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L'autre façon de faire Cham' - Zerm'

 

La Traversée glacière de Chamonix  Zermatt est surtout connue  l'hiver ou au printemps à ski.

L'été, cette randonnée est moins fréquentée, et permet de rallier ces deux importants centres alpins en passant par les glaciers  du Tour, de Trient, d'Otemma, d'Arolla, de Tsa-Tsan, et par des cols de hautes altitudes.

Même si la plupart des randonneurs traversent le Val de Bagnes en car postal ou en stop, pour éviter une marche en vallée jugée "inintéressante", cette Haute Route par les glaciers est réservée aux alpinistes chevronnés.


Il existe une autre "Haute Route", dont l'itinéraire m'a été communiqué par Valais Tourisme, et l'Union Valaisanne du Tourisme. 

Je l'ai quelque peu arrangé à ma manière... 

Malheureusement, les mauvaises conditions météo ne m'ont pas permis de faire ce que je voulais, et les amis (es) qui devaient m'accompagner ont déclaré forfait à Zermatt !!! Personne ne veut me suivre! sniff!!!... 

Tant pis! je pars seul.

 

Cette randonnée, plus longue que la précédente, mais aussi plus variée, par les vallées, alpages, villages, forêts,  pierriers, névés, torrents, etc... est assez sportive. 

Les dénivellations sont très importantes ; certains passages ardus nécessitent une bonne connaissance de la montagne, et de la prudence. On flirte chaque jour avec les 3000 mètres, en côtoyant les glaciers et en passant par les inévitables cols au delà de 2800 mètres.

Il n'y a pas grand monde tout le long de cette traversée, et il m'est arrivé de ne rencontrer personne dans la plupart des étapes!

 

Comme toujours, un petit clic sur les photos vignettes pour plus de détails...

et si vous voulez les utiliser en fond d'écran, un petit mail sympa sera le bienvenu.

 

 

ZERMATT est une station très agréable ; on  y accède par le petit train à crémaillère au départ de VISP, sur la ligne Lausanne, Martigny, Simplon.

Les voitures sont interdites... Le parking se trouve à Tasch, village à 5 km ; des trains font la navette pour les automobilistes.

Il n'y a que les voitures "électriques" des Grands Hôtels autorisées pour accompagner les clients et les bagages, ainsi que quelques calèches...

 

 

   Il faut venir en Suisse pour voir çà.

   Enfin un village sans bagnoles!!!

 

On a l'impression d'être en montagne!

 

 

Zermatt est très fréquenté par les touristes japonais qui font en 48 heures, une course effrénée entre téléphériques, télécabines, trains à crémaillère, en tirant des centaines de photos n'importe où...

 

 

 

 

 

Bourg St Pierre

 

 

Mes étapes

- Zermatt à Gruben

- Zinal

- Barrage de Moiry

- Arolla

- Cabane de Prafleuri

- Verbier

- Orcières

- Col du Grand St Bernard

- Champex

- Vallorcine

- Chamonix

 

 

 

 

Une belle balade avant le départ, consiste à monter en funiculaire à la station de Sunnégga (2288 m). Magnifique vue sur la pyramide du Cervin : (Matterhorn) et toute la chaîne frontière. 

De là, par un petit sentier et par les névés on accède au Rothorn à 3103 mètres, où la vue est encore plus extraordinaire. 

 

 


 

 

1ère étape

Mes temps de marche

 

ZERMATT

St Niklaus

Jungu

Augstbordpass

GRUBEN

 

 

Départ

1 h 40

3 h

2 h

 

Il faut compter environ 13 heures de marche, entre Zermatt et Gruben!

 

Afin de m'éviter une trop longue étape avec un temps incertain, au départ de Zermatt je préfère prendre le petit train jusqu'à St Nicolas : (St Niklaus) ; ainsi je réduis de moitié ma première journée.

 


 

St Niklaus 1127 mètres, est un village situé dans le Val Vispertal, à mi chemin entre Visp et Zermatt.

Au départ, le sentier grimpe en forêt sans difficulté, et j'arrive assez vite à Jungu, hameau aux toits de lauze, à flanc de montagne. 

 

La vue s'étend jusqu'au fond de la vallée entre le Breithorn et le Cervin (Matterhorn).

Une petite pause pour goûter le calme et remplir la gourde qui a eu le temps de se vider en  montant. 

Déjà il faut repartir. la montée devient longue et malgré les nombreux nuages la chaleur se fait sentir, 

pesante. Heureusement les cascades permettent des rafraîchissements réguliers.

Après les bois, la prairie, la verdure, enfin le sentier s'arrête de grimper. Une bonne partie se déroule sur de l'à peu près plat, avec de grandes dalles au sol en opus. Bien sûr il y a quelques rochers à passer, mais rien de bien méchant. 

 

Au détour du chemin, un groupe de bouquetins semblent surpris par mon arrivée. Il n'y a pas grand monde par ici!

Le sentier contourne un éperon rocheux. Les premiers névés apparaissent dès l'entrée dans l'Augstbord : vallon menant au col, visible de loin et enneigé!

