Vendredi 13 juillet 2018
Du refuge de la Golèse
au refuge Alfred Wills –
Anterne.
Dénivelé positif : 1585m Dénivelé négatif : 1435m Point haut : 1816m Point bas : 700m |
Je suis debout à 5h30. Le petit déjeuner est prêt, et pris! Je ne m'attarde pas, étant donné que je ne sais pas
jusqu'où j'irai aujourd'hui : je n'ai rien réservé encore. Il est 6h30, le long chemin caillouteux et pénible
rejoint la route goudronnée menant à Samoëns. Village agréable, et station
plutôt huppée! Il m'aura fallu presque deux heures pour arriver là à
8h20… Pause café ; je repars à 8h50. Le soleil est bien présent, et il commence à faire chaud.
Le chemin longe le Giffre : rivière à fort courant pour
la pratique du rafting. Après quelques centaines de mètres en sous bois plus
ou moins boueux, il faut prendre la passerelle à droite et regagner l'autre
rive. Le long du Giffre |
Arrivée à Samoëns. |
Le GR® remonte à la chapelle
Notre Dames des Grâces, et continue par la forêt pour atteindre de grandes
parois rocheuses : les anciennes gorges des Tines abandonnées par le Giffre. L'eau y a creusé de nombreuses marmites de géants! Le passage étroit et abrupt, est facilité par des
échelles métalliques, qui débouchent beaucoup plus haut sur le sentier
forestier, aux odeurs de terreau, de feuilles séchées, et de branchages. Il faut continuer à grimper le long d'une paroi rocheuse,
pour ensuite suivre la descente en lacets, et terminer cette partie forestière
des gorges, abritée et humide. Arrivé sur une grande prairie avec trois cabanes en bois,
la Pointe de Sales se détache sur un ciel parfaitement bleu. L'air est chaud, le contraste est saisissant. Il est 10h45 |
Les gorges des Tines, et les échelles. |
Un large chemin remonte à la route, et par des raccourcis,
j'arrive à la cascade du Rouget à 11h40. Nombreux promeneurs et touristes.
Les parkings successifs sont pleins, rendant ce site facilement accessible. Il me semble que cette cascade était plus abondante les
autres années, où l'eau jaillissait jusque sur la route, alors que là c'est
assez sec autour! Serait-ce encore un signe des temps?... En continuant mon chemin, je passe près d'une fontaine :
excellente occasion pour remplir ma gourde. Il fait très chaud et je sue…
C'est midi, petite pause de dix minutes pour grignoter quelques biscuits au
calme du ruisseau qui coule tout près. Il n'y a plus personne! Un peu plus haut, derrière les mélèzes et sapins, le
bruit d'autres chutes d'eau se fait entendre, c'est les cascades de la
Pleureuse et de la Sauffla |
La cascade du Rouget. |
13h10. Nouvelle pause à l'ombre et à la fraîcheur. La montée agrémentée par des brassées de fleurs, continue
plein soleil, pour arriver au collet d'Anterne. Le sentier passe parmi les ruisseaux, et la prairie, et
arrive aux chalets d'Anterne à 14h50. Le refuge Alfred Wills est là, beaucoup de monde tout
autour. Je continuerais bien jusqu'à Moëde, mais encore deux bonnes heures,
et le col d'Anterne à passer : j'ignore dans quel état il se trouve, question
enneigement. S'il y a encore de la place ici, je préfère m'arrêter
pour aujourd'hui, la fatigue commence à se faire sentir en ce troisième jour
de marche. |
En arrivant au plateau
d'Anterne.
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Le refuge est pratiquement plein… mais il y a toujours un
matelas quelque part pour dépanner. Je me retrouve donc obligé de ramper sous le toit en
pente pour me coucher! Je ne suis pas claustrophobe heureusement, mais enfin,
après la douche à 2€50 pour 3 minutes, j'ai quand même demandé s'il n'y avait
pas une autre solution… Le jeune gardien sympa m'a proposé un matelas dans un autre
dortoir près de la porte de secours, mais avec un espace un peu plus haut
entre le toit et ma tête! Voila, tout s'arrange : ce n'est pas le luxe, mais
l'important est de dormir cette nuit. Le dîner est simple et copieux : il suffit d'en
redemander! Potage, rôti de porc, polenta, fromage, gâteau, 1/4 de
vin, et digestif offert… Demain matin, je serai le premier à me lever pour partir
tôt. Le petit déj sera préparé… Je me couche et m'endors. |
Refuge Alfred Wils. |