet de lentilles coûte plus cher que celui venant de métropole!
Avec le piton des neiges, plus haut sommet de tout l'océan indien, culminant à 3071 mètres, Cilaos a une allure de petit Chamonix : d'ailleurs il y a même une place à son nom. Tous les randonneurs passant à Cilaos, grimperont là-haut le lendemain ou les jours suivants...
J'arrive relativement tôt : 12h45, et je vais manger une salade de crudités dans un snack.
Ensuite, chose pas facile : chercher le gîte "la Roche Merveilleuse". J'y arrive, et retrouve Gautier et Lucie, partis plus tôt de Marla ; le couple de Poitiers revu hier, est là aussi.
Interdiction de laver dans les lavabos! évidemment ils proposent une machine à laver de 8 kg pour 5 euros! Quand on a juste un t'shirt et un short, il faut utiliser le tuyau d'arrosage dans le jardin.
Par contre, le gîte est très bien avec sa grande terrasse surplombant Cilaos d'où l'on prend le punch en apéritif, les dortoirs spacieux, et le dîner succulent!!! Tarte au chouchou, boucané de porc, riz, haricots, gâteau au chocolat, et pour terminer la papaye verte marinée dans du rhum blanc!
L'un des meilleurs repas en gîte, avec celui du volcan.
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jeudi 29 novembre 2007 8e étape de Cilaos à la caverne Dufour
Le petit déjeuner au soleil levant, sur la terrasse du gîte, est des plus agréables : d'autant que le pain frais arrive direct du boulanger!
Cette étape étant assez courte, je décide de flâner un peu dans Cilaos. La plupart des randonneurs vont prendre une navette jusqu'au "Bloc" terminus de la route, et s'épargner une heure et demie de marche. En bon "puriste" que je suis, et "en forme", je préfère tout faire à pied!
Ce refuge est construit à côté d'une grotte, dans laquelle on peut tenir à trois ou quatre en se serrant, d'où le nom de "Caverne". C'est le refuge le plus élevé de la Réunion, à 2478 mètres. Le sentier peinturluré en blanc pour monter au Piton des Neiges, et juste derrière. De l'autre côté, la vue s'étend jusqu'au volcan émergeant des nuages de la Plaine des Cafres.
Le gros problème est le manque d'eau! Une seule grosse citerne pour la cuisine, et un filet d'eau aux lavabos pour se laver les dents et le visage! les toilettes sont fermés ; on est prié de faire ses besoins dans la nature! Les papiers toilettes et autres cochonneries pas très écologiques, fleurissent partout, et mieux vaut faire attention où l'on met ses pieds, surtout dans le noir !... Les wc chimiques n'ont pas encore faits leur apparition sur l'île.
Il est 18h30, nous sommes tous rassemblés autour de l'immense table. Une fois assis, plus question de bouger, on ne peut plus! S'il n'y a pas d'eau aux robinets, il y a quand même de l'eau minérale, et du rhum en abondance, comme pour nous faire dormir plus vite... Il est vrai que la nuit sera courte avec un lever prévu vers 3 heures du mat'... Dîner simple, compte tenu du lieu, mais abondant : salade, boucané, riz, gâteau.
Dehors le vent souffle fort, et on doit caler la porte du dortoir avec des sacs à dos pour éviter de se geler ; il ne fait plus chaud du tout...
Bonne nuit.
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vendredi 30 novembre 2007 9e étape Caverne Dufour, Piton des Neiges, et Hell-Bourg.
3 heures du matin, les montres sonnent à tour de rôle, tout le monde se lève en se frottant les yeux! Branle-bas de combat. Une demi heure plus tard, c'est un défilé de lampe frontale parmi les blocs, les rochers, et le sentier caillouteux, sous un ciel dégagé et merveilleusement étoilés : la Croix du sud nous guide, mais on ne risque pas de se perdre avec ce cortège de lumières de la plus lumineuse à la plus pâle, et les marques exagérées à la peinture blanche !
Bientôt la nuit s'efface, les étoiles disparaissent, et les frontales s'éteignent une à une. La lueur du jour apparaît. Encore un petit effort : 5 heures 20, le soleil émerge de sa couverture dorée, au delà du volcan.
Nous sommes une cinquantaine au sommet! d'autres arrivent derrière. Le vent est glacial, nous resterons juste le temps qu'il faut pour apprécier tout ce panorama : les cirques de Cilaos, et Mafate, le col de Taïbit à nos pieds, le Grand Bénare et le Piton Maïdo en face. Au loin le volcan Piton de la Fournaise.
Au bout d'un moment, j'atteins une forêt de cryptomerias, aux arbres immenses. La pente devient plus douce, mais pas pour longtemps! Nouveau passage escarpé. Quelques maisons apparaissent derrière les arbres, et j'arrive enfin sur du plat, avec un stade de foot à droite. Je continue, je me suis même trompé de route et j'étais obligé de faire demi tour en entrant dans Hell-Bourg. Il est seulement 15 heures, mais depuis 3 heures du matin, et avec la montée au Piton des Neige et la descente ici à 900 mètres, çà fait une belle journée!
Satisfaction d'arriver au gîte la Mandoze, et de surcroît je suis seul dans un dortoir. Exceptionnellement, ce soir il n'y a pas de repas au gîte : je dois aller au restaurant "chez Alice", mon dîner est prévu là-bas.