 Il faut traverser de grands pierriers en pente, des passages dans les roches, et les inévitables névés. A l'approche du col, je m'enfonce dans la neige jusqu'au dessus des genoux! Des randonneurs font le trajet dans l'autre sens : 

"les skis ne seraient pas inutiles pour passer là-haut!" Ca promet...

 

En effet, plus on monte, plus la neige est molle, crevassée. Des ruisseaux coulent en dessous.

On peut suivre les pierriers, mais çà fait un sacré détour, et n'importe comment je suis obligé à certains endroits de marcher dans la neige! Inutile de dire que mes chaussures sont trempées depuis belle lurette!... 

 

Enfin j'arrive à ce col : l'Augstbordpass, 2894 mètres. Tout de même plus de 1700 mètres de montée depuis le départ de St Niklaus, en moins de 5 heures. C'est pas fini! La descente s'annonce épique : toujours la neige, des pierriers, et une pente sympathique.

 

Finalement, les choses se passent mieux qu'à la montée. Les pieds sont trempés, et je n'hésite plus à taper les talons dans la pente neigeuse qui laisse peu à peu, place à l'herbe, aux alpages, la forêt... 

 

Le village de Gruben apparaît. J'y arrive vers 16 heures.

Etape à l'hôtel Schwarzhorn, assez cher pour ce que c'est! mais il n'y a pas le choix.

Je suis content d'être arrivé, pour la douche chaude, pour sécher mes chaussures bourrées de journaux sur la terrasse, et soigner une ampoule au talon droit.

 

Dans la soirée le ciel se couvre et la pluie arrive...

 

 


 

 

2ème étape

Mes temps de marche

 

GRUBEN

Meidpass

Weisshorn 

ZINAL

 

 

2 h 10

1 h 30

3 h

 

 

Le temps est très nuageux en partant de Gruben vers 7 heures ce matin.

Le sentier grimpe sur le versant en face par la forêt, et les alpages en passant par deux hameaux d'estive. Rencontre avec des bergers et un troupeau de moutons

Le scénario d'hier se renouvelle : des pierriers, et les névés ; mais là, il n'y a pas de trace. Personne n'est passé ici depuis plusieurs jours. Heureusement, le col est visible de loin. La neige assez dure, porte bien. Je ne rencontre pas les  difficultés que je craignais.

 

Le ciel est très sombre en arrivant en haut : le Meidpass 2790 mètres franchit, j'ai la surprise de voir l'autre coté pratiquement sans neige ; un seul névé facilement contournable.  Le sentier suit les alpages dans la descente, passe à proximité d'une ferme, et remonte sur une prairie, où se dresse l'imposant hôtel Weisshorn que l'on voyait depuis le col.

Toute une famille s'agite dans les cuisines. Un bol de soupe qui réchauffe, et me voila reparti en suivant un sentier en balcon, à flanc de pente sous les crêtes et la vue sur la vallée. Après avoir traversé plusieurs combes, la descente par la forêt mène à Zinal, village assez important. Les possibilités de randonner sont nombreuses dans le secteur. Il y a beaucoup de monde, plusieurs hôtels, des gîtes d'étapes, un office du tourisme et des guides de haute montagne.

Le val d'Anniviers est très agréable, c'est aussi le plus francophone du Valais. 

Malgré le temps incertain, cet endroit m'a beaucoup plu.

Je fais étape à l'hôtel le Trift, cuisine excellente et raffinée. 

 

De nombreux jeunes de tous pays en vacances à proximité, viennent dîner et prendre leur petit déjeuner. 

 

 Les Alpes sont un seul pays. 

 

Je n'ai pas voulu faire de photos pendant cette journée dans la grisaille...

 


 

3ème étape

Mes temps de marche

 

ZINAL

Petit Mountet

Sorebois

Corne de Sorebois

MOIRY BARRAGE

 

 

1 h 40

3 h

0 h 50

0 H 50

 

Tout commence bien ce matin : le ciel est dégagé, et j'ai décidé de suivre le val d'Anniviers jusqu'au fond, là où chute le glacier de Zinal.

J'aurais pu prendre la télécabine dans le village, et monter directement à Sorebois ; mais à quoi bon?

Ce fond de vallée est très fleuri, et le chemin tout plat jusqu'à la langue glacière. En face se dresse le Grand Cormier, et la Pointe de Zinal.

 

Une petite remontée pour atteindre le refuge du Petit Mountet : à moitié détruit par un incendie. 

Les gardiens sont présents, et c'est l'occasion de prendre un bol de soupe de légumes. 

 

Le ciel commence à se couvrir : c'était trop beau pour que çà dure!

Je repars en suivant le sentier balcon par les pâturages. Le fond de vallée est en bas. 

Au loin j'entrevois le Cervin.

Quelques passages scabreux avec 8 ou 900 mètres de vide, et puis le sentier grimpe tout droit, avant de reprendre sa direction nord à flanc de pente avec des chutes de pierres. Deux ou trois névés à traverser, et une grande combe à contourner ; pendant ce temps la brume envahit toute la vallée.

