Mon Grand Tour de la Vanoise...
23 étapes par ses cols, ses refuges, villages, lacs, sa flore et sa faune...
Les étapes
Départ : Pralognan la Vanoise - Refuge du Grand Bec - Champagny le Haut - Peisey- Nancroix - Refuge de La Turia - Le Monal - La Reculaz - Refuge du Prariond - Val d'Isère - Refuge de la Femma - Refuge du Fond des Fours - Refuge du Carro - Refuge des Evettes - Bonneval sur Arc - Refuge de Vallombrun - Refuge du Plan du Lac - Refuge de l'Arpont - Refuge de la Dent Parrachée - Refuge de l'Aiguille Doran - Refuge Péclet-Polset - Refuge des Lacs Merlet - Refuge de La Valette - Retour à Pralognan + les trois cirques. |
La carte
(un clic pour l'agrandir) |
Ce Grand Tour de la Vanoise est un circuit que je me suis concocté moi même avec l'aide des cartes ign Top25 n° 3534OT, 3532ET, 3633ET. Il n'existe pas de topo guide pour un grand tour de ce massif... Ma connaissance de la Vanoise m'a servie de guide pour tracer mon itinéraire, en évitant le plus possible les grands axes fréquentés ; ainsi je me suis retrouvé certains jours seul sur des sentiers, et même dans certains refuges! La Vanoise est elle hyper fréquentée?.... Cette année, avec un printemps pourri, un été qui tarde à venir, et... la crise,... la fréquentation est nulle! Moi qui ai connu un "certain âge d'or" de la montagne, où on était parfois 50 dans un dortoir de 30 places... (Ah c'était le bon temps!) Maintenant, et chaque année de plus en plus, on est une dizaine dans un refuge de 50 places! Est-ce un bien, est-ce un mal?...
Mais comme dit le proverbe : "Pour vivre heureux vivons caché"... Ici aussi, pour randonner heureux il faut sortir des sentiers battus, et parfois s'infiltrer dans les passages les plus confidentiels, mais en toutes connaissances de cause!
Je ne me suis pas amusé à calculer les dénivelées quotidiennes, mais chacun peut le faire. J'indique chaque jour les altitudes de départ, d'arrivée, et mes horaires, ainsi que les cols ou sommets. Alors, spécialistes du GPS ou des sites spécialisés en calcul, à vos compteurs! La plupart des étapes sont relativement courtes : mes temps sont personnels, et non une référence.
Les marques GR®, GRP®, les signes de balisage correspondants (blanc/rouge et jaune/rouge), et PR® sont des marques déposées par la Fédération Française de la randonnée pédestre. Autorisation de reproduction 2008.
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Jeudi 5 juillet 2012
Hier soir l'orage grondait : pluie, tonnerre, et ce matin le ciel est couvert, le plafond de nuages bas, l'air est frais! Je quitte Pralognan (1410m) à 8h45 en suivant la petite route menant au hameau des Granges. De là, le sentier grimpe en sous bois, et en lacets parmi les rhododendrons en fleurs, et les pentes d'herbes.
Quelques gouttes de pluie viennent perturber cette montée qui se termine par un sentier caillouteux en arrivant au col de Leschaux à 2564m. Il est 11h45. Ce col est une petite échancrure de roche entre la Pointe de Leschaux, et l'arête menant à l'Aiguille du Bochor. Un névé pentu descend sur le versant nord : je préfère prendre mon piolet en main, d'autant que la neige est gelée! Plus bas je retrouve un bout de sentier dans les schistes, et ensuite encore un gros névé, avant d'attaquer une remontée caillouteuse, et contourner la combe au milieu de talus fleuris. Les soldanelles sont nombreuses, ce qui prouve un printemps tardif. Des gentianes de Koch tapissent les prairies. Il y a plusieurs cascades à traverser, en essayant de ne pas se mouiller les pieds... et des gros éboulis à passer! |
Statue du bouquetin à Pralognan : emblème du Parc National de la Vanoise. |
Le refuge du Grand Bec à 2403m est situé dans un creux herbeux au pied de la pointe de la Vuzelle. J'y arrive à 13h30.
Pour le moment il n'y a personne! Je reste une bonne partie de l'après midi à discuter avec le jeune et sympathique gardien... Un peu plus tard, un couple de randonneurs seniors arrivent. Nous serons trois dans ce refuge! Je suis seul dans un petit dortoir, et je peux m'étaler.
En face du refuge, très belle vue sur le vallon de Chavière avec le col au loin, et les Dents de la Portetta à l'avant. De l'autre côté, l'arête rocheuse du Grand Bec, et la Pointe du Vallonnet, dominent cet ancien cirque glaciaire.
Dans la soirée il pleut très fort, et il souffle un vent violent!
Nous avons droit au Génépi offert à la fin du dîner.
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Pralognan la Vanoise avant le départ : dominé par le Grand Marchet, le Petit Marchet, et le Roc de la Valette à l'extrême droite.
Descente du col de Leschaux : le Grand Bec au fond. |
Les rhododendrons en fleurs après les Granges.
des Soldanelles.
