Lundi 17 novembre 2014
10ème étape
de Bourg Murat au Gîte du Volcan.
Le Piton des Neiges
et la Plaine des Cafres.
Je suis debout à 6 heures. Il fait beau. Un couple monte aussi au gîte du Volcan. Après le petit déjeuner, les patrons de l'auberge nous proposent de
nous conduire en voiture jusqu'au départ du GR®, nous évitant ainsi quatre bons kilomètres le long de
cette route nationale, en économisant plus d'une heure de marche! Merci
beaucoup. Il est 8h15, sacs sur le dos, nous attaquons le
sentier entre les clôtures des pâturages. Grand ciel bleu et soleil qui chauffe déjà. Si
seulement on avait eu ce temps là hier pour faire le Piton des Neiges!.... Le Piton des Neiges, parlons en ; ce matin il
trône dans un ciel sans nuage, et semble posé au milieu des prairies de la
Plaine des Cafres.
La montée est rude, les prairies sont vertes. Le sentier passe à droite de plusieurs petits
monticules : le Piton Rouge, et peu après le Piton Misère, et le Piton des
herbes blanches… de très anciens cratères. Peu à peu, le paysage change de couleur ; l'herbe
devient moins verte, et la végétation plus sèche. Nous atteignons le Piton Textor à 11 heures, la
route, et le parking. Les deux randonneurs veulent faire une pause
quelque part à l'ombre, je continue seul.
Vers 2100mètres, le décor devient minéral,
caillouteux, rocheux, où poussent des touffes d'herbes. En me retournant je vois le Piton des Neiges s'entourer
de nuages jusque dans le cirque de Salazie, mais le sommet reste visible. Le GR® coupe la route à plusieurs
reprises, monte dans les roches volcaniques, et arrive à l'oratoire Sainte
Thérèse à 2412m, au bord du rempart des Basaltes. Le sentier en balcon surplombe la falaise abrupte.
La vue est très belle sur la Plaine des Sables, et le volcan en toile de
fond. Le décor lunaire est un total changement depuis le départ. Il faut descendre le sentier escarpé pour arriver
à la plaine des Sables : vaste plateau de gravillons, des scories, et de
petits cratères.
Le sentier sur la Plaine des Sables.
Après une légère remontée, j'arrive au col
Lacroix. Le GR® continue dans la rocaille, et rejoint une piste
jusqu'au gîte du volcan à 13h30. Arrivé au gîte du Volcan. Je pose mon sac à dos, et je monte au Pas de
Bellecombe, et à la table d'orientation sur le rempart, où se trouve un peu
plus bas le parking archi plein! Dans le kiosque bar il y a des sandwichs aux
bouchons gratinés : excellent pour prendre quelques calories. Il fait très chaud. A 15 heures je retourne au gîte. Je me trouve dans
un petit dortoir de quatre lits ; je crois bien que j'étais là il y a sept
ans! Compte tenu de la sécheresse exceptionnelle on est
prié d'économiser l'eau : le gîte est ravitaillé avec des citernes. La douche est froide, ce qui démotive pas mal de
monde. Je préfère y aller quand même, çà revigore! Après
une journée plein soleil dans les cailloux, la terre et la poussière, j'ai
besoin de changer de peau… Malgré les dortoirs exigus et le manque d'eau, ce
gîte est magnifique, les dortoirs sont dans trois ou quatre petits bâtiments.
L'espace tout autour est très bien aménagé en
jardin fleuri, avec des haies et troènes sculptés… Une partie du jardin autour du gîte
Ce soir, comme souvent ici, c'est complet : nous
sommes paraît-il quatre-vingts. Mais on me dit qu'il y aurait un ou deux lits
de libre dans un dortoir de huit! J'aurais bien aimé rester un jour de plus ici,
pour prendre le temps d'aller au cratère demain, et depuis deux mois que je
l'ai demandé, (y compris aujourd'hui en arrivant), on m'a toujours assuré que
c'est complet… Comprenne qui peut! Ceux qui peuvent rester deux jours ici, ont
réservé depuis avril…. Le dîner buffet est excellent et copieux ; nous
restons deux heures à table! (un record dans un gîte). Le Punch, potage de légumes, choux fleur gratiné,
carry d'espadon, poulet sauté aux légumes, riz, haricots rouges, gâteau,
Rhum…. Le ciel est plein d'étoiles. |