 

J'arrive à Sorebois : le haut des pistes de ski en hiver. Remontées mécaniques, self, restaurant, bar et musique rock ; çà change du folklore des derniers jours. C'est la promenade favorite des vacanciers. Il y a du monde partout, malgré le temps médiocre. J'ai même l'impression de pénétrer dans une exposition de poupées de porcelaine avec mes godasses boueuses et mon sac à dos mouillé. Je fais une halte pour avaler encore un bol de soupe qui réchauffe et manger une tarte avec un café.

 

Ensuite, la montée est très dure dans le brouillard total. Je croise quelques randonneurs, c'est plutôt rassurant.

Arrivé sur la crête, il faut suivre un bout de sentier pour atteindre la Corne de Sorebois à 2895 mètres.

De l'autre côté, le lac de Moiry. Un rayon de soleil tente de percer!

Descente sans problème dans la prairie pour arriver au gîte au bord du barrage.

Les gardiens me préparent la traditionnelle assiette valaisanne. Il n'y a personne d'autre et je suis seul dans ce dortoir.

 

 


 

 

4ème étape

Mes temps de marche

 

MOIRY BARRAGE

Lac des Autannes

Col Torrent

Lac Beplan

Villa

Les Haudères

AROLLA

 

 

1 h 30

0 h 30

0 h 35

1 h 30

1 h

3 h

 

 

 

Enfin, ce matin le ciel est lumineux, et l'air frais laisse espérer un grand beau temps!

 

Le petit déjeuner est prêt depuis hier soir, et je n'ai plus qu'a faire chauffer l'eau du thé dans la salle hors sac.

C'est très agréable de commencer une journée de marche avec le soleil au dessus des sommets, et l'ombre fait place rapidement à la luminosité, aussitôt les pâturages et alpages de Torrent franchis.

Tout est verdoyant. Petite pause au lac des Autannes. Le Weisshorn 4505 m, l'un des plus hauts sommets de Suisse,  détache sa paroi de roc et de glace dans le ciel bleu.

 

Le col de Torrent est bien visible du lac.

J'avais des craintes pour franchir ce nouveau col à 2919 m, mais le passage est assez aisé malgré les deux ou trois névés dans la pente. 

Bien entendu, la vue est magnifique en arrivant là haut! D'un côté le val de Moiry, d'où je viens, et de l'autre le Val d'Hérens, où je me dirige ; célèbre pour sa "Dent"... 

La descente de l'autre côté se déroule dans les alpages ; pratiquement pas de neige, malgré l'altitude élevée.

 

 

Un petit crochet par un lac : le Beplan. Une photo, les Pointes de Veisivi, et des Genevois se mirant dans ses eaux.

 

 

Je rencontre les premiers promeneurs de la journée! Il est vrai que je traverse une zone d'alpage, de fermes, et de troupeaux. C'est la Suisse que l'on voit partout sur les dépliants touristiques, et dans les pubs de chocolats célèbres!...Mais en fait, ce n'est pas désagréable. Le paysage respire le calme et la tranquillité... il y a même un petit air de Beaufortain de chez nous! Les chalets sont exposés plein sud.

 

Un sentier mène à Villa : petit village de la commune d'Evolène. En continuant, je passe à La Sage... autre hameau. Ensuite par un chemin très ombragé et fleuri j'arrive aux Haudères, gros bourg à l'entrée du val d'Arolla.

 

Il est midi, le soleil est généreux pour la première fois, et la faim se fait sentir! Tout incite à la pause casse croûte. Une omelette jambon, et une eau gazeuse, voila de quoi remettre l'homme d'aplomb. La journée n'est pas finie.

En suivant l'ancienne piste on arrive à La Gouille, puis la route continue jusqu'à Arolla.

 

Le village n'est pas très grand, mais l'activité est intense. Bureau des guides, chalets alpin et du sporting. Ici l'alpinisme est maître. Lieu de passage de l'autre traversée "Chamonix - Zermatt" par les glaciers, Arolla est aussi le point de départ de grandes courses comme le Mont Collon, le Mont Blanc de Cheillon, et le célèbre Pigne d'Arolla par la cabane des Vignettes. 

Le nom de ce village vient des magnifiques forêts d'aroles qui l'entourent.

 

Signe de l'importante fréquentation : chalets et hôtels sont pratiquement complets. 

J'ai réservé à l'hôtel des Glaciers depuis huit jours! et ce n'est pas de trop.

Les groupes sont nombreux, importants, et de tous pays. Ici aussi on entend toutes les langues.

 

Je n'avais pas rencontré grand monde depuis deux jours, et çà fait plaisir de croiser randonneurs et alpinistes dans cette station à 2000 mètres d'altitude.

 

Hélas, le temps se gâte dans la soirée, et la météo n'est pas optimiste!

 

 


 

 

5ème étape

Mes temps de marche

 

AROLLA

Col Riedmatten

La Barme

Col de Roux

Cabane de Prafleuri

 

 

 

2 h 15

3 h 10

1 h

0 h 25

 

 

"Rien ne sert de courir"...