Refuge du Grand Bec, et Pointe de la Vuzelle. |
Vendredi 6 juillet 2012
Le sentier en lacets serrés atteint la vallée et un barrage sur un petit lac. Il faut maintenant continuer sur un chemin assez plat le long du torrent jusqu'à Champagny le haut 1460m, et le refuge du Bois, Porte du Parc, où j'arrive à 13h.
Ce village est essentiellement agricole, contrairement à son frère jumeau : Champagny en Vanoise, quelques kilomètres en aval beaucoup plus axé sur le tourisme, surtout le ski en hiver grâce à ses liaisons avec la station de La Plagne. En milieu de journée, le refuge du Bois ressemble à un grand restaurant où on vient déjeuner sur les tables du jardin et profiter des chaises longues sur la pelouse.
Dans l'après midi je vais me promener au hameau de Friburge par le "sentier de découverte"... Sitôt revenu, le refuge a retrouvé son image de "refuge". Les touristes sont partis. Je suis même seul randonneur ce soir! A ma plus grande satisfaction, je peux choisir mon box, mon lit, et m'étaler une nouvelle fois! Le patron quant à lui, n'a pas l'air heureux... Il préfèrerait avoir cinquante randonneurs ici, plutôt qu'un seul! La saison tarde à arriver, et le mauvais temps n'arrange rien ; surtout que dans la soirée une forte pluie se met à tomber et les nuages bas envahissent vite toute la vallée!
Qu'en sera-t-il demain?
Arrivé à Champagny le haut.
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L'alignement des 3 Grands : Grande Motte, Grande Casse, et Grand Bec.
A partir du chalet de Tovet, il n'y a plus de sentier visible, la trace se perd dans les herbes hautes : plus d'indications, plus de balisages. C'est du "hors sentier battu"... La carte Top 25 et indispensable, même s'il y a peu de chance de se perdre! Mais il faut éviter de piétiner les pâturages. Je retrouve un chemin presque plat un peu plus haut. En remontant le long d'un torrent, je passe par les chalets de la Chiaupe, et après une longue montée en lacets, j'arrive au col de la Chiaupe 2492m à midi, entre la Roche de Mio et le sommet de Bellecôte. Il faut passer sous la télécabine qui monte au glacier, mais ne fonctionne pas l'été. De gros nuages ont envahi le ciel, et il souffle un vent froid.
Orchis de Fuchs.
Je suis hébergé chez de "vieux" amis dans leur maison de vacances. D'ailleurs demain dimanche au réveil, il pleut!... et je m'octroie une journée de repos. Le ciel reste gris une bonne partie de la journée, et le soleil se montre et chauffe seulement en cours d'après midi.
Je reprendrai mes étapes lundi...
Peisey-Nancroix et le Massif de Bellecôte.
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Lundi 9 juillet 2012
Je quitte Peisey-Nancroix de bonne heure. Le ciel est brumeux... Je prends un sentier après les Lanchettes qui grimpe à travers bois, et atteint des chalets d'alpage avant d'arriver au col de la Chal à 2457m, au milieu des pistes de la station des Arcs. Un chemin descend vers Arc 2000, et fait un large détour par le nord des arêtes de l'Aiguille Rouge.
Le glacier du Grand Col 2935m.
Il est regrettable que ce refuge, comme celui du Cuchet, soient laissés sans gardien! Les gens arrivent, s'entassent dans des conditions de sécurité et d'hygiène qui laissent à désirer, sans contrôle de qui pourrait ne pas payer sa nuitée, etc... Tout cela à l'intérieur du Parc National où il pleut des interdictions pour un oui pour un non...
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Mardi 10 juillet 2012
Au réveil, le ciel est bleu, mais en cours de matinée les nuages arrivent et obscurcissent le paysage, de quoi craindre une averse... mais il n'en sera rien! J'avais décidé de sortir des limites du Parc National de la Vanoise, en allant au Monal, parce que ce hameau vaut le détour, et continuer le lendemain sur ce versant. Dans un grand tour d'un massif montagneux, je pense qu'il faut aussi s'en éloigner pour observer de loin toutes ses facettes!
Le Monal
Il est seulement 11h30 lorsque j'arrive au Monal 1874m. Je pensais vraiment mettre plus de temps! Un timide rayon de soleil perce les nuages. Tout le secteur du Monal, les chalets et le lac du Clou, sont des sites classés et protégés. En ce début juillet la floraison est intense. Le hameau lui même est composé de quelques maisons habitées seulement l'été ; les propriétaires sont soumis à des règles strictes concernant les travaux.
Quelques fleurs... Gentianes printanières et fleurs des champs.
Une bonne heure pour redescendre, et de retour au refuge en fin d'après midi ; le hameau s'est vidé de ses touristes. Quatre randonneuses sont arrivées, et c'est tout! Il y a la douche chaude au refuge, mais sans lumière... Il faut donc laisser la porte de la cabine ouverte pour y voir un peu clair! Les toilettes sont à l'extérieur : la cuvette des WC accessible en montant deux marches, comme pour monter s'asseoir sur un trône... Dîner quelconque : les crozets sont trop cuits et secs! C'est pourtant ici que je paie le plus cher! 45€ la demi pension....