Je n'ai rien à regretter, au contraire ; c'est excellent et copieux. Avec le punch apéro, beignets de chouchou, ensuite tarte au chouchou, riz, poisson massalé, tarte ananas.
Je retourne me coucher à 21 heures.
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Le petit déjeuner est servi à partir de 6 heures, çà tombe bien car j'ai l'intention de partir de bonne heure. Je ne sais pas le temps qu'il faut pour aller à la Plaine des palmistes : tout le parcours est hors GR®, il n'y a donc aucune indication nulle part. Le gérant du gîte m'indique seulement que çà peut être long! Je suis bien aidé avec cette info... Au vu de ma carte au 25/1000e, à partir de Belouve c'est assez plat, donc il ne devrait pas y avoir de difficultés.
En quittant Hell-Bourg à 7 heures, il faut grimper par un étroit sentier, des marches et de nombreux lacets serrés. Quelques "trailers" redescendent déjà en courant. L'entraînement est quotidien douze mois de l'année. La plupart des coureurs font toutes les courses de l'île : des semi marathons au Grand Raid, en passant par les trails, et toutes les marches que l'on trouve sur les sentiers réunionnais, leur facilitent la tâche. Autant dire que le randonneur montant avec un sac de 12kg sur le dos, sue beaucoup plus que celui qui descend en courant et sans rien d'autre qu'une barre de céréales à la main! Il faut même faire attention : ce n'est pas celui qui court qui s'arrêtera pour laisser passer celui qui monte, au contraire il y a même intérêt à se garer sur le côté. Une pratique s'étendant de plus en plus, et pas seulement à la Réunion. Il y a une dizaine d'années des randonneurs râlaient après les VTT qui dévalaient les pentes sans crier gare! Aujourd'hui les bipèdes en font autant!
Ici aussi je suis seul randonneur, mais avec la famille des propriétaires en week-end.
Dîner, sans grande originalité : salade, riz, lentilles, carry de poulet, gâteau.
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dimanche 2 décembre 2008 11e étape de la Plaine des Palmistes au gîte du Volcan
Nouveau départ tôt, à 6 heures et demie, après le petit déjeuner. Je ne sais pas en combien de temps j'arriverai au volcan. La moitié de l'étape est hors sentier battu. Le patron du gîte pense qu'il faut 6 heures.
Après être sorti de Petite Plaine, un chemin de terre mène à la route nationale, et traverse en face. En haut d'une côte, un parking et le sentier démarre en sous bois. La montée est rude, en zigzags serrés, avec des passages délicats, des balisages à la peinture jaune très anciens et souvent effacés. Le brouillard est arrivé d'un seul coup, et cache tout le paysage. C'est d'autant plus gênant que je ne vois rien à cinquante mètres. Je dois chercher le chemin et revenir en arrière lorsque je suis parti dans une mauvaise direction.
Le sentier balcon descend vers la Plaine des sables qui s'étend jusqu'au Piton de la Fournaise. Le brouillard a disparu, et le soleil chauffe dans ce désert minéral. La trace toute droite dans les graviers, et les laves millénaires, mène au col Lacroix, puis à la route touristique... J'arrive au gîte du volcan à 14heures, le parking est plein.
Le gîte est pratiquement complet ce soir, et je retrouve le couple de Poitiers rencontré le premier jour. Deuxième gîte au repas succulent et copieux, ici sous forme de buffet. L'incontournable punch, potage de légumes, carry de poulet, et carry de porc, riz, haricots, gâteau aux amandes, et pour finir : le rhum arrangé!
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Le petit déjeuner buffet est très copieux, heureusement car il n'y a rien à acheter en route, et mes provisions sont épuisées. Je quitte le gîte du volcan à 6h30 : la plupart des randonneurs ne sont pas encore réveillés. Je compte 9 heures pour atteindre la côte sud...
La côte sud, dite "côte sauvage" est balayée par les vagues au pied des falaises. Dans l'immensité de l'océan indien, il n'y a plus aucune terre en face de nous, mais à des milliers de kilomètres : l'antarctique.
Cette magnifique traversée de "l'île intense" s'achève, mais mon séjour à la Réunion se prolongera un peu.....
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Quelques photos de la côte est, moins touristique, mais plus sauvage que l'ouest.
L'éruption du Piton de la Fournaise le 2 avril 2007 est historique, tout d'abord parce que ce n'est pas le cratère habituel qui est entré en activité, mais une fissure s'est créée dans l'enclos, côté St Philippe. En quelques heures la lave en fusion a dévalée jusqu'à la mer, en ensevelissant la route nationale sous plusieurs dizaines de mètres d'épaisseur. Quelques mois auparavant, des chutes de neige avaient tapissé le volcan!
Etendue de lave à la Pointe du Tremblet. |
La lave en fusion avait coupé la route sur 1km500, les travaux de déblaiement ont duré sept mois!
Les dégâts sont considérables : entre Takamaka, le Tremblet, et St Philippe, des centaines d'hectares de vanille et de canne à sucre ont été brûlés par la chaleur , et les pluies acides. |
Vue du Piton Maïdo, sur le cirque de Mafate, le Grand Bénare, et le col de Taïbit
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Les Pitons et les Ilets de Mafate
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Au premier plan, le Bronchard, et au fond "la Nouvelle". |