Ca n'était pas la peine d'être debout à 6 heures du matin : le ciel est couvert et le petit déj n'est pas prêt!

 

Vers 8 heures je peux "mettre les bouts", et le ciel a l'air de se dégager...

Je quitte le village par les pins Cembros "Arolles", mais très vite le sentier débouche sur les pelouses des alpages. Le parcours est agréable ; à gauche le Pigne d'Arolla majestueux (3796 m), et à proximité le glacier de Tsijiore Nouve, véritable dédale de glace descendant du sommet de la Serpentine.

Un peu plus haut, il faut contourner sur la droite un petit sommet, et s'engager dans un vallon.

 

D'ici, on a le choix entre le Pas des Chèvres 2855 m, qui redescend par des échelles directement sur le glacier de Cheillon ; surtout fréquenté par les randonneurs venant de la Cabane des Dix sur un rocher, de l'autre côté du glacier.

 

 

    Je préfère grimper un peu plus haut sur la droite, au col de Riedmatten 2919 m. 

    La montée ne pose aucun problème ; il n'y a pas de neige, mais le passage dans cette brèche est impressionnant, surtout en voyant la pente très raide à descendre de l'autre côté. Avancer à petits pas, en faisant attention aux pierres instables qui roulent et aux cailloux glissants sous les chaussures.

 C'est en bas que les névés sont importants, tout le long de la moraine dans les blocs de roches et les torrents à traverser. En plus, le temps se gâte : de gros nuages noirs sont arrivés en masse pendant que je regardais où je mettais les pieds! Il ne tarde pas à pleuvoir, et je suis déjà trempé avant d'avoir sorti la cape de mon sac.

La descente continue, et je retrouve les pentes d'herbes. Peu après, une passerelle enjambe la cascade glacière. Maintenant le chemin est large, tout plat, contourne le lac des Dix, et passe sur la rive gauche.

 

Une timide éclaircie apparaît. Enfin la pluie a cessé!

La Barme : une pancarte, un sentier part sur la gauche en laissant la route tout droit.

Une belle montée dans les pâturages jusqu'au col des Roux 2804 m. Descente de l'autre côté dans un grand névé jusqu'au refuge ; je m'enfonce jusqu'aux genoux par endroits! 

 

La cabane de Prafleuri est toute neuve, elle a été inaugurée au printemps dernier. L'ancien refuge est juste à coté.

 

L'ambiance est conviviale, sympathique, et les randonneurs de tous horizons. 

 


 

 

6ème étape

Mes temps de marche

 

Cabane de Prafleuri

Col de Prafleuri

Barrage de Clauson

Siviez

VERBIER par Télésiège et téléphérique

 

 

1 h 05

3 h 30

1 h 15

 

 

Je prévoyais une grande et belle étape, malgré une météo peu optimiste ; le beau temps était là ce matin...

 

Le col de Prafleuri (2965 m) se gravit aisément malgré son altitude, et la pente assez raide par endroits... Après être passé à côté d'un petit lac, et franchi un névé, j'arrive en haut!

La vue est bien sûr magnifique, avec le glacier à mes pieds, de la neige à perte de vue! et le Grand Mont Calme à gauche qui commence à s'entourer de nuages!

 

Il faut descendre par un pierrier jusqu'au névé, et tenter de suivre les traces.

Je n'avais pas prévu que la neige "ne portait" pas du tout. Il est vrai, la température est douce.

Le résultat est que je n'arrive pas à marcher sans m'enfoncer jusqu'aux mollets, et bien sûr j'ai les pieds trempés. Les traces ne sont pas évidentes à suivre, et partent dans tous les sens. Naturellement le point de mire est visible : la carte suisse au 50 millième est très précise. La difficulté est d'atteindre ce point. 

Il n'y a personne, aucune âme qui vive! et le temps commence à se gâter!

 

La neige est de plus en plus molle! A un moment, je m'enfonce d'un coup jusqu'aux cuisses, et la trouille survient! j'ai un mal fou à sortir de là... Dix mètres plus loin, çà recommence! et plusieurs fois de suite... Le temps passe et je n'avance pas. Et puis je me retrouve dans un trou jusqu'à la taille ; en essayant de m'aider avec les bras et les coudes pour remonter, je m'enfonce d'avantage! En voulant m'extirper, une chaussure reste au fond! Me voila beau!!!

Je me souviens des vieilles histoires d'enfant : je m'allonge sur le ventre pour sortir ma chaussure du fond, mais la neige s'écroule tout autour et je me retrouve dans le trou, la tête en bas! Si quelqu'un me voit, il doit bien se marrer!

Mais hélas il n'y a personne...

 

Je récupère ma chaussure, mais je n'arrive plus à la mettre. Je suis obligé de marcher dans la neige tant bien que mal avec la chaussette au pied. Paradoxe, le froid brûle : je ne m'en étais jamais vraiment aperçu!

 

Je fais une pause sur un tas de cailloux, et je me dis qu'il vaut peut être mieux arrêter là. Mais que faire ici? 

