Hélas !!! tout le secteur d'Esparron de Verdon vient de brûler en ce début août 2005
et pour la 2ème fois depuis deux ans !
Ca va devenir Verdon Noir...
Cette boucle entre Verdon, champs de lavandes, lacs, forêts, et basses gorges est une magnifique randonnée à faire de préférence au printemps, afin d’éviter les grosses chaleurs et l'importante fréquentation estivale... Cela permet aussi d'effectuer presque un tour complet du Lac artificiel de Ste Croix, en suivant le bord au plus près, ou en le surplombant avec des vues magnifiques.
La carte Didier Richard au 50 millième : " Haute Provence Verdon " n° 19 était indispensable, malheureusement elle n'existe plus.
Pour plus de précision, je recommande les cartes au 25 millième de toute la région. En effet, certains itinéraires empruntés ci dessous ne sont pas balisés, et les indications sont rares, même sur les parties de GR traversés. Les marques GR®, GRP®, les signes de balisage correspondants (blanc/rouge et jaune/rouge), et PR® sont des marques déposées par la Fédération Française de la randonnée pédestre. Autorisation de reproduction 2008.
J’ai commencé et fini ce circuit à GREOUX LES BAINS par commodité : en effet les cars SUMIAN au départ de MARSEILLE, sont quotidiens (sauf dimanches et fêtes). Tel : 04 42 54 72 82. |
Un petit clic sur la carte pour l'agrandir |
Mes étapes
Gréoux les Bains - Riez Moustiers Ste Marie Aiguines Bauduen Ste Croix de Verdon Quinson Esparron de Verdon Gréoux les Bains |
GREOUX LES BAINS (Alpes de Haute Provence).
C'est un grand village, très animé entre juin et septembre, surtout connu grâce à ses sources :
station thermale réputée pour les affections rhumatologiques et les voies respiratoires : ORL.
Construit sur une colline dominant la vallée, à proximité des champs de lavande et des amandiers, Gréoux est une cité médiévale : son eau sulfureuse à 37°, et l'établissement thermal troglodytique, ont un succès constant depuis les Romains!....
La piscine thermale du IVe siècle, et une stèle aux nymphes, de 175 avant Jésus Christ, ont été découvertes.
Un château : la Commanderie du temple, s'élève en haut du village, et est visible depuis la route.
Pour voir les étapes, un petit clic sur chaque carte.
1ère étape |
SAMEDI 21 AVRIL 2001
de GREOUX LES BAINS à RIEZ
Des Thermes Troglodytes aux Colonnes romaines |
Je quitte Gréoux, son château des Templiers du XIIe siècle, et ses thermes, avec un soleil jouant à cache cache parmi les nuages, et un vent plutôt frais.
Il faut emprunter le GR® 4 passant devant l’Etablissement Thermal, et après un virage à gauche on longe les berges du Verdon en suivant un parcours de santé.
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Arrivé devant une barrière, le GR® se dirige à gauche en remontant une piste caillouteuse. On coupe la Départementale 952, et le chemin reprend au milieu des bois. Un peu plus loin, dans les champs de céréales le vent dessine des vagues du vert pâle au plus sombre. Sur ces plateaux, aucun abri ; les bourrasques arrivent sans retenue. Les nuages roulent dans le ciel, et le soleil ne peut réchauffer l’air quand il apparaît. Il y a des champs secs, des lavandes plutôt abandonnées. |
Je retrouve la forêt, des chênes blancs et verts, on se sent un peu abrité ! Grande descente vers St Martin de Bromes, village plein de mystères avec ces vieilles maisons aux porches, et portes gravées de bien étranges inscriptions.
St Martin de Bromes
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Très belle église romane du XIe siècle, son clocher pyramidal à trois baies, et une tour du XIVe siècle. On y a découvert une tombe romaine du IVe siècle, et un squelette avec des pièces de monnaie. D'après une vieille légende, St Martin de Bromes est réputé pour ses escargots. En effet, la coquille en spirale symbolise dans plusieurs cultures, fécondité et renouveau. |
« Manger des escargots de St Martin tous les matins, et vous aurez la santé pour l'éternité! »
C'était le Grand Pierre, personnage local qui le prétendait!....
