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5 jours autour du Viso

du 4 au 8 juillet 2006

avec des marcheurs rencontrés sur le chemin de Compostelle l'an dernier :

Marie-Ange, Marie-Claire, Pierre et moi.


 

carte de notre chemin

 

Etapes

 

Refuge du Viso

Refuge Quintino Sella

Refuge Barbara Lowrie

Refuge Willy Jervis

Ristolas

 

 

clic sur carte et photos pour agrandir

 

 

4 juillet 2006

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Nous partons de Ristolas, dans la haute vallée du Guil, en suivant le chemin longeant le torrent et les près en fleurs.

Sur l'autre rive : le hameau de La Monta, et un peu plus loin, l'Echalp. 

Nous continuons sous le soleil et la chaleur, mais à l'abri des mélèzes.

Au passage : la Roche écroulée, énormes blocs posés là entre torrent et chemin.

 

Il faut suivre une petite route et une piste à travers champs pour arriver au "Petit Belvédère".

La montée devient très dure pour arriver sur un large plateau fleuri ; un sentier à gauche se dirige vers le col Sellière, un autre tout droit monte au col de la Traversette.

 

 

 

 

Nous prenons à droite la direction du refuge du Viso, bien visible sur une butte, et nous décidons de faire la pause casse-croûte dans l'herbe, près d'un ruisseau.


 

Le soir le refuge n'est pas complet, mais c'est toujours la bousculade, et la file d'attente pour la douche!

Repas du soir, très largement copieux et du rab en plus!

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

5 juillet 2006

 

 

Il a plu cette nuit, et au réveil un épais brouillard stagne le long de la crête frontalière : le col Valante est bouché.

Après le petit déjeuner tout aussi copieux que le repas de la veille, nous partons.

Dans les pentes d'herbes le sentier atteint le petit lac Lestio, auprès duquel deux randonneurs bivouaquent...

 

La montée devient plus ardue dans le grand pierrier par endroit escarpé. Le brouillard est tenace, on n'y voit pas grand chose, mais parfois des filets de brume s'échappent nous laissant apercevoir le haut du col, et le sommet du Viso.

Il reste deux ou trois névés à passer sans difficultés, et le col de Valante est bien là.

 

Toute la vallée du Queyras au loin, est ensoleillée sous un ciel limpide.

 

 

 

 

La descente sur le versant italien est très agréable par les pâturages, les cascades, et petits lacs.

Ce vallon est très fleuri. Arrivés plus bas nous passons près des chalets d'alpage et granges Soulières. Petite pause à l'ombre avant d'attaquer la dure montée qui nous attend!

 

Le sentier grimpe en lacets très serrés et très raides sous les mélèzes et les pins ; le sol est tapissé de rhododendrons, secs et brûlés par les gelées du mois dernier.

Dans la montée, le brouillard est revenu : la visibilité est nulle! Après les alpages, la forêt, les fleurs, nous abordons un monde minéral. Il faut toujours monter par une piste bien tracée au milieu des pierriers et des éboulis.

 

Ca grimpe toujours entre nuage, brume, et roche jusqu'au lac Bertin où enfin on retrouve pour la suite un parcours un peu plus plat.

Des coups de tonnerre se font entendre, des gouttes tombent : nous enfilons nos capes. La pause casse-croûte prévue là, tombe à l'eau! Dommage, tout est beau ici quand il fait beau... A son extrémité le lac donne l'impression de s'ouvrir sur le vide. Aujourd'hui il s'ouvre sur le ciel chargé et les gouttes de pluie!

 

 

Une courte remontée mène au Lago Grande di Viso, et en suivant la rive nous parvenons au refuge Quintino Sella noyé dans les nuages.

 

Nous rencontrons peu de monde sur ce tour du Viso, et les refuges ne sont jamais complets.

Une grande salle avec soufflerie permet de remettre au sec tout ce qui est mouillé.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le brouillard tournoie et virevolte le long de la Pointe Joanne. Le Viso di Vallanta s'est dégagé, et dans une trouée bleue, ressemble à un énorme bloc cubique accroché à la face ouest du grand Viso!

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Nous continuons en suivant les larges dalles de pierres près du lago Lungo. Quelques légères descentes et remontées en contournant sur la gauche par un sentier balcon, et à nouveau d'autres petits lacs entre pierriers et pelouses (de toute beauté par beau temps) : lacs della Sagnette, di Nova, della pellegrina....

 

 

 

 

6 juillet 2006

 

 

 

 

 

En arrivant au bas du lac, il y a la source du Pô sortant des roches, mais le ruisseau semble provenir de plus haut.

A proximité, le parking désert de Plan del Ré.

 

 

 

 

Le brouillard est toujours présent.

Nous quittons le refuge Quintino Sella par la piste et les dalles dans les éboulis morainiques.

Quelques passages en zigzags et en descente nous mènent près du petit lac Chiaretto et du sentier montant au col du couloir du porc.