Le Monal est un lieu paradisiaque le soir quand on se retrouve entre randonneurs ; on est les seuls habitants du hameau... Le coucher de soleil est magnifique, et donne une couleur particulière à la prairie, aux fleurs, et aux sapins!
Le soir au Monal : calme et silence...
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Mercredi 11 juillet 2012
Temps nuageux et brumeux! Je ne sais pas du tout la durée de cette étape : je vais continuer sur ce sentier balcon versant opposé à la Vanoise, pour voir les sommets d'en face. L'envolée du brouillard tarde à venir ; il est presque 9 heures, je me décide enfin à partir... Les quatre randonneuses, ne semblent pas pressées d'aller voir le lac du Clou, comme elles l'avaient prévu hier.
Je remonte donc par le chemin sous les mélèzes, et sapins, qui passe ensuite au hameau du Fénil plus bas. Une piste assez large grimpe tranquillement avec vue sur la vallée uniquement : au delà de 2000m les sommets sont dans les nuages! Tant pis pour le Mont Pourri... Au torrent le Nant Cruet, je quitte la piste pour suivre le sentier remontant dans les pentes d'herbes et de rhodos.
Joli balcon, mais dommage que l'horizon soit bouché... Je continue jusqu'au chalet bergerie de la Davie. A partir de là il n'y a plus grand chose à suivre! Le sentier se perd dans les pâturages, des traces de troupeaux partent dans tous les sens... Il faut avoir du flair pour ne pas partir n'importe où, car plus bas il y a des barres rocheuses!
Je continue perpendiculairement à la pente. Tout en bas j'aperçois le lac du Chevril, et Tignes au dessus dans la grisaille. Certains passages sont assez scabreux, et pour tout arranger il se met à pleuvoir! En peu de temps je suis trempé.
J'avais repéré des granges où j'aurais pu faire étape vers le Franchet ou le barrage du Saut, sans savoir si cela est vraiment possible, et très aléatoire même par beau temps, mais maintenant çà m'a coupé l'envie, et je me suis dit qu'il valait mieux continuer vers Val d'Isère où je trouverai plus de "ré-confort"...
La pente d'herbe mouillée, me conduit sur la route et au hameau de La Reculaz 1800m, au bord du lac du Chevril où se trouve un hôtel "les Séracs". Je n'aurai pas besoin d'aller jusqu'à Val d'Isère!...
Il est 15 heures. Je peux vider mon sac et faire sécher ce qui est mouillé. La pluie continue à tomber une bonne partie de l'après midi, et vers 19h après une accalmie le soleil fait une apparition!
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Jeudi 12 juillet 2012
Grand beau temps ce matin, mais un peu de brume flotte autour des sommets! Départ de la Reculaz à 8 heures. Je monte par un sentier qui coupe les lacets de la route. J'arrive au parking et barrage du Saut à 2280m. Il est 9h30. A partir de là on entre dans la Réserve Naturelle de la Grande Sassière, lieu réglementé pour être préservé.
En me retournant, la vue est très belle sur l'Aiguille de la Grande Sassière, et en face au loin la route du col de l'Iseran, et sur la gauche l'Aiguille Pers, la Grande Aiguille Rousse, et les glaciers des Sources de l'Isère.
Il est 15h20 lorsque je pose mon sac au refuge 2324m. Je profite du beau temps pour faire un tour sans sac à dos jusqu'à la moraine des sources de l'Isère.
Vers les Sources de l'Isère.
L'ambiance est familiale : parents, enfants, et grands parents dans ce refuge loin d'être plein... |
Vendredi 13 juillet 2012
A 7 heures du matin, grande surprise : tout est gris, il tombe une petite pluie fine, et on ne voit rien! Moi qui pensait monter aux cols de la Galise ou de la Lose pour voir l'autre côté de la frontière... çà me paraît bien compromis! Nous sommes quelques uns à espérer que cela va se lever un peu.
Heureusement des gros cairns sont visibles de loin : par moments on ne voit plus de traces, et il faut grimper dans les pierriers et les schistes, plusieurs gros névés à traverser, dont un en dévers d'où on ne voit pas le bas de la pente...
Je pense ne pas être loin du col de la Lose 2957m, mais je ne vois rien, et par ce temps le Grand Paradis doit être totalement caché! Je décide de faire demi tour : les autres feront de même après s'être concertés.
Près du col de la Lose, les portes du Gran Paradiso semblent fermées!
Descente par le même chemin, et de retour au refuge du Prariond à 11h20, mouillé et frigorifié... Je prends le temps de manger une omelette, et boire un café.
A midi et demie je repars, cette fois en direction du Pont St Charles comme hier. Ensuite la route pour le Fornet, et j'arrive à Val d'Isère à 14 heures. C'est la grisaille, il pleut et ne fait pas chaud! Il n'y a pas grand monde : certains peuvent s'en réjouir, mais pas les commerçants...
En juillet et par mauvais temps, Val d'Isère c'est plutôt Val désert...
Ah! vive Val d'Isère en hiver, ses pistes, ses skieurs et skieuses... c'est autrement plus attrayant!
Dans la soirée, la pluie redouble d'intensité, et je ne sais pas comment a pu avoir lieu le feu d'artifice, et le bal?...