Le temps de faire une courte pause casse croûte, mais sans escargots! et nouvelle montée dans les bois. Le sentier suit une ligne de crête, assez agréable. L’altitude est d’environ 500 mètres. Le cheminement est pratiquement au même niveau. Au bout d’un moment on rejoint la route reliant Valensole, (célèbre pour ses lavandes) et Allemagne en Provence. Il faut suivre cette route jusqu'à un grand virage, et retrouver le sentier passant par les cultures et les lavandes de nouveau en plein vent.
A proximité du « Jas du Truy » : grande masure, le chemin tourne à droite, descend dans un bois et reprend à gauche par une petite route peu fréquentée. |
Champ de lavandes |
On passe devant le gîte rural « Bertrandy » : tables et chambres d’hôtes.
Un peu plus loin, le château de Pontfrac d’apparence assez délabré ; hôtel restaurant...
Il faut continuer cette route pendant une petite heure pour arriver à RIEZ.
Les colonnes romaines de Riez
Ce village est une curiosité avec ses quatre colonnes romaines dressées au milieu d'une prairie. Depuis l'époque romaine, RIEZ a toujours été un grand centre d'activité et de commerce sur le plateau de Valensole tout proche.
La truffe est une ressource locale. En effet, depuis quelques années, on s'est aperçu qu'ici les truffes abondent et sont aussi recherchées que dans le sud ouest!. Il y a même des marchés de la truffe en automne. Acheteurs et vendeurs des quatre coins de France s'y donnent rendez-vous.
Il fait beau mais frais ce matin.
La brève montée derrière l’église me réchauffe un peu.
On domine toute la plaine. Arrivé sur l’esplanade et la chapelle Ste Maxime, le chemin se poursuit presque horizontal, sans dénivellation au milieu des cultures fruitières, et les oliviers ; puis je retrouve des champs de lavandes bien entretenus. Ce n’est pas encore la saison pour en apprécier la couleur bleutée et le parfum, mais il faut savoir que cette randonnée en plein été est éprouvante.
Pour le moment, je suis à nouveau en plein vent pour traverser la plaine Ste Maxime. A la lisière d’un petit bois, il faut prendre carrément à droite le sentier descendant au creux d’un vallon, où se trouve le village de Roumoules. Il fait vraiment très froid, et la pause café est bienvenue. En remontant de l’autre côté, je retrouve les champs de lavandes, et de céréales ; en toile de fond, le Grand Margès : 1577 mètres domine les plateaux. Arrivé à un carrefour, une pancarte indique à droite la direction de Moustiers Ste Marie.
Ce chemin est très long, et fait un détour interminable en passant par les cinq pylônes antennes relais de Radio Monte Carlo.... (il n’y a rien de génial par là !) Le mieux est de suivre tout droit au carrefour le chemin rejoignant la route où l’on retrouve après, les balisages du GR® 4 qui remonte plein nord, avec en contrebas à droite le lac de Ste Croix.
Le chemin poursuit à la lisière de la forêt domaniale de Montdenier : chênes et pins s’agitent sous les effets du vent. Les genets, lavandes, céréales, ondulent. Toutes ces essences se confondent, et il se dégage un parfum particulier. Je retrouve la route, et le sentier descend à droite dans la forêt jusqu'à la plaine de culture.
MOUSTIERS SAINTE MARIE apparaît comme une crèche devant ces rochers. Il ne manque plus que les santons ! Il suffit de remonter une rue pour arriver au centre du village. |
A l’abri du vent, il fait très chaud.
Le nom de ce village provient d'un monastère créé au Ve siècle par des moines qui avaient trouvé refuge dans des des grottes calcaires environnantes. Au XVIIe siècle un moine italien a dévoilé le secret de la cuisson de l'émail d'un bleu pur et lumineux. Depuis, la réputation de Moustiers ne s'est jamais démentie.
Au 19e siècle, l'extinction du dernier four a bien failli porter un coup de grâce à la réputation de Moustiers. Heureusement, le feu fut rallumé par Marcel Provence en 1925, et la cuisson de l'émail put reprendre. Aujourd'hui, ce village très touristique possède les plus belles faïences de France, grâce aux nombreux artisans et artistes, qui y vivent et y travaillent en permanence.
