Randonnée Toscane Juillet 2002. |
FLORENCE, le Chianti, la Terre de SIENNE, les collines métallifères, la côte Étrusque |
Entre Florence et Sienne, la traversée du Chianti est jalonnée de vignobles, de villages médiévaux, de riches villas et châteaux aux sommets des coteaux ; tout cela contribue à conserver un territoire célèbre par ses trésors artistiques et son histoire.
Il faut visiter FLORENCE ( FIRENZE ) bien sûr...
Une semaine serait nécessaire pour découvrir tous les trésors de la Capitale de la Renaissance Italienne.
Depuis l'arrivée à la gare Santa Maria Novella, jusqu'au jardin Boboli, en passant par plus de cinquante Musées, les Eglises, les Palais antiques, les rues et places de très grand intérêt historique et artistique ; tout, doit être vu!
Il faut être patient et prendre son temps, car la saison estivale est aussi la saison des touristes... et il y a des files d'attente partout!
A ne pas manquer.
La Basilique San Lorenzo construite en 393, et la Chapelle des Médicis, le Musée, et la bibliothèque de Michel-Ange édifiée par la famille des Médicis pour conserver tous les manuscrits.
La Cathédrale gothique Santa Maria del Fiore en marbre blanc et vert, bâtie entre 1296 et 1436 : " 140 ans de construction"...
Par un petit escalier on atteint le haut du Dôme, d'où l'on découvre Florence et les collines environnantes.
Le Palazzo Vecchio, 13ème siècle : plus important édifice civique de FLORENCE, affecté aux Prieurs des Arts, et aux Ducs.
La Galleria degli Uffizi. Parmi les plus importants musées du monde. Des chef d'oeuvre de Botticelli, Michel-Ange, Fra Angelico, Rubens, Rembrandt, et bien d'autres, sont conservés dans ces galeries
La Basilique Santa Croce, les fresques qui la composent, et le musée.
Le Ponte Vecchio, quartier de la joaillerie : ses bijouteries et ateliers d'orfèvres.
FLORENCE
La Cathédrale vue du Palazzo Vecchio
Le marché, autour de la Basilique San Lorenzo, dans les rues piétonnes ; nombreux étalages d'articles en cuir, l'une des spécialités de Florence.
Le marché couvert vaut aussi le détour : fruits, légumes, primeurs, charcuterie toscane, etc... sur deux étages!
La liste serait longue, il faut voir tout cela sur place.
Avant d'entreprendre cette randonnée :
- Eviter l'été si l'on ne supporte pas la chaleur : la température en juillet oscille entre 30 et 35°. Dans le Chianti, il n'y a pratiquement jamais d'ombre, et l'eau est très rare! - Les cartes nécessaires sont : FIRENZE - CHIANTI, et SIENA - CHIANTI Colline Senesi cartes Kompass au 1:50 000 (fascicule en italien et allemand). - Pour la suite entre SIENNE et la Cote Etrusque, les seules cartes existantes sont des cartes routières au minimum 1:200 000 ! et diffusées par le Touring club, ou les Agences Touristiques. - La plupart du temps, l'itinéraire se déroule sur des routes goudronnées! - Les indications sont souvent erronées, et les chemins mal balisés. - La Toscane n'est pas une région de randonnée, et c'est bien dommage! Je n'ai rencontré que deux randonneurs (sur la Via Francigena) en 12 jours! - A savoir aussi que les hébergements sont rares: les gîtes d'étapes inexistant. Les hôtels sont très chers, (en moyenne 70 € par personne la nuit en 2002). Compter entre 80 et 100 € une chambre à Florence, Sienne, ou San Gimignano. (Mais se sont des cités incontournables.) Mieux vaut réserver à l'avance : les hôtels sont souvent complets. - Dans les villages du Chianti, il y a des chambres meublées chez l'habitant, appelées : "Affittacamere", moins chères que les hôtels. Des fermes auberges : Agritourisme, souvent en pleine nature au milieu des vignes et des champs d'oliviers, mais la plupart de ces propriétaires louent les chambres à la semaine. (Se renseigner à l'Agence touristique du secteur). - Reste la tente de camping qu'il vaut mieux avoir dans le sac à dos, même si elle ne sert pas souvent! Les terrains sont peu nombreux, et le camping sauvage est interdit. - Naturellement, la langue italienne est nécessaire au moins pour les expressions courantes, sinon tout le monde parle anglais; et... le français une fois sur dix!