Samedi 14 juillet 2012
Je voulais faire mon étape normale jusqu'au refuge de la Femma, mais la pluie n'a pas cessée de la nuit, et ce matin çà continue! Je n'ai pas envie de faire une journée de 6 ou 7 heures de marche avec ce temps, et surtout de passer le col de la Rocheure à 2915m. La météo annonce un refroidissement général et la limite pluie, neige à 2400m...
N'étant pas pressé, et souhaitant faire ce tour de la Vanoise dans de bonnes conditions, je reste ici aujourd'hui, espérant un jour meilleur demain?.... mais dans l'après midi le soleil se montre! Val d'Isère en fin d'après midi : beau temps annoncé pour demain...
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Dimanche 15 juillet 2012
Apparemment c'est mal parti pour l'amélioration annoncée hier!... A 7 heures du matin, nuages bas et pluie fine!
Une navette gratuite fait la liaison entre Val d'Isère et le parking du Manchet. Je m'économise deux kilomètres inutiles sur une petite route... départ du parking (1915m) à 9 heures. La pluie a cessé, le ciel est toujours nuageux, mais semble s'éclaircir par endroits...
Je prends le large chemin au dessus de la rive gauche du ruisseau de la Calabourdane, et je continue sur la droite par le sentier du tour du Mont Roup et la Croix du Pisset. En passant près du chalet du Charvet, je m'aperçois que je ne vais pas être seul pendant un bon moment! En effet, j'avais oublié le fameux "Ice Trail de Tarentaise"... comme son nom l'indique, grimpe très haut et frôle les glaciers ; réputé être le plus haut trail d'Europe! Une énorme tente est dressée non loin du chalet, pour servir de repos, de soins, et de ravitaillement. Il faut savoir que le départ a été donné à 4 heures du matin à Val d'Isère sous la pluie! Il neigeait au dessus de 2400m, et les températures étaient négatives avec un vent violent.
Le lac au col de la Rocheure, et les Pointes du Chatelard.
Je suis passé maintes fois par là, et je suis toujours émerveillé par ce paysage : la montée au col assez rude, caillouteuse et sèche, et de l'autre côté les pentes enneigées, le lac de la Rocheure gelé. A gauche la Pointe de la Sana, la Grande Motte ; au loin la Grande Sassière où je suis passé ces derniers jours. En face, la Pointe Méan-Martin, et les Pointes du Chatelard semblent être posées sur la neige et le lac, alors que le vallon de la Rocheure les sépare.
Après une demi heure de pause à l'abri du vent froid, il faut traverser les deux ou trois névés, et continuer dans les pierriers et le sentier qui descend dans le vallon de la Rocheure. Je retrouve petit à petit un peu d'herbe, des fleurs, l'alpage, les vaches, et les marmottes, en arrivant au refuge de la Femma 2340m, à 14h30...
La douche chaude, même brève, est bienfaisante! Ce soir il n'y a pas grand monde au refuge : quatre anglais, un couple avec deux enfants, et quatre autres randonneurs. Je suis tout seul dans un dortoir de quatre lits...
Excellent et abondant dîner : le meilleur depuis le début! Le Marc de Savoie est offert! La gardienne est ici depuis près de 20 ans... elle connaît les besoins des randonneurs. Devise affichée dans le refuge : "Quand on prend la météo, on ne prend pas le sac à dos"!
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Lundi 16 juillet 2012
Il a dû pleuvoir cette nuit, et une belle couche de poudreuse et collée sur les pentes à partir de 2500m. C'est peut être ce qui a dégagé le ciel : ce matin c'est grand beau temps... frisquet, mais beau!
Départ de la Femma à 8h40.
Au col : le Mont Pourri, la Grande Sassière, et le Mont Blanc.
Le panorama est encore plus merveilleux qu'hier... Je fais le tour du lac pour avoir des photos de plusieurs endroits. Dans l'enfilade lointaine du vallon de la Rocheure, se dégage une partie des glaciers de la Vanoise, d'où émerge le dôme de Chasseforêt, et le sommet de la Dent Parrachée... Plus près de moi, la Pointe de la Sana, la Grande Motte, le Mont Pourri en arrière plan, la Grande Sassière, et en toile de fond le Mont Blanc!
Au dessus du lac de la Rocheure, vue sur les glaciers de la Vanoise, avec la Dent Parachée, et le Dôme de Chasseforêt.
Dans le cercle des glaciers disparus....
Je fais des allers retours sur les névés et les pierriers pour prendre des photos, et prendre aussi mon temps! De toutes façons cette étape n'est pas longue. Le temps est superbe, pas un nuage, ni un souffle d'air. Personne alentour, des chamois gambadent sur les pentes à distance...
Au Plan des Fours, Mont Blanc et Grande Sassière toujours en vue.
Descente dans un ancien verrou glaciaire pour atteindre le refuge du Fond des Fours à 2537m, et il n'est que midi et demi... mais trop tard pour aller plus loin. D'ailleurs ici c'est très bien : on est au milieu de la verdure, des fleurs et des marmottes ; vue sur la Grande Sassière, le Mont Blanc au loin, et devant la célèbre face de Bellevarde au pied de laquelle on devine Val d'Isère. Derrière nous, le sommet de Méan-Martin apparaît encore.