En montant plus de 300 marches on accède à la chapelle Notre Dame de Beauvoir, important lieu de pélerinage. Un petit chemin permet de gagner la grotte Ste Madeleine, et la cascade du Riou.
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Moustiers Ste Marie compte de nombreuses fontaines, ainsi que le Musée de la Faïence créé en 1929.
Autre chose de remarquable à Moustiers : une étoile suspendue à une chaîne de 220 mètres, entre deux parois verticales au dessus du village. Cette chaîne aurait été placée par le duc de Blacas à sa libération des prisons sarrasines après la septième croisade.
MOUSTIERS STE MARIE domine l'immense lac artificiel de Ste Croix, rempli par les eaux tumultueuses, du Verdon vert émeraude.
Il y a plusieurs hôtels toutes catégories, campings, et un gîte d'étape.
En me levant à 7h15, j’ai la grande surprise de voir le ciel tout gris, et une pluie fine !
Après le petit déjeuner, je quitte l’hôtel.
A 9 h 15, je reprends le même chemin qu’hier, pour rejoindre la route et couper en face.
On passe un ruisseau, et le sentier à gauche continue à travers champs jusqu'au camping St Clair que l’on contourne pour retrouver la route départementale 957. La pluie se remet à tomber ! Les voitures sont peu nombreuses, et l’itinéraire n’est pas désagréable. Tout le long, plusieurs campings plutôt déserts en cette saison.
Je passe près d’un petit lac, et plus loin après un grand virage, j’aperçois le bord du Lac de Ste Croix. Tout à gauche, dans la brume le Pont du Galétas semble irréel, tant on est peu habitué à voir ce paysage vaporeux.
Ici prend fin le Grand Canyon du Verdon, et ses étroites falaises. Ici, nous quittons les Alpes de haute Provence pour entrer dans le Var. Ici le torrent émeraude s’ouvre sur le lac artificiel : de 12 Km de long, et 2 Km de large ; recouvrant l’ancienne vallée du Verdon sur une superficie de 2200 hectares, il y a 90 mètres au plus profond. |
Sa mise en eau date de 1973, et un village a été détruit avant d’être submergé !
Aujourd’hui, les campings, écoles de voiles, canoës, kayaks, bateaux, et autres pédalos, sont devenus sources de revenus dans la région.
La navigation à moteur autre qu'électrique est interdite, afin d'éviter toute pollution, mais aussi parce que l'EDF en produit l'énergie!…
En suivant la route, sur environ cinq cents mètres, on arrive à l’entrée d’un camping, et un cabanon bar, pizzas. J’en profite pour faire une pause café et tenter de me sécher...
Un chemin remonte par les emplacements de camp, et les quelques vacanciers en campings cars. Passé une énorme citerne, un sentier boueux s’engage dans les bois de chênes. Les morilles abondent dans le secteur !... avis aux amateurs !... Une remontée en contournant une combe, et on passe à proximité d’une décharge qui s’intègre mal au décor !...
Un peu plus haut, la chapelle St Pierre domine le village d’Aiguines.
La vue est extraordinaire sur les eaux calmes du lac de Ste Croix.
Vers 18 heures un coup de vent chasse les nuages, et le soleil apparaît.
Aiguines bénéficie d'une exposition plein sud, à environ 800 mètres d'altitude. Le village est adossé au Grand Margès 1577 mètres : sommet le plus élevé du secteur, on l'atteint aisément par un sentier à travers bois et prairies. En longeant la crête, la vue est étendue sur le Grand Canyon, et La Palud sur Verdon d'un côté ; la plaine de Canjuers de l'autre. Aiguines a été longtemps célèbre grâce à son artisanat. A l'heure actuelle, le village compte 220 habitants, plusieurs artisans : potier, santonnier, tourneur sur bois, mais l'activité essentielle est orientée vers le tourisme : les sports nautiques, la randonnée pédestre ou équestre, et le VTT. Le château de l'époque médiévale, avec ses quatre tours aux toits de tuiles vernissées, se tient à l'écart sur une pelouse.
