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5 août 2010

Retour à Santiago 

et dernier jour...

 

 

Le bus est à 6 h 45 sur le port de Muxia, et nous sommes quatre ou cinq à le prendre.

Nous arrivons à Santiago à 9 heures avec le soleil, et un beau ciel bleu. 

De la gare routière j'ai été Place de la Cathédrale, en suivant les pèlerins qui arrivaient comme moi il y a une semaine, par la Porta do Camino et les petites rues du centre historique...

J'ai vu des visages inconnus heureux d'arriver, et de l'émotion dans les yeux de certains.

Et puis je me suis mis à la recherche d'un hébergement pour ce soir : je prends le train demain matin pour Hendaye....

 

File d'attente devant la Porte Sainte

 

 

Mes affaires posées dans la chambre, je retourne sur "les lieux". Suis-je attiré par cette place devant la Cathédrale? D'aucuns préfèreraient voir autres choses... La ville je la connais, et les "marchands du temple" qui égrènent les rues ne m'intéressent pas spécialement! 

 

La Praza da Quintana est noire de monde ; la file d'attente contourne la place, descend les escaliers, et s'étire jusque au fond de la rue au dessus du bureau des pèlerins! 

 

 

 

 

Pèlerins, marcheurs, arrivent petit à petit devant la Cathédrale par groupes ou seuls. Certains semblent fatigués ; il y en a qui ont des bandages aux genoux, ou aux chevilles, d'autres boitent

Tous ont des sourires radieux. On se congratule.

Ca chante, çà crie sa joie d'être arrivé... 

Peu importe d'où l'on est parti. Je comprends à cet instant que pour beaucoup, l'important est d'être sur cette place devant la Cathédrale.

 

Il y a de l'émotion dans l'air, et du liquide salé dans beaucoup d'yeux. 

Je ne fais pas exception : des larmes coulent le long de mes joues, en voyant les autres!

 

Mes quatre dernières journées de marche vers Finisterre et Muxia ont elles changé quelque chose?

Fallait-il que je revienne ici une semaine après mon arrivée, pour comprendre et voir en quelques minutes, ce que je n'avais pas compris ni vu depuis deux mois?

 

Arrivée de pèlerins le matin Praza do Obradoiro.

 

Les difficultés de la marche, les erreurs, la beauté ou la laideur des paysages, les moments de découragement, d'énervement, de colère, ou de joie, font partie de ce chemin, et en le suivant seul je l'ai vécu aussi au travers des autres. 

 

et après midi festif...

 

 

Hasta la vista Santiago

 

 

Jean-Claude LORDIER

jc-lordier (at) randoalp.com

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