Les trois chalets du refuge du Fond des Fours.
Une nouvelle nuit dans un refuge quasiment vide! Nous sommes 6, pour 44 places!...
Près du refuge, la Pointe Méan-Martin apparaît encore...
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Les fleurs du jour..
Gentianes printanières |
Renoncules |
Saxifrages étoilées |
Silènes |
Arrivé au refuge du Carro
J'ai le temps de laisser le sac à dos au refuge et faire un petit tour au bord des lacs noir et vert... Le paysage est magnifique malgré les nuages qui s'amoncellent et le vent froid...
A l'intérieur du refuge l'ambiance est chaleureuse ; la douche chaude sans jeton, bienfaisante, les gardiennes sympathiques, et la tarte aux myrtilles sortie du four depuis peu, excellente!
Le dîner très bon et copieux. Nous sommes seulement une douzaine dans ce grand refuge refait à neuf depuis quelques années.
Je suis dans un dortoir de six lits avec trois autres randonneurs!
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Le refuge et le lac noir, pourtant bleu... |
Lac blanc, lac noir séparés par un talus morainique. |
Le lac blanc et la Grande Aiguille Rousse.
Mercredi 18 juillet 2012
Le glacier des sources de l'Arc, le col de Trièves, et le Mulinet.
L'Ecot.
Ma coéquipière du jour se demande si je vais pouvoir dîner dans moins de de deux heures!!!... Mais bien sûr! je fais même honneur au repas... Minestrone, bœuf bourguignon, Polenta, fromage, gâteau, et le génépi offert par la gardienne!.
Coucher de soleil sur la grande et la petite Ciamarella.
Nous sommes "encore seulement" une douzaine de randonneurs dans ce refuge d'une soixantaine de place... ce qui semble confirmer comme chaque jour, que la Vanoise est surtout fréquentée par des promeneurs à la journée!
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Jeudi 19 juillet 2012
Il fait très beau... Je quitte le refuge des Evettes vers 8h30, pour faire le tour de ce grand cirque glaciaire. Le lac des Evettes, tout comme le lac du Grand Méan un peu plus haut, sont la conséquence du retrait des glaciers : la fonte crée des lacs entourés par les moraines. Sur les pelouses rases coulent les méandres des ruisseaux, qui se déversent en cascade sous le pont de la Reculaz...
Au pied du glacier des Evettes.
Je rejoins le sentier près du refuge à 10h15. Le temps devient nuageux, et je prends le même chemin qu'hier. Passage au hameau de l'Ecot, et je continue par le sentier fleuri jusqu'à Bonneval sur Arc 1860m : il est tout juste midi et demi...
Le Vieux pont à Bonneval.
Bonneval sur Arc.
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Au départ de Bonneval.
Vendredi 20 juillet 2012
Je me lève à 6h30... Coup d'œil à la fenêtre : le ciel est très nuageux, les sommets sont cachés!
...et si j'allais prendre mon p'tit déj à Bessans, en suivant le chemin du Petit Bonheur?...
Je pensais monter par le sentier assez ardu, passant par le torrent des Roches, et le chalet du Molard,... mais vu le temps couvert et le brouillard qui se développe, je ne vois pas l'intérêt de faire 600m de D+ pour en redescendre 700 à Bessans... sans avoir de visibilité là-haut! Donc mon plan B est très simple : suivre la vallée par le chemin du "Petit Bonheur". Je quitte Bonneval à 7h40, et à la sortie du village, ce chemin très agréable, tout plat, au milieu des champs, par le Rocher du Château, proche d'un ruisseau, passe par le hameau du Villaron et arrive à Bessans 1700m à 9h30...
Reflets dans une mare.
Arrivée à Bessans
Les nuages se sont dissipés, la brume s'est envolée, et le soleil commence à chauffer. Je m'installe à la terrasse d'un bar restaurant en face de la Poste, et l'on me sert un petit déjeuner pantagruélique! Thé, pain, beurre, miel, yaourt, fromage, fruits, tout çà pour 6 euros..... (J'ai bien fait de venir). Du coup, je repars de Bessans à 10h45 comme un touriste après avoir fait un tour dans le village. Bessans est très fréquenté l'hiver : des larges pistes de ski de fond s'étendent dans les vallées environnantes, Avérole, Ribon, et chemin du petit bonheur... La randonnée en raquettes à neige est aussi à l'honneur sur ce plateau de haute Maurienne.
La piste passe par les champs et les près de fauche. Il est 11h50 lorsque j'arrive au hameau du col de la Madeleine. Maintenant fini la marche sur le plat, il va falloir grimper en plein soleil! Quelques sapins font un peu d'ombre, mais très vite le sentier grimpe en lacets dans les pâturages en fleurs! Belles vues sur la vallée et les sommets environnants : la Pointe du Charbonnel, la Pointe de Ronce.
J'arrive au refuge de Vallonbrun 2272m à 13h15. Très beau bâtiment de pierres et lauzes.
Le petit déj s'étant en partie volatilisé pendant la montée, je fais une petite pause casse-croûte, et à 14h je prends le sentier sans le sac, en direction de la Pierre aux pieds... Une montée d'une heure quinze, assez raide dans la partie terminale, pour atteindre ce site Protohistorique à 2750m, au pied de la combe du Grand Roc Noir.