Le col de Louvie à gauche est entièrement recouvert de neige, et la montée semble bien raide! Au lieu de passer par là comme prévu pour rejoindre la cabane de Louvie de l'autre côté, je préfère descendre en direction d'un petit lac bien visible et sans neige! Je quitte mes chaussures et chaussettes trempées pour les jogging.

 

Je me sens soudain mieux dès que le champ de neige est derrière moi. Encore quelques névés à traverser, en se méfiant de la pente car ces chaussures ne sont pas faites pour çà! 

J'ai bien fait de déguerpir : des grondements sourds se font entendre vers le col. Le lac du Grand Désert porte bien son nom : des cailloux et de la neige. En continuant la descente, j'ai l'impression de fuir. 

Ce qui aurait dû être une journée magnifique, avec de la neige certes, des glaciers, et un col à près de 3000 mètres, en somme une étape de montagne, se termine dans la vallée!

 

Je ne dis pas seulement cela parce que je suis seul ; à plusieurs, le résultat serait le même. Que faire quand on a de la neige jusqu'à la taille à 2800 m d'altitude, que le temps se gâte, et que l'étape est loin d'être terminée?

Si un échappatoire se présente, il faut savoir renoncer à son projet.

 

J'arrive au lac et barrage de Clauson. La descente continue, maintenant sous les sapins jusqu'au village de Siviez station de Super Nandaz. Je cherche à rejoindre la vallée de l'autre côté, où je dois aller. C'est pas facile! Aucun transport. 

La seule solution : prendre les remontées mécaniques. Il faut quatre changements, et faire vite pour ne pas rater la dernière benne sur Verbier!

Un premier télésiège me transporte jusqu'aux prairies de Tortin. Là j'attends une bonne demi heure le téléphérique pour le col des gentianes près du Mont Fort. Ensuite une benne nous redescend, deux randonneurs et moi jusqu'à La Chaux.

D'ici il faut marcher environ vingt minutes sur un chemin de terre jusqu'à la télécabine des Ruinettes.

 

La station de Verbier s'étend. Je suis loin de ce que je voulais faire! mais je suis heureux de pouvoir m'arrêter pour sécher mon linge, et soigner mes ampoules aux pieds qui se sont considérablement dégradées....

 

Verbier est une importante station de ski, et l'été aussi les touristes affluent ; il y a du monde partout.

Ca n'a plus rien à voir avec le reste de la journée. 

Les hôtels sont nombreux, ainsi que les hébergements en tous genres, mais mieux vaut avoir une carte bancaire pour séjourner ici...

 

 


 

 

 

7ème étape

Mes temps de marche

 

 

VERBIER LE CHABLE

 

 

ORCIERES en train

 

 

 

en car

3 h de marche sous la pluie

 

 

 

 

Ce matin tout est gris, tout est mouillé...

Je descends en car au Chable, l'un des premiers villages du Val de Bagnes.

Malgré la pluie, je pars. La montée est lente à travers les prairies jusqu'au village de Bruson, et ensuite les sous bois. Le brouillard est dense ; par ici il n'y a aucun balisage, il faut s'orienter avec la carte qui devient vite trempée. Finalement au bout de deux heures j'en ai marre de me balader au milieu des prés et des herbes trempées, je fais demi tour, et redescends dans la vallée.

 

Encore une journée gâchée. Je devais monter à la cabane du col de Mille, mais j'étais loin d'être arrivé, et dans ces conditions là je suis un peu dégoûté... 

 

Retour au Chable, j'attends le train!

Où aller? Depuis deux jours mes étapes sont complètement chamboulées!

 

Direction Sembrancher : petite gare pour attendre la correspondance sur Orcières.

 

J'espérais trouver un grand village animé, j'y découvre une grande rue principale, et aucune âme qui vive! C'est dimanche et le mauvais temps n'incite pas à sortir... Même les trains qui arrivent sont vides!

Où sont les randonneurs?

 

 


 

Un vieux rêve se réalise : 

" Monter à l'Hospice du Grand St Bernard pour y passer une nuit. "

 

 

L'Hospice du col du Grand St Bernard près du lac

 

 

8ème étape

Mes temps de marche

 

ORCIERES

Liddes

Bourg St Pierre

COL DU GRAND ST BERNARD

 

 

2 h 30

1 h 15

3 h 30

 

Au réveil, j'ai la surprise de voir un ciel tout bleu, et de la neige à mi hauteur des montagnes!

Je pars tôt, à 7 heures du matin avec des biscuits dans les poches en guise de petit déjeuner.

 

Un bon sentier passe par les sous bois et prairies, puis traverse un torrent et remonte par le Val d'Entremont vers Liddes, premier village sur la route du col transfrontalier. 

Toujours par des pâturages, on arrive à Bourg St Pierre, et son jardin alpin. Il n'est pas vraiment midi mais la faim "me gagne". Petite pause au gîte d'étape. Plat du jour : émincé de volaille, pâtes, épinards ; le tout bien servi. Me voila reconstitué!... un café, et je repars!