Contre les ampoules il n'y a pas de remède miracle, mais une solution efficace consiste à se masser les pieds tous les matins pendant un mois avant le départ, et chaque jour de la randonnée, avec la pommade "anti frottement" NOK d'Akiléine.
Le bitume çà tue la plante des pieds!
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Ma carte : de Florence à la Côte Etrusque
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Mes Etapes
- FLORENCE - Poggio alla Croce - Greve in Chianti - Monte San Michele - Radda in Chianti - Castellina in Chianti - San Gimignano - Strove - SIENNE - Montagnola : camping - Borgo Pretale - Radicondoli - Castelnuovo et la côte Etrusque |
3ème jour : Monte San Michele
Toujours le Grand beau temps. Le départ de Greve in Chianti est relativement tardif : il fallait attendre que la "Signorina"prépare le petit déjeuner. Ici c'est : "qui va piano va sano"...
Ensuite, il faut passer dans le centre du village pour acheter quelques fruits. J'aime bien croquer des pommes en marchant ; çà nourrit, et çà désaltère.
Il est presque 10h lorsque je quitte ce village par une petite route goudronnée, qui grimpe parmi les vignes, direction Est.
La plupart des villas, sont louées aux vacanciers : ce qui crée la circulation... Arrivé à un croisement, un chemin un peu abrité par des arbres, monte à une croix : Mont Domini. Endroit idéal pour une pause.
Mais ce n'est pas fini! Même si l'étape est courte, il faut repartir. Le chemin ne grimpe plus. Je suis au sommet des "Monti del Chianti" : la suite est presque plat. De grandes antennes relais émergent des arbres. La forêt est là. Enfin un peu d'ombre. C'est sans doute le point le plus haut de cette randonnée : la villa San Michele à 892 mètres.
L'endroit est très agréable : c'est un parc naturel protégé, avec un réseau de sentiers assez bien tracés ; une grande auberge et une chapelle au milieu d'un pré entouré de chênes, de pins. Il y a beaucoup plus d'air que dans la vallée, on respire mieux. La curiosité du coin, est sans conteste la "Fonte del Barbiere" : une source fraîche cachée dans un trou, accessible par quelques marches.
Le soir dans le camaïeux du soleil couchant, les arbres prennent des allures de grands fantômes s'agitant, secoués par le vent.
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4ème jour : Radda in Chianti
Une légère brume file parmi les sapins, comme pour rappeler qu'ici ce n'est pas la plaine, même si l'altitude est modeste.
La suite est plutôt scabreuse! Une fois passé les vignes, les chemins partent dans tous les sens au milieu d'une forêt sombre, humide... Je fais même la connaissance avec un sanglier, mais de loin! Il me regarde, et j'ai comme l'impression de ressentir un malaise. Ce n'est jamais très rassurant! Surtout qu'il a l'air d'être assez costaud! Finalement il continue son chemin après avoir jeté un drôle de regard dans ma direction.
Un peu plus loin, je sors de la forêt, et au bout d'un grand pré, le petit village de Selvole apparaît. De l'autre côté un sentier très mal indiqué, et envahi par les ronces, descend vers une route qu'il faut traverser pour continuer en face. Un large chemin passe devant l'Abbaye San Donato in Perano. De part et d'autre, les collines sont couvertes d'oliviers, de chênes verts et de vignes.
Descente jusqu'à la route de Gaiole in Chianti, et un chemin à l'écart de la circulation mène à une propriété où l'on produit de l'huile d'olive, et après une longue allée encadrée de cyprès, j'arrive sur la route.