Détails
La Pierre aux pieds est une énorme roche gravée au Néolithique : elle est constituée de traces de pieds humains de petites tailles, probablement d'enfants... mais reste une énigme pour la science!
Le refuge de Vallonbrun.
Je redescends en une heure au refuge. Le ciel se recouvre à nouveau... La douche chaude est bienfaisante. Il y a deux autres randonneurs : deux seniors qui font le GR® 5 jusqu'à Modane.
Dans la soirée il pleut et le brouillard remonte de la vallée!
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Samedi 21 juillet 2012
Je suis debout à 6h30. Dehors on ne voit rien, les sommets ont disparu : on ne sait plus si on est vraiment en montagne! Après le petit déjeuner, les deux autres randonneurs et moi, nous partons dans le brouillard et une pluie fine ... Quelques centaines de mètres plus loin, nous devons traverser un torrent bouillonnant sur une planche mouillée. Le sentier herbeux en balcon est trempé, et la vallée cachée dans la brume. Avant de passer près du refuge du Cuchet, les deux seniors décident de faire une pause dans ce refuge non gardé mais ouvert. Nous nous retrouverons au Plan du Lac. Je préfère continuer! mouillé pour mouillé, si je m'arrête j'aurai du mal à repartir! D'ailleurs mes pieds commencent à être trempés...
Une pancarte indique : refuge du Plan du Lac 4h15, et dix mètres plus loin une autre indique 4h40... Il y a comme un problème! Un peu plus bas dans la descente une autre pancarte dit 3h pour le Plan du Lac..... Encore plus loin, il est marqué 4h.... Ils ont dû mélanger les panneaux ; le pire c'est qu'ils ne s'en rendent même pas compte ; espérons autrement qu'ils auraient remis de l'ordre! Enfin c'est n'importe quoi!
Je continue la descente le long d'un torrent, par le Grand Vallon et en suivant les cairns. J'arrive dans les pâturages où se trouve un énorme troupeau de brebis, et j'ai même l'avantage de faire connaissance avec deux gros Patous... Quand il y a ces chiens dans un troupeau, l'important est de les ignorer. Il ne faut surtout pas se diriger vers les brebis, même si elles sont sur le sentier! Je m'éloigne en contournant le troupeau, quitte à faire du chemin et des dénivelées en plus... Les chiens aboient de loin ; je me suis retourné pour les regarder, eh bien l'un des deux Patous a couru en aboyant jusque derrière moi... j'ai continué à marcher normalement, sans lui jeter un regard! Il ne faut surtout pas se précipiter ; il est reparti vers son troupeau. Il voulait me faire remarquer que je n'ai rien à faire au milieu de ses brebis, surtout avec un bâton et un piolet sur le sac ; je dois filer en m'éloignant le plus possible!
La réaction des ces chiens est logique et normale : ils sont fait pour garder un troupeau, et n'admettent pas la présence d'intrus, même s'ils font la différence entre un loup et un randonneur! Souvent des gens sont gravement agressés par des Patous, parce qu'ils s'imaginent que se sont des chiens de bergers ordinaires, mais il n'en est rien!... Il faut contourner largement le troupeau, marcher normalement, ne pas s'arrêter, ne pas les regarder, les laisser aboyer de loin! Surtout comme dans le cas présent, il n'y a pas de berger, et les chiens sont les seuls maîtres!
Plus loin, un lieu marqué sur la carte "Trou de chaudron". Un peu plus bas, un autre troupeau! mais là avec des Labrits, visiblement moins agressifs et plus sympathiques : pas d'aboiements intempestifs, ni de course folle derrière moi. Ils me regardent et s'occupent de leurs moutons!
Malgré le parking non loin du lac et du refuge, ce n'est pas vraiment plein! Nous sommes seulement 24 dans ce grand refuge, et nous sommes deux dans une chambre de quatre lits!...
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Dimanche 22 juillet 2012
Ce matin le brouillard est encore là! Mais il ne pleut pas comme hier... Assez rapidement des trouées de ciel bleu se creusent, et les nuages finissent par accrocher seulement les sommets.
Une fleur connue, mais je n'ai pas le nom!
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Lundi 23 juillet 2012
Levé à 6 heures et demie, le petit déjeuner pris. Je sors du refuge sans mon sac à dos, par un temps splendide! La montée est assez rapide en suivant la crête herbeuse, les éboulis, quelques grandes dalles de rochers plats, et un névé. En moins d'une heure je suis au bord du lac de l'Arpont 2670m. Son glacier en net recul perd de l'épaisseur chaque année, et il n'y a encore pas si longtemps la glace était dans l'eau ; maintenant la roche est apparente entre les deux!
Au fil du temps plusieurs petits lacs de fonte se sont formés dans des creux ou des vasques tout autour du grand lac... Quelques linaigrettes poussent entre rocailles et eau. Magnifique paysage éclairé par un soleil radieux
Le lac de l'Arpont et la Dent Parrachée vus sous un autre angle.