Le sentier descend derrière le château, et rejoint une petite route à travers bois qui passe par le vaste domaine de Chanteraine : important centre équestre, camping, caravaning.
Arrivé sur la Départementale 957, il faut tourner à droite et suivre un chemin menant aux Salles sur Verdon, village reconstruit au début des années 70, en remplacement de celui détruit, et se trouvant au fond du lac !
D'apparence moderne, les maisons sont en parements de pierres, mais ce village n'a pas l'authenticité des autres bourgs de la région. Toutefois, le passage ici est agréable. Le lac en contrebas donne une allure de petite station balnéaire, et il y règne une véritable impression de vacances. Le soleil se montre enfin, et les pêcheurs ont sorti leurs lignes.
Juste en face, la petite île de Coste Belle.
Le bord du lac de Ste Croix, près des Salles sur Verdon. |
Plutôt que de suivre la route et ensuite le GR® 99 par la colline, il est intéressant de longer le bord du lac : à éviter toutefois si on n'aime pas patauger dans la boue! Entre les petits ruisseaux, les eaux de pluie, et le terrain marécageux, je m'enlise par endroit jusqu'aux chevilles …. De loin, ces passages semblent compliqués : c'est surprenant, mais agréable.
Le chemin devient étroit au milieu des chênes, et des buis. Quelques difficultés dans des rochers : plusieurs franchissements délicats en surplombant la falaise. A ne pas entreprendre si l'on est sujet aux vertiges, ou par temps de pluie. Dans ce cas il vaut mieux continuer par le GR® 99, chemin normal. Un peu plus loin le bon sentier réapparaît, et mène à Bauduen.
Voilà encore un village qui a failli disparaître lors de la création du lac de Ste Croix.
Véritablement au bord de l'eau, Bauduen est à l'extrémité sud dans un renfoncement du lac, caché, paraissant inaccessible. Rues étroites, escaliers pavés, église du XII ème siècle. Ici c'est le calme, la sérénité. Le petit port ne fait pas de bruit, à part le "floc floc" contre les coques des bateaux. Il y a plusieurs campings, et un hôtel restaurant : "L'Auberge du lac", que je recommande chaudement, d'abord pour son accueil, la qualité et le confort des chambres avec terrasses et vue sur le lac, et sa cuisine raffinée.
Le temps est gris, Le vent d'Est souffle… c'est mauvais signe!
Il faut quitter Bauduen en suivant la route contournant l'extrémité Sud-Est du lac de Ste Croix. Prendre à gauche au carrefour et retrouver le sentier quelques centaines de mètres plus loin. Celui-ci s'élève, faisant découvrir le lac et Bauduen en face.
Après un grand lacet à gauche, la montée se poursuit au milieu des bosquets, des buis et des genets en fleurs. Des grondements de plus en plus rapprochés se font entendre… et la pluie arrive. J'ai juste le temps de sortir mon poncho pour me couvrir.
Il n'y a aucune indication ! A un croisement, surtout ne pas continuer en face, mais contourner carrément sur la droite en épingle à cheveux. Le chemin est bien tracé, pratiquement tout droit, toujours entouré de buissons et de bois.
Les Iris
Après une courte descente, je retrouve une petite route menant à Baudinard sur Verdon.
En haut d'une terrasse, la vue s'étend sur la plaine.
Un sentier caillouteux entouré de chênes verts, remonte en une vingtaine de minutes, jusqu'à la Chapelle Notre Dame de Baudinard, d'où la vue sur le lac de Ste Croix et Bauduen, est magnifique malgré la grisaille du jour! |
Un chemin derrière la chapelle descend, et rejoint les gorges de Baudinard, le barrage, et le lac.
Après être passé sur le pont, il suffit de continuer par la route départementale 111, tout d'abord au bord du lac, et ensuite en remontant sur la colline pour arriver à Ste Croix de Verdon, terme des cette étape.
Ce matin, dans un ciel lumineux, l'air est frais.
Je pars en suivant la même route départementale 111 qu'hier, mais en sens inverse.