 

Nous continuons tout droit jusqu'à la rive embrumée du lac Fiorenta, que nous n'avions pas vu à cinquante mètres.

 

 

Dans la direction du col de la Traversette nous montons par le chemin, et bifurquons à droite après quelques centaines de mètres. La montée n'est pas désagréable au milieu des pâturages, et par moments on voit même des coins de ciel... 

Nous passons un premier petit col, et plus haut nous arrivons au col della Gianna très venté!

Nous faisons notre pause casse-croûte un peu plus bas à l'abri, sans tarder à repartir, car le temps se gâte sérieusement.

 

Grande descente et glissades dans les herbes mouillées, l'alpage, les prairies en fleurs et les bouquets de sapins.

La pluie arrive au moment où nous passons aux granges de Gianna.

 

Une rude montée nous attend par un sentier boueux, au milieu d'une forêt de mélèzes. Des coups de tonnerre se font entendre et deviennent de plus en plus pressants ; c'est bien dommage car le paysage est très beau! Mais il est vrai que l'on n'a pas trop envie de s'attarder, d'autant que la pluie commence à bien nous mouiller malgré nos capes, et ponchos.

 

Enfin en haut de la côte, le chemin est plus plat. Une descente s'amorce, toujours parmi les sapins. 

Des clarines et sons de cloches se font entendre, et ainsi nous arrivons aux granges del Pis. Les vaches dans un champ semblent impassibles ou sourdes au tintamarre de l'orage.

Le refuge Barbara Lowrie est une grande bâtisse dans le hameau, avec bar et restaurant fréquenté par quelques randonneurs italiens, et les alpagistes du coin. 

Ce soir nous sommes seuls dans ce refuge, et disposons de radiateurs, vieux journaux, et tout ce qu'il faut pour sécher vêtements, sacs, et chaussures.

 

Ici aussi l'accueil est très conviviale, et le repas excellent.

 

7 juillet 2006

 

 

 

 

Ce matin nous partons du refuge Barbara sous un grand ciel bleu et le soleil au dessus des crêtes.

Le chemin forestier grimpe, puis devient raccourci par les prairies, où des moutons sont tranquillement à l'ombre. Nous arrivons au refuge Barant, et son col. En cinq minutes de descente nous parvenons au Giardino botanico Alpino "Bruno Peyronel".

Nous passons plus de deux heures à parcourir ses allées, et à observer toute la flore rassemblée : espèces artico-alpines, et flore endémique au Viso composées d'une vingtaine d'espèces rares, comme la Gentiana Rostanii, du nom du biologiste français Jean Rostand qui fit de nombreux séjours d'études dans la région. 

Pendant cette visite, les nuages et la pluie ont refait leur apparition.

Les jeunes gardiens du jardin nous invitent à partager leur polenta à l'abri. Nous déballons nos provisions des sacs et mettons en commun nos vivres. Très bon moment de partage et d'amitié.

 

Mais la journée n'est pas encore finie, il nous reste une bonne heure de descente par prairie, forêts et champs de fleurs, entre averses et accalmie pour arriver au hameau de Ciabo del Pra, et le grand refuge Willy Jervis, où l'accueil est toujours très sympathique.

 

 

 

 

 

 

 


 

 

 

 

 

Le charme discret du Val Pellice

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

8 juillet 2006

 

La journée s'annonce bien : le ciel est bleu, le soleil présent!

Il faut monter par le sentier sous les mélèzes, les prés, et tourner à gauche dans le vallon d'Urine, et ses rhododendrons de chaque côté mais malheureusement grillés par le gel ici aussi!

Une fois de plus une carte de visite de "touristes" : derrière un rocher, un sac plastique mouillé et déchiqueté sous des cailloux... " on ne le voit pas, il ne s'envolera pas! "

Je le récupère, il passera à la poubelle en bas.

 

Après avoir traverser le torrent, et quelques pierriers très fleuris, nous arrivons au col d'Urine ; ici nous repassons en France.

Une petite pause à l'abri du vent, et nous repartons, toujours par les prairies en fleurs.

 

Une grande courbe et une nouvelle montée nous mènent à la Collette de Gilly, avec la vue sur la vallée du Guil jusqu'à la montagne de Furfande en arrière plan.

 

 

Il n'y a plus qu'à redescendre tout d'abord en suivant une piste de ski d'Abriès, et les alpages ensoleillés, puis une magnifique forêt de grands pins.

 

Par ici, l'herbe est devenue plus sèche que les jours précédents, ce qui témoigne bien du versant chaud et sec du Queyras.

 

Ainsi, nous arrivons à Ristolas : point de départ de notre Tour du Mont Viso.

Très belle randonnée en toute amitié : Marie-Ange, Marie-Claire, Pierre, et moi.

 

Un grand merci à Pierre qui a tout organisé lui même.

 

jc-lordier (arobaze) randoalp.com

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