Mercredi 30 juillet 2014
de Modane à Plampinet.
Réveillé à 6 heures, un coup d'œil à la fenêtre ne donne rien de bien
bon… les nuages et la brume sont présent, et il bruine! Je me demande si je vais continuer à écrire sur mon carnet qu'il pleut
au réveil tous les matins, ou presque. Ca devient démoralisant, et ceux qui
me liront par la suite, risque de se lasser… Mais alors vaut-il mieux ne rien dire? Les photos sont assez parlantes!
D'aucuns préfèreront rester coucher… moi je préfère y aller quand même
: chacun son truc! Après le petit déjeuner je pars de Modane à 7 h 30, direction
Fourneaux. Le GR® 5 grimpe en sous
bois. Il y a des travaux forestiers : des sapins abattus, des branchages de
tous côtés. Les tronçonneuses coupent et découpent. Des écriteaux nous avertissent du danger, chutes d'arbres à tous
moments, il faut rester sur le GR®,
mais il est encombré par tout ce qui tombe. C'est le parcours du combattant
avec en plus le risque de se prendre un tronc sur la tête. Les bûcherons ne
voient pas si quelqu'un passe plus bas…
Plus je monte, plus le brouillard est épais en passant au chalet des
Herbiers, et en continuant à l'étang du Lavoir. Après le chalet de la Losa, le sentier devient plus verdoyant dans les
prairies en fleurs, et maintenant plus je monte, plus le brouillard
s'effiloche, et chose impensable il y a moins d'une heure, le soleil perce
entre les nuages! Le sommet du Cheval Blanc se distingue, et quelques instants plus tard,
il est même totalement dégagé… Mais le Mont Thabor reste caché. Les éclaircies deviennent plus importantes ; le brouillard s'envole
avec le vent en approchant du col de la Vallée Etroite. Les nuages élevés sont toujours présents, mais n'empêchent pas le
soleil de se montrer et de chauffer, malgré le vent froid.
La montée au col est très fleurie, et le ciel bien dégagé. J'y arrive à
11 h 30. Le col de la Vallée étroite, ancienne frontière avec l'Italie avant la
guerre, est aussi la limite des départements de Savoie et des Hautes Alpes. C'est la séparation entre Alpes du Nord et Alpes du Sud. La frontière
entre deux pays n'existe plus, mais la nature a établi ses limites. La brume
du nord laisse place au ciel plus dégagé du sud. C'est un aspect remarquable à cet endroit précis. A chacun de mes
passages ici, je l'ai toujours ressenti. La végétation va changer un peu plus loin, et à partir de Névache les
gens de la vallée ont l'accent du sud…
Le GR® passe dans les pentes
d'herbes et de fleurs, en traversant des ruisseaux, et des petits lacs. Il
commence à y avoir de nombreux promeneurs qui montent, la plupart italiens,
car la Vallée étroite est toujours très fréquentée par les transalpins,
Bardonecchia est tout proche. Centaurées.
Prairies fleuries et mélèzes de la Vallée Etroite.
Longue descente jusqu'au Pont de la Fonderie au dessus du gros torrent.
Une piste continue parmi les sapins et les mélèzes jusqu'au hameau de Valle
Stretta, et les deux refuges italiens : I Re Magi, et le Terzo Alpini, à 13 h
40. Petite pause casse-croûte : je repars à 14 heures.
Le sentier remonte, toujours au milieu des pins et mélèzes jusqu'au lac
et col des Thures entourés de prairies, à 14 h 50. Je suis accueilli par un
troupeau de brebis… Le chemin rejoint le chalet des Thures parmi les grandes herbes
balayées par le vent. Ensuite la descente est très caillouteuse, le terrain plus sec ; les
pins à crochets embaument l'air : comme je le disais, la végétation change,
çà sent vraiment le sud sur ce versant, et il fait nettement plus chaud
malgré quelques passages nuageux! Il y a des grandes chandelles de rochers : "la demoiselle
coiffée", et des parois de terre jaune, où poussent des brins de sapins
dans les moindres fissures.
Je continue par le camping, et la piste forestière, pour arriver au
gîte d'étape de Plampinet à 17 h 45. Voila une nouvelle grande journée de marche se termine, avec dans la
deuxième partie beau temps et chaleur.
J'avais un mauvais souvenir du gîte La Cleida, où j'étais passé il y a
longtemps, les choses ont changées, ce n'est plus les mêmes personnes qui
tiennent le gîte! Nous sommes une quinzaine, et il reste encore de la place. Il y a deux jeunes américaines venues spécialement des
"States", pour randonner dans la Clarée !... Vraiment étonnant… |