 

Pendant ce temps le ciel en a profité pour se couvrir! Le bleu a disparu... 

La remontée par les alpages n'est pas désagréable, le seul inconvénient est que le terrain est détrempé, boueux, glissant. On longe le lac des Toules ; la route est de l'autre côté. Passage au hameau de Bourg St Bernard et le tunnel routier à proximité. Les traces de neige fraîche font leur apparition. Je continue en direction de la ferme de La Pierre, et des troupeaux de vaches, puis l'indication : "L'Hospitalet". 

 

Depuis le départ ce matin, je suis sur la célèbre " Via Francigena ". Le sentier de Canterbury à Rome, par Martigny, le col du Grand St Bernard, Aoste.

 

Premiers névés, la brume tombe, et la combe se resserre... 

Le sentier a disparu, les traces dans la neige sont à peine visibles. Je traverse la fameuse combe de la mort.

Tout à fait rassurant! A une époque pas si lointaine, bon nombre de randonneurs, et montagnards se sont égarés par ici et ont été retrouvés morts après plusieurs jours!

La chose est difficilement concevable aujourd'hui, et pourtant les accidents sont nombreux été comme hiver pour accéder au col. Le brouillard est quasi permanent, il est très facile de se perdre.

 

Dernière montée raide en tapant les pointes des pieds dans la neige, et... surprise! je débouche sur la route, et le parking.

Je ne peux pas m'empêcher de m'arrêter dans l'un des deux ou trois bistrots, qui vend des cartes postales, souvenirs et chiens en peluche, pour boire un grand chocolat chaud et déguster une tarte.

L'énorme bâtiment de l'Hospice est là, carré, solide, rassurant. 

 

Il y a comme un rêve ou un vieux désir qui se réalise : monter à pied au col du Grand Saint Bernard 2473 m, lieu mythique. Qu'importe si le temps n'est pas super. Il est tombé 15 cm de neige la nuit dernière!

 

J'arrive relativement tôt pour visiter tout ce qui est à voir : l'Hospice, la Chapelle, le Musée, et le Chenil où sont élevés plusieurs dizaines des célèbres chiens de St Bernard.

 

Je suis le seul randonneur une fois de plus ici aussi, mais entouré par une bonne dizaine de bénévoles qui font tourner l'Hospice. Les religieux ne sont plus que trois ou quatre en permanence ; la soirée est très conviviale.

Le repas est très simple, et abondant : Potage, pommes de terre vapeur, salade, fromage, gâteau, et vin.

On peut dormir dans un dortoir ou en chambre de quatre lits. Je n'ai que l'embarras du choix, et la place ne manque pas.

 

Renseignements et inscriptions :


HOSPICE DU GRAND SAINT BERNARD

1946 BOURG SAINT PIERRE

SUISSE

Tel : 027 / 787 12 36

Fax : 027 / 787 11 07

 

Quelques mots indispensables.

(tirés de la documentation du Musée de l'Hospice)

 

 

L'Hospice du Grand St Bernard se trouve sur sur le col du même nom, à la frontière entre le canton du Valais (Suisse) et la vallée d'Aoste (Italie). Son accès a toujours été dangereux surtout en hiver. Pour la sépulture des personnes mourant sur le col, la morgue actuelle fut construite en 1476,  et murée vers 1950. C'est ainsi que deux cents cadavres, la plupart momifiés par le froid, dorment de leur dernier sommeil près de l'Hospice. 

 

Situé à 2473 mètres d'altitude, l'Hospice se trouve isolé par la neige durant 7 mois environ.

Par conséquent, on ne peut y accéder en voiture ou en car que durant la saison d'été. 

Pendant l'hiver,  l'accès se fait à skis de randonnée ou en raquettes à neige.

Le climat est rude, la région est battue par les vents et mordue par le froid. Même l'été la température est beaucoup plus basse que n'importe où à pareille altitude.

Le thermomètre peut descendre  jusqu'à - 30° l'hiver, et l'été il dépasse guère les 20°.

Il tombe entre 7 et 24 mètres de neige dans l'année!

Les vents soufflent généralement à plus de 100 km / heure.

268 km / heure en 1991...

Il n'y a rien d'étonnant à ce que le bâtiment soit imposant pour résister aux intempéries.

 

L'Hospice du Grand St Bernard se veut tout à la fois un lieu de ressourcement spirituel et un gîte d'étape en montagne. 

Dans la fidélité à son fondateur, la communauté des chanoines du Grand Saint Bernard accueille dans ses murs :

- les groupes désirant effectuer un séjour spirituel

- les groupes de pèlerins

- les groupes paroissiaux

- les écoles

- les randonneurs et les cyclistes.


A voir :

La chapelle, la crypte, et les reliques.

Le Musée avec sa collection de minéraux, et de monnaies. Les estampes et lithographies originales.

Le chenil, où sont élevés les chiens de Saint Bernard. 

(J'ai eu la chance de voir une chienne avec ses huit chiots nés la veille de mon passage.)