Il faut laisser le premier chemin à droite, et un peu plus bas près du lac dans un virage en épingle à cheveux, prendre le deuxième chemin à droite qui passe près d'une propriété, et des ruines : "chez Auchier", et une borie : petite maison provençale ronde en pierres sèches, avec une cheminée au milieu.
On contourne des cultures, et des lignes hautes tensions avant d'atteindre un petit lac au fond du ravin de St Pierre. Suivre toujours la direction sud pour traverser le Verdon sur le Pont Sylvestre.
En face, le village de Montpezat et son château. La petite route très agréable continue jusqu'à un embranchement ; je prends à droite un large chemin en pente douce dans les bois de chênes, et des jeunes plants de cèdres. On longe un camping caravaning.
A nouveau le Verdon se transforme en lac, celui de Montagnac. De l'autre côté sur la colline, St Laurent du Verdon, s'étale en longueur.
Je coupe la route pour retrouver le sentier dit : "les Gorgues longues". Il contourne les falaises, les surplombe, et suit de haut le cours du Verdon. Un belvédère permet d'avoir une vue superbe sur le torrent émeraude qui s'étire entre lacs et gorges. |
Le village d'Artignosc sur Verdon est plus agricole que touristique.
Je m'y arrête pour me restaurer un peu! Une énorme omelette au fromage, salade, et un grand Perrier me font le plus grand bien…
Après cette pause d'une heure je reprends le chemin, qui n'est d'ailleurs pas évident à trouver. De nouvelles voies ont été tracées, toujours à travers les bois de chênes, dans les collines on monte et on descend. La chaleur se fait sentir enfin, il ne faut pas s'en plaindre!
On contourne des ruines, et une immense propriété avec des cultures de céréales : la région est très prospère en blé, avoine, orge.
Les champs ont une couleur verte particulière à la haute Provence…
Après un crochet à droite, on débouche sur la descente vers la plaine ; le village de Quinson apparaît, ainsi que les falaises des basses gorges.
Sur le plan d'eau, on peut pratiquer le canoë, et le pédalo jusque dans les étroits passages du Verdon.
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Quinson, est un village très sympathique, entouré de vignes. Les agriculteurs font un petit vin très agréable...
Le Musée de Préhistoire des gorges du Verdon est maintenant ouvert. Je n'ai pas eu la possibilité de le visiter, car l'inauguration avait lieu deux jours après mon passage. L'intérêt d'un tel Ouvrage est incontestable, mais pourquoi avoir conçu un bâtiment à l'architecture béton en forme d'ogive qui n'a aucun rapport avec la Préhistoire, et s'intègre mal au vieux village, à ses Fontaines, son Eglise du XVIIIe, ses Vestiges du XIIe siècle?...
Pour déguster les spécialités régionales : charcuterie, pâtés de grives, pieds paquets, fromages de chèvre, etc… l'incontournable : "Relais Notre Dame" : hôtel restaurant.
A 7 heures du matin, tout est dans le brouillard !
On se croirait dans le nord!… Heureusement cela ne dure pas.
Une très belle balade consiste à monter à la Chapelle Ste Maxime, et redescendre par les basses gorges, ou vice versa. Mais attention, cette boucle qui n'a l'air de rien est très délicate : à entreprendre par beau temps, et par des randonneurs expérimentés. L'appellation de "Basses Gorges" n'est pas synonyme de facilité ; les falaises sont moins importantes que dans le Grand Canyon du Verdon, cela ne les empêchent pas d'être très dangereuses. Au départ du sentier, une pancarte informe les randonneurs sur les risques encourus : éboulements de roches, mains courantes endommagées, etc… et surtout… "Vous empruntez ce sentier à vos risques et périls." Important à savoir avant de s'y aventurer.
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J'avais déjà vu cela il y a quelques années, j'ai voulu y retourner!
A 7 heures et demie du matin, je quitte Quinson dans la brume, direction le petit lac, et le pont sur le Verdon, qui d'ailleurs délimite une fois de plus les départements des Alpes de Haute Provence et le Var.