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Retour au refuge par le même chemin... Entre temps tout le monde est parti! Je récupère mon sac à dos. Il est 10 heures un quart, il commence à faire chaud, et je me mets en route! Le chemin descend et passe devant un oratoire, ensuite aux chalets Le Mont, puis remonte vers Montafia. A partir de là le sentier balcon offre une vue dégagée sur toute la vallée de Maurienne, malgré les nuages qui se sont formés au fil des heures... Le paysage aussi a changé de physionomie : versant sud oblige! le terrain est sec, caillouteux. Le roc des Corneilles mérite bien son nom, au dessus des parois rocheuses.
Ensuite il faut redescendre par le sentier caillouteux et terreux en zigzag jusque vers 2200m. Quelques touffes d'herbes sèches, et des pins à crochets : le sud de la Vanoise a une végétation méridionale.
Il faut passer par les pistes de skis d'Aussois et près d'un télésiège, pour remonter vers Plan sec, et la Fournache. Plus haut, se trouve le refuge de la Dent Parrachée où j'avais téléphoné, j'y arrive à 16h15.
Ce refuge est à 2516m sur un promontoire, avec une très belle vue à droite sur tout le Fond d'Aussois et le col. En face la Pointe de l'Echelle, le Rateau d'Aussois, et le col de la Masse, sont malheureusement ce soir dans les nuages!
Le temps a changé : le soleil a disparu, l'air est frais... La douche chaude (sans jeton) est bienfaisante.
Ici aussi on est loin d'être complet! Nous sommes 13 dans ce refuge de 40 places : trois familles avec enfants. Bonne ambiance grâce au gardien et ces deux aides féminines. A la fin du copieux dîner, le génépi maison nous est offert...
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Mardi 24 juillet 2012
Le sentier balcon poursuit au dessus des barres rocheuses, avec le Plan d'Aval dessous. Une belle petite remontée au milieu des rhododendrons, et j'arrive sur un plateau au bout duquel se trouve le col du Barbier 2285m. Derrière moi, la Pointe de la Fournache et la Dent Parrachée sont dans les nuages. L'herbe est plutôt sèche sur ce versant ensoleillé.
La pointe de la Fournache, en montant au col du Barbier.
Après le chalet du Barbier, le sentier descend dans une pente caillouteuse et aride et passe au milieu des pins : ambiance et senteur méridionales. Le refuge de l'Aiguille Doran 1835m se trouve dans une vaste clairière jaunie ; il est à peine midi et demie lorsque j'y arrive. L'après midi je monte faire le tour du vallon de l'Orgère par le sentier découverte... Autrefois il s'appelait "sentier écologique", mais n'avait rien de plus écologique que d'autres sentiers du Parc...
Le refuge de l'Aiguille Doran.
Il y a seulement un couple de randonneurs et moi dans ce superbe refuge de pierres et de bois, une belle salle, petit dortoir agréable. Les patrons sont attentifs et sympathiques, le dîner digne d'un grand restaurant... Ici aussi, Génépi offert! Le prix à payer, et le même que les autres refuges.
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Mercredi 25 juillet 2012
Levé à 7 heures. Beau temps. Petit déjeuner au refuge, que je quitte à 8h15 en remontant par le vallon de l'Orgère. Le sentier grimpe dans la forêt de sapins, en passant aux ruines de l'Estiva, et poursuit en balcon dans les pâturages. Je fais un petit détour jusqu'au lac de la Partie, et une pause. Ensuite je repars ; un peu plus haut il faut suivre le GR® 55, dans les pierriers, les éboulis, et un névé pour arriver au col de Chavière 2796m : longtemps considéré comme le plus haut col franchit par un GR®, mais je ne suis pas sûr que ce soit encore le cas!
La pause photos est nécessaire au milieu de ce panorama minéral, ainsi que la pause tout court... après cette longue montée. En suivant la trace dans les schistes, la descente est assez glissantes jusqu'au bas de la pente, où je retrouve des éboulis, et un grand névé tout le long d'un "champ de cailloux" et de cairns...
Une fois passé quelques rochers, la verdure, et les marmottes, j'arrive au refuge de Péclet Polset 2474m à 13 heures. Il y a beaucoup de monde, surtout des promeneurs venus du parking du Pont de la pêche. L'après midi je monte me promener tout autour un peu plus haut.
Dans la soirée, les nuages et la pluie arrivent!
Nous sommes une bonne trentaine dans ce refuge, ce qui semble beaucoup, mais avec ses quatre-vingt quatre places, il y a encore de l'espace!
Pédiculaire verticillée.
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Jeudi 26 juillet 2012
Le ciel est bleu, le soleil brille... Je quitte le refuge de Péclet Polset à 8h. Le sentier passe derrière le refuge et descend vers le très beau lac Blanc.
Reflets
les Aiguilles de Péclet et Polset.
Les bouquetins entre la moraine et le torrent.
Je retrouve le sentier plus bas dans les pierriers, et la pairie fleurie en continuant la descente.
Arrivé à midi au refuge du Saut à 2127m. Ce refuge est en grand travaux ; je crois même qu'ils en reconstruisent un autre à côté. Le coin est très touristique, parking pas loin, et liaison directe vers les grandes stations people : Méribel, Courchevel, & C°.... La faim me tenaille, et comme je n'ai rien dans mon sac, je fais une pause salade, carafe d'eau, et café, sous les parasols avec des touristes...