En prenant à gauche, je traverse plusieurs hameaux avant de parvenir au village de Radda in Chianti. C'est avant tout un centre agricole situé sur un coteau entouré des ruines de remparts d'où la vue s'étend sur la plaine et les vignobles du Chianti.
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5ème jour : Castellina in Chianti
Très belle journée, ensoleillée et chaude. Le village médiéval sur une colline couverte de vignobles, a une position panoramique, et date des Etrusques comme en témoigne le tumulus du VII ème siècle avant JC. A l'heure actuelle le bourg très agréable est fréquenté par les vacanciers de toutes nationalités! Pour se loger il est conseillé de se renseigner à l'avance auprès de l'agence touristique locale.
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6ème jour : San Gimignano
Il faut quitter Castellina in Chianti par une petite route direction nord ouest. Je suis encore parti relativement tard : bien vite, la chaleur arrive, sur ces petits chemins de terre poussiéreux, où de véritables nuages sont soulevés aux passages de véhicules, heureusement peu nombreux!
La suite, c'est toujours le Chianti bien sur, mais les coteaux suivants n'ont plus les dénominations importantes, ce qui ne les empêchent pas d'être quand même excellents.
Il est vrai que les vignes sont maintenant moins importantes, et semblent avoir cédé la place à la culture du blé. Les oliviers sont toujours bien présents.
Arrivé à Poggibonsi : gros bourg, c'est presque la ville. Les routes, les rues dans tous les sens, les voitures, etc... Pour rejoindre l'autre extrémité sans s'égarer, c'est une gageure! Une pause dans un bistrot pour boire une très grande bouteille d'eau minérale de deux litres. On m'indique une route à suivre. La circulation est très importante, et les italiens conduisent comme des cinglés. A proximité de la propriété Pietrafitta je laisse cette strada dangereuse, pour suivre une route à droite beaucoup moins fréquentée. San Gimignano se détache au loin sur une colline, et ses tours médiévales font une drôle d'impression! A distance, on croit voir des grands immeubles de banlieue!...Il n'en est rien fort heureusement : le village est un joyau. La Piazza della Cisterna construite en 1273 : de forme triangulaire, au centre du village, elle est bordée de maisons tours médiévales. La Piazza del Duomo : centre monumental de San Gimignano. La Collégiale et Basilique Santa Maria Assunta : construction romane du XIIe siècle. Le Musée d'Art Sacré, et le Musée Etrusque. L'Eglise romane San Agostino. La Rocca di Montestaffoli : forteresse de 1353, et sa vue panoramique sur la ville et la campagne. |
San Gimignano était autrefois le siège d'un petit village étrusque. Il a connu un grand essor au moyen âge grâce à la Via Francigena qui le traversait. La ville s'enrichit d'innombrables oeuvres d'art ornant les églises, les palais et couvents. La Via Francigena est le très célèbre chemin qu'empruntaient les pèlerins au moyen âge, pour relier CANTERBURY à ROME ! Aujourd'hui, cela reste un itinéraire très prisé, mais par tronçon. Il passe par la Toscane et l'Ombrie. San Gimignano subit une épidémie de peste en 1348 qui décimât une grande partie de la ville. Toutefois, son importance artistique et architecturale ont contribué à une reprise économique et culturelle remarquable. Il ne reste que 14 Tours Médiévales, sur les 72 construites au début du XIIIè siècle. |
Ensuite le chemin continue par les champs et les bois, pendant que les nuages s'évacuent. Parcours agréable jusqu'à la bifurcation de Valmaggiore, où je fais un crochet par le très beau village médiéval de Monteriggioni, entouré de remparts : un exemple d'architecture construit entre 1212 et 1219, et entièrement conservé. Il a été fondé par les Siennois au début du XIIIe siècle.