Cinq cents mètres plus loin un chemin à droite grimpe dans les bosquets, c'est le GR® 99. On arrive sur un plateau au milieu de la forêt, et il faut poursuivre tranquillement jusqu'à la pancarte indiquant la Chapelle.
Le GR® part sur la gauche. Pendant ce temps, le soleil a gagné la partie sur les nuages. Le petit sentier continue tout droit dans les senteurs des genets, et des buis.
La Chapelle Ste Maxime apparaît derrière une curieuse Tour en ruine ; les habitants de Quinson viennent en pèlerinage ici chaque année à la mi mai. |
Le sentier passe derrière la Chapelle, est descend dans les bois où l'humidité est permanente.
A partir d'ici, les difficultés commencent. Le terrain est boueux, glissant, les roches sont mouillées. Il faut être prudent! Arrivé en bas le sentier serpente à plat. Il faut passer par un premier tunnel avec une lampe : même s'il n'est pas très long, c'est préférable pour mieux voir où on met les pieds!.
La sortie donne sur l'ancien canal d'irrigation de Quinson qui amenait l'eau jusqu'à Aix en Provence au 19e siècle.
Effectivement, cette voie est en très mauvais état : "la pancarte avait raison"…
L'échelle permettant de descendre dans le canal, ne tient plus sur la paroi.
L'une des chevilles est sortie du rocher! Ensuite il y a plusieurs autres tunnels
assez hasardeux qu'il vaut mieux éviter, et pour cela la seule solution est de
remonter sur le mur d'enceinte du canal, assez étroit, et dépourvu de mains
courantes par endroits… les passages sont scabreux!
Des éboulements se sont en effet produits et bouchent le passage!
Il faut descendre et monter sur le mur à plusieurs reprises…
A un endroit, le sentier s'est effondré et on passe sur une palette de bois au dessus de l'eau!
C'est bien dommage qu'un tel lieu soit laissé à l'abandon. Heureusement que tout le chemin n'est pas ainsi! La beauté du paysage, et ce fabuleux décor font oublier le reste... |
Peu après, toujours au dessus du canal, le tracé est moins périlleux, et l'on se sent un peu plus en sécurité après une passerelle qui mène sur les rochers, et redescend vers la route et le pont à l'entrée des Basses Gorges.
Une pause café en face du lac, et je repars en suivant la route sur une centaine de mètres.
Dans un virage sur la gauche, une petite chapelle, et un sentier qui grimpe tout droit. La vue est bien dégagée sur Quinson, les vignes, et le musée qui dépareille vraiment. |
On arrive sur la colline, un chemin de terre ocre rouge au milieu des bois, et encore des vignes, puis une propriété, et la petite route venant de Quinson, qu'il faut suivre avec les bois à gauche et les champs de l'autre côté.
Lorsque la route fait un coude sur la droite, je préfère continuer par le chemin tout droit pour faire un grand tour par le sentier "découverte". Des inscriptions donnent toutes indications sur la forêt : chênes blancs, et verts, genévriers de Phénicie, Pistachiers Térébinthe, et Fragons piquants (sorte de houx).
La descente rejoint le bord du Lac d'Esparron, et après être passé devant un camping, j'arrive par la grande allée bordée d'immenses platanes plus que centenaires ; le château des Castellane du XVIIIe et le donjon du Xe siècle trônent ici. Ce très beau et vieux village d'Esparron de Verdon domine le lac artificiel. Encore un lieu merveilleux! |
Sur la rive en face c'est le département du Var. L'eau de ce lac est la plus pure de toute la région, et une grande quantité alimente même la banlieue marseillaise. |
Il y a plusieurs terrains de camping et deux hôtels.
Un camp naturiste à l'autre extrémité du lac, et un gîte d'étape à la Beaume sur la route d'Albiosc.
Il fait très beau.
SAMEDI 28 AVRIL 2001
Toute cette journée de samedi je me balade sur le sentier de la Colle à travers prairies et forêts, et puis au bord du lac ; le reflet des arbres et la végétation aquatique lui donnent cette couleur particulière, entre vert et bleu.
Une petite plage aménagée et surveillée, permet à certains de faire trempette.
Il y a des locations de bateaux à moteurs électriques sans permis, et des pédalos.