 

Les passants célèbres :

Nombreux furent les passants célèbres qui franchirent le col : Papes, Empereurs, Rois, Ecrivains, Artistes, se sont succédés au cours des siècles, mais le passage en mai 1800 de Napoléon Bonaparte et ses 40 000 soldats est celui qui a le plus marqué les esprits, et bon nombre d'estampes le rappellent. 

 

 

Le col du Gd St Bernard et les Combins

 

 


 

 

 

9ème étape

Mes temps de marche

 

COL DU GRAND ST BERNARD

à ORCIERES

CHAMPEX

 

 

en car

 

1 h 10

 

 

 

 

J'avais prévu de passer par la Fenêtre de Ferret, et le col du Névé de la Rousse pour redescendre par la Combe de l'A.

Véritable réserve naturelle.

 

J'ai quitté l'Hospice du Grand St Bernard beaucoup trop tard! Je voulais aller jusqu'à Champex en repassant par Orcières. 

Il aurait fallu partir vers 6h au plus tard,... à 9h j'étais encore en train de papoter avec les uns et les autres! 

 

En suivant la route d'Aoste après le poste frontière, dans un grand virage se trouve deux ou trois baraques ; le sentier abrupt part à droite dans les prés. Arrivé sur un plateau, la neige est à nouveau présente. La Fenêtre de Ferret est bien visible, mais la pente raide pour y parvenir, et la neige fragile me laissent perplexe!

Après avoir tenté quelques pas, je vois que la situation est identique à celle de l'autre jour au col de Prafleuri....

La journée risque d'être longue, et je ne sais pas ce qu'il y a derrière pour parvenir à l'autre col et passer la Combe de l'A.

 

Une autre solution m'effleure l'esprit : une fois arrivé en haut de la fenêtre, descendre par le Val Ferret, et le suivre par La Fouly, et Champex. Chemin bien connu, et que j'ai emprunté l'an dernier dans mon Tour du Mont Blanc.

Le plus délicat étant d'arriver en haut, seul dans cette neige où je m'enfonce, je préfère ne pas aller plus loin, et retourner à l'Hospice. Une fois de plus, je n'ai que des regrets! Mais que faire avec ce temps pourri en plein mois de juillet!

 

Arrivé au col, j'attends le car, pour retourner à Orcières!

 

Ensuite à travers champs et forêt, je grimpe à Champex en 1 heure!  

Ce village que les "TMBistes" connaissent bien, au bord de son lac n'a pas beaucoup changé depuis 20 ans, et c'est très bien...

Ici c'est le calme. Les pentes de sapins autour des eaux sans rides apportent la sérénité : c'est la Suisse!

 

Une seule ombre au tableau : le coût de la vie!!!

 

 

Le lac de Champex

 


 

 

(10ème étape)

 

 

 

Jour de pluie à Champex

 

Deux raclettes, sinon rien!...

 

 

Il a plu toute la nuit!

Ce matin on ne voit même pas le lac, noyé dans le brouillard.

Je voulais aller à Vallorcine ; c'est encore raté!

 

Dans la journée la pluie redouble d'intensité! 

A midi je m'engouffre au chalet du Club Alpin Suisse, et je me laisse tenter par une super raclette avec assiette valaisanne, arrosé de Fendant ! 

 

La salle est pleine! on voit bien que les gens ne savent plus quoi faire.

Habituellement c'est les terrasses ensoleillées au bord du lac qui ne désemplissent pas.

 

A la faveur d'une légère éclaircie, dans l'après midi je monte au val d'Arpette, histoire de me remuer et de digérer!

 

Le soir à l'hôtel, on nous sert d'office une raclette valaisanne! De quoi avoir une indigestion!   

Après çà, il re-pleut!!!!

 

 


 

 

11ème étape

Mes temps de marche

 

CHAMPEX

Chalets de Bovine

Col de la Forclaz

Trient

VALLORCINE

 

 

 

2 h 50

1 h 20

0 h 30

3 h 10

 

Le lendemain d'un jour de pluie...

 

Je m'attendais au pire, en me levant!

Le ciel est seulement nuageux, et la brume s'étire sur les pentes boisées.

Très tôt, des pêcheurs sont déjà en place au bord du lac : ici l'important c'est la truite... qu'elle soit saumonée, arc en ciel, ou Fario. 

 

Il faut y aller! 

D'ailleurs je ne suis pas le seul : en traversant Champex, je trouve des randonneurs prêts à partir. La plupart font le Tour du Mont Blanc. L'étape par la fenêtre d'Arpette reste délicate par ce temps ; glissade, dérapage, et tout et tout!... mieux vaut faire le grand tour.

Le chemin laisse bientôt place à un sentier boueux à travers bois, puis les champs, les pâturages. Les torrents sont en crus ; rien d'étonnant avec ce qu'il tombe presque tous les jours! 

Je rencontre un groupe de randonneurs danois, une forte proportion de randonneuses! Le petit rayon de soleil qui perce, les fait suer!

Le sentier très raide dans la montée, devient horizontal, et en balcon surplombant la vallée du Rhône et Martigny.