Le chemin continue par les champs de blés et de tournesols ; la propriété Casa Castagnoli, producteur d'huile d'olive. Le castel della Chiocciola (XIVe siècle), apparaît. La Via Francigena devient moins bien balisée, et l'on s'égare facilement : je me retrouve encore dans les ronces et les épines avant de rattraper une "strada" à grande circulation. Un peu lus loin, des chemins sans indication en forêt, mais la carte semble dire de suivre l'un d'eux au milieu des flaques d'eau . Arrivé sur une petite butte, une grande agglomération se dégage au loin : voilà Sienne. Au bout des chemins, des routes et des rues, j'arrive dans le centre ville.
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Fontaine Gaia
12ème jour : Borgo Pretale
Le lendemain matin le ciel est dégagé et seulement quelques nuages flottent par ci par là… Je pars de bonne heure. Ma carte "d'excursionniste" ne couvre plus la partie à venir. Il faut faire avec la carte routière au 200 millième. Les champs, les bois, la strada, les oliviers, et les propriétés ; les chemins non indiqués sur la carte, et la carte avec des chemins inexistants sur le terrain…. Tout se complique! Je me retrouve à midi sur une colline près de la route où je suis passé ce matin!...
Bénéfice net : une matinée de perdue! Une pancarte indique un hameau et une auberge sur l'autre versant du coteau : Borgo Pretale. J'y arrive dans l'après midi, et le comble, on est à deux pas de Rosia, où j'étais hier!… deux jours perdus! Heureusement, il reste des chambres libres à l'auberge : grand confort, et prix élevé… mais cela permet une bonne décompression après deux journées un peu improvisées.
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13ème jour : Radicondoli
"Pour éviter de me faire encore avoir," avec une carte trop approximative, et aucune indication sur le terrain, je préfère suivre la route ; la circulation est peu intense. Il faut contourner par le nord une partie des collines métallifères, et redescendre de l'autre côté. Je devais normalement traverser ces collines par les chemins! Cette route passe dans la plaine agricole qui communique avec le Val d'Elsa, et la station thermale de Volterra. A un carrefour je prends la direction à gauche, et par des vallons où la culture prospère, on passe près du village de Mensano, et direction sud la route peu fréquentée et boisée me conduit à Radicondoli. C'est un village agréable, aux ruelles caractéristiques, et quelques édifices de la Renaissance ; bâti aussi sur un coteau, de part et d'autre la vue s'étend sur les cultures céréalières, et les collines métallifères. Il y a un agritourisme (hébergement chez l'habitant à la ferme) au milieu d'abricotiers, et un hôtel dans le village.
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14ème jour : Castelnuovo di val di Cecina
Aujourd'hui c'est ma dernière étape, car je vais manquer de temps pour rejoindre à pieds la côte, et cette partie ne présente plus d'intérêt, par rapport à la traversée du Chianti la semaine dernière! Toujours la route…. "strada" ! çà devient lassant et surtout dangereux! De surcroît, il n'y a plus rien de vraiment intéressant. De grandes cheminées fumantes en pleine nature, sont visibles de loin, avant d'arriver au village de Castelnuovo ; tout cela s'intègre mal au décor, mais des activités industrielles sont implantées pour capter la vapeur disponible du sous sol et servir après transformation, d'énergie électrique verte et renouvelable.
Le village médiéval entouré de châtaigniers, est construit sur un rocher, ses ruelles tortueuses et étroites grimpent jusqu'au sommet du rocher où se tient l'église romane.
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Par le train, je rejoins Pisa, la grande ville toscane.
A voir bien sûr : la fameuse Torre pendante, "la Tour penchée", la Cathédrale et l'Arno qui traverse la cité.
Mon circuit Toscan, en grande partie à pied, par le Chianti, les collines métallifères, et la côte Etrusque,
se termine ici comme il avait commencé à Florence, au bord de l'Arno : cité et fleuve chers à Alfred de Musset.
Coordonnées des deux principales sources d'informations toscanes
AGENZIA PER IL TURISMO FIRENZE
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AGENZIA PER IL TURISMO DI SIENA
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