"La perle du Verdon" est un bateau qui fait le tour du lac en une heure avec 60 passagers :
à ne pas manquer pour les commentaires et explications du Capitaine,
et pour approcher les falaises calcaires de 150 Millions d'années,
pour voir un nid d'aigle de près, les pins Sylvestre et pins d'Alep pousser dans la roche,
et s'approcher des criques...
Le temps est brumeux ce matin, mais le ciel se dégage rapidement.
Pour rejoindre Gréoux les Bains, plusieurs itinéraires sont possibles :
- Le plus simplement, prendre la petite route qui serpente par la forêt et le chemin au dessus du lac, avant de rejoindre la Départementale au barrage de Gréoux. Ce parcours est trop souvent sur la route.
- Faire du stop !!!… mais c'est sans aucun intérêt!
- La 3ème solution, que j'ai déjà testé deux autres fois, est de loin la plus intéressante ; elle consiste à trouver quelqu'un pour se faire accompagner jusqu'à la rive en face. Il y a toujours des gens qui louent des bateaux ou pédalos pour plus d'une heure, et acceptent volontiers d'emmener un randonneur de l'autre côté.
La traversée dure moins de dix minutes!
Cette fois ci c'est une charmante jeune anglaise habitant à Milan, qui me prend en "bateau stop"… en plus çà permet de faire connaissance. Elle a loué cette embarcation pour trois heures, et souhaite naviguer dans les basses gorges du Verdon, où je suis passé hier à pieds.
L'idéal est donc de se faire déposer soit sur le ponton à gauche de la rive, soit carrément sur la pointe de sable et de verdure, bien visible du village et du port.
Il y a possibilité de pique niquer, sans laisser ses ordures au milieu bien sûr. Le site est magnifique : calme, verdoyant, entre prairies, forêts et lac. Gardons le intact. |
Plusieurs sentiers sillonnent, malheureusement sans aucune indication.
Le danger ici est de s'égarer, et généralement il n'y a pas grand monde… alors prudence!
On retrouve le sentier du canal de Quinson, passant par là.
Il faut se méfier aussi de la carte au 50millème n°19 "Haute Provence Verdon", qui est coupée juste ici, et ne donne pas l'intégralité de l'itinéraire jusqu'à Gréoux les Bains. Par mégarde je me suis retrouvé une fois au sud, près de St Julien du Var.
Il faut prendre un large chemin bien visible, montant dans les bois, et à une bifurcation suivre à gauche. On passe devant une maison habitée (c'est la seule), et après un virage à droite la montée continue avec les bois de chaque côté.
Arrivé à un carrefour, il y a une grande citerne verte sur la gauche ; prendre le chemin de terre à droite. Le suivre sur quelques centaines de mètres en laissant plusieurs allées à droite.
A un moment, on arrive devant un chemin toujours à droite, avec une barrière blanche et rouge, qui peut être levée ou baissée : interdiction de la circulation à moteurs.
S'engager dans cette voie direction Nord. Ce chemin tourne à gauche au milieu de petits chênes verts. On passe devant une sorte de poste observatoire : une petite plate forme montée sur des poteaux, et une échelle en branches d'arbre pour grimper… çà permet de voir ce qui se passe autour. Probablement pour les chasseurs!
Un peu plus loin on passe devant deux autres citernes vertes, et la forêt de pins.
Le lac d'Esparron apparaît à droite. Le chemin descend, et après plusieurs lacets, je retrouve la route qui mène à la plage de St Julien. Il faut prendre cette route à gauche, et la suivre jusqu'au panneau indiquant la direction de Notre Dame des Œufs. Un sentier monte à la Chapelle.
Près de Gréoux
Je continue par une piste, et arrivé dans une grande prairie, tout droit, un lacet rejoint la route et le pont sur le Verdon.
Le pont sur le Verdon
La boucle est bouclée…
Je repasse devant l'Etablissement Thermal, l'avenue des Marronniers,
et les rues piétonnes.
Très belle randonnée printanière entre les lavandes bleues,
le Verdon émeraude,
et les lacs bleus verts…
jc-lordier (arobaze) randoalp.com