Il est 13 heures lorsque je repars, sous un chaud soleil, et avec une très longue montée par le sentier en lacets, jusqu'au col de Chanrouge à 2529m, il est 14 heures. Après une brève descente, il faut traverser un vaste plateau dans la prairie. Pendant ce temps le ciel se charge de gros nuages!
A partir du lac du Pètre 2282m le sentier remonte jusqu'au refuge privé des lacs Merlet à 2415m. J'y arrive à 15h15. C'est un petit chalet de 14 places au milieu d'une prairie et le premier lac un peu plus bas. Ici pas de douche! Juste l'abreuvoir pour se laver.
Je vais faire un tour sans mon sac, jusqu'au très beau lac Merlet supérieur.
Il y a trois familles ce soir au refuge : nous sommes onze en tout! Le dîner ne varie guère d'un refuge à l'autre : polenta, ou riz, ou crozets... c'est des sucres lents pour demain! Ce soir il y a aussi les Diots de Savoie!
Coucher de soleil sur les glaciers de la Vanoise, vu du refuge.
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Vendredi 27 Juillet 2012
Ce matin il fait très beau, mais çà ne durera pas.... A 7 heures, je vais faire quelques photos autour du lac Merlet à quelques centaines de mètres du refuge. C'est le meilleur moment pour voir des beaux reflets dans l'eau, tout comme hier matin avec le lac Blanc. Ciel limpide et soleil rasant sur les sommets.
En quelques minutes et un coup de vent, le ciel se dégage, et dans la descente par la forêt Domaniale du Petit Mont Blanc, le soleil fait une généreuse apparition. Le sentier tout d'abord caillouteux, et ensuite fleuri, passe par les pins à crochets, et les mélèzes.
J'arrive au hameau des Prioux 1700m à 11h50. C'est l'heure de la pause casse croûte!
Les Prioux.
A 13 heures je me remets en marche. En face du hameau, le sentier fleuri monte à l'alpage des Nants, où quelques vaches ruminent tranquillement l'herbe verte : le glacier des Nants a totalement disparu depuis longtemps, et il n'y a pas le moindre névé dans cet ancien cirque glaciaire...
Après la douche, la détente, et la mousse... l'orage est même passé, je retrouve l'anglais qui montait tout à l'heure. Je vais faire un petit tour près des deux lacs de La Valette, et je monte aussi dans les éboulis sous le Pic de la Vieille Femme 2700m.
Reflets.
Nous sommes douze en tout dans ce refuge de 44 places. Dans la soirée et la nuit, nouvel orage et grosse pluie!
Le Roc du Tambour, et la Grande Casse vus du refuge.
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Samedi 28 juillet 2012
J'ai été réveillé plusieurs fois cette nuit par le vent : de grosses bourrasques par moments donnaient l'impression que la toiture s'envolait! Mais le toit est solidement amarré avec des tire-fonds.
A 6 heures et demie ; il pleut encore! Vers 7 heures je vais prendre mon petit déjeuner comme prévu... En revenant, je constate que les autres randonneurs dans le dortoir, dorment encore! Certains ne font pas semblant... çà ronfle! Je crois qu'ils vont se faire virer vite fait : la règle des refuges est qu'à 8h il doit y avoir place nette!....
J'arrive à Pralognan 1410m à 11h30, un peu dépité par cette dernière étape tronquée.
Voila, la boucle est bouclée : je suis de retour où j'ai commencé!
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Je pensais que mon tour était fini avec cette dernière journée pourrie par le temps. Trois jours après, je suis toujours à Pralognan, et le beau temps s'est installé...
Je retrouve un peu plus d'herbe et de fleurs en arrivant au croisement des chemins, dont l'un va à droite au refuge de la Valette, et l'autre à gauche s'engage dans le cirque du Petit Marchet 2400m. Les cascades chutent du haut des glaciers. Il faut traverser dans les éboulis pour remonter dans un passage donnant accès au cirque du Grand Marchet. Au loin, le col qu'il va falloir atteindre, et plus loin, l'imposant sommet de la Grande Casse. Ici aussi de belles et grandes cascades proviennent des glaciers. Une trace et des cairns contourne le cirque, ce qui a l'avantage d'éviter de descendre dans le fond, mais à plusieurs reprises il faut traverser les torrents bouillonnants sur des blocs instables.
Nouvelle remontée pour arriver au col du Grand Marchet à 2490m, il est 13h15. Petite pause d'un quart d'heure. Très belle vue sur le cirque que je viens de traverser, et en face la Grande Casse est proche...
Un large chemin le long de la moraine conduit aux hameau des Fontanettes, et en poursuivant la descente j'arrive à Pralognan 1410m, à 15h30.
Je suis satisfait : je n'aurai pas l'amertume d'une rando inachevée, ou mal finie. Cette belle journée m'a permis de boucler mon tour comme je l'avais souhaité.
Pralognan.
Un panoramique : le Grand Marchet, le Petit Marchet, et le Roc de La Valette, surplombant Pralognan la Vanoise.
jc-lordier (at) randoalp.com
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certificat n° 00040001