Passage à l'alpage de Bovine : dans un enclos, un taureau visiblement en forme rend un hommage très appuyé simultanément à plusieurs dames vaches !!!! Quelle santé!

Ca fait plaisir à voir, et je ne suis pas le seul à rester là bouche bée.

Mais il ne faut pas s'égarer sur les sentiers boueux des alpages...

 

Je reprends donc mon chemin, et après une descente à travers bois, j'arrive au col de la Forclaz, important passage entre la Suisse et la France. Les touristes sont nombreux. 

Il faut suivre un bout de route, et prendre un raccourci dans la pente pour arriver à Trient, village important et bien connu des randonneurs même ceux faisant la variante par la Fenêtre d'Arpette.

 

Il est environ midi : petite pause "omelette, café" dans un bistrot près de l'église. 

Apparemment, le soleil passe bien à travers les nuages. Le sentier remonte sur l'autre versant à travers bois et champs. En passant par le chalet des Tseppes, je commence même à avoir chaud!

Je contourne par le nord, le sommet de la Croix de Fer, et ensuite direction plein sud je rejoins un hameau en ruine au milieu de torrents, d'herbes hautes, et de rhododendrons.

 

La descente continue par endroit très abrupte, et passe en sous bois : "la forêt verte".

Je viens de passer de Suisse à La France s'en m'en rendre compte

 

Arrivé à Vallorcine par le passage à niveau de la ligne Martigny - Chamonix.

 

Enfin une journée qui s'est déroulée comme prévu! J'en avais perdu l'habitude!

 

 

Vallorcine est pareil à tout ces villages de montagne, traversés par une route à grande circulation... Tout s'étire en longueur, il n'y a pas de centre, pas de rues, pas de vie, et il faut marcher au bord de la Nationale 506 pour se rendre d'un point à un autre!

 

Dans la soirée le ciel s'obscurcit et il pleut!!!

 

 


 

 

12ème étape

Temps de marche

 

VALLORCINE

Le Buet (le hameau)

Col des Montets

Lac Blanc

La FLEGERE

CHAMONIX par téléphérique

 

 

 

0 h 30

0 h 30

2 h 10

1 h 10

 

Au réveil il pleut encore! c'est comme à Champex...

Mais là je ne resterai pas une journée!

 

Je quitte Vallorcine sous ma cape, en suivant le chemin des Diligences.

Première pause au Buet au bout d'une demi heure seulement!

Je suis frigorifié, et un grand café est le bienvenu.

 

Je continue par ce chemin derrière la voie ferrée. Bien entendu il n'y a personne, et les véhicules sont peu nombreux sur la route de l'autre côté. 

J'arrive au Col des Montets : nouvelle pause au chalet musée montagnard ; exposition des minéraux de la région, et des animaux naturalisés. Tout autour du col, le sentier botanique de la réserve des Aiguilles Rouges est une visite incontournable : des centaines de plantes et fleurs sont entretenues ici bien à l'abri de toute dégradation touristique...

 

Pendant cette heure d'arrêt, le soleil a eu l'audace de percer!

On n'y croyait plus!

J'avais envisagé de prendre une navette pour rejoindre Chamonix, si le mauvais temps persistait, mais je me décide à grimper parmi les rhodos dans la pente raide en face du chalet des Grands Montets. Un groupe de randonneurs en fait autant!

La montée est très dure ; on passe dans les premiers contreforts de la réserve naturelle des Aiguilles rouges, mosaïque de roches brunes, de tapis herbeux, et de ruisseaux.

Les nuages sont revenus, et alternent avec la brume montant de la vallée. Il faut se couvrir, car même en marchant il fait frisquet, et la pluie refait son apparition.

 

Tout droit, le sentier va à La Flégère. 

Je préfère me compliquer un peu la vie en prenant sur la droite en direction du Lac Blanc.

 

A peine arrivé au premier lac de Cheserys, la pluie devient flocon de neige, les névés font leur apparition, avec une échelle à grimper dans le rocher. 

Le brouillard est très épais ; j'entends des gens parler, et il me faut être à côté d'eux pour les voir! C'est fou! 

Enfin, ils sont rassurés de se savoir sur le bon chemin.

Encore un dernier névé en pente avant d'arriver au chalet du Lac Blanc, (qui porte bien son nom).

 

Nouvelle pause de plus d'une heure pour me sécher un peu, et me réchauffer avec un bol de soupe.

 

Je repars, en faisant très attention dans la descente : après la neige, l'herbe et les pierres sont glissantes.

 

Arrivé à La Flégère. Il est beaucoup trop tard pour aller jusqu'au Brévent : je risque de rater la dernière benne pour Chamonix. 

J'arrête là : le téléphérique de La Flégère me descend à Chamonix, terme de cette randonnée.

 

La chaîne du Mont Blanc

 

Le lendemain c'est Grand Beau Temps!!!

mais je dois partir....

 

 

Le Docteur Paccard face au Brévent.

 

 

 

 

 

 Pierre Balmat face au Mont Blanc

 

jc-lordier (arobaze) randoalp.com

 

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