Je suis debout à 6 heures et demie ; beau temps annoncé. Seulement une légère brume couvre la vallée.

Petit déjeuner au bar de la pension, compris dans le prix de la chambre!... je ne le savais pas. Tant pis pour hier...

Départ de Lugo à 8 heures avec un beau ciel bleu et le soleil.

La journée est pratiquement à 100% sur le bitume!

Après avoir traversé le fleuve Mino sur un pont, il faut remonter fortement par de petites routes. A un moment, une borne annonce qu'il reste 100 km, et quelques centaines de mètres avant l'arrivée sur le parvis de la Cathédrale de Santiago... mais ces indications ne sont pas à deux ou trois kilomètres près! Alors, l'important n'est pas là!...

Il faut suivre des petites routes pas très larges mais assez fréquentées, et encombrées de ronces et buissons sur les bas côtés qui réduisent la largeur de ces routes!

Il n'y a qu'une piste de trois ou quatre kilomètres un peu à l'écart de la route sur cette étape.

Borne Jacquaire : 100 km 648...

Pâturages en chemin

J'arrive à San Roman de la Retorta à 12h40. 

En dehors de l'église, du cimetière, et l'ermitage du XIIe siècle, il y a le bar épicerie ; et puis c'est tout!

C'est pourtant ici que j'ai rencontré des jeunes, des moins jeunes ; pèlerins, marcheurs, chrétiens, croyants, ou non, tous aussi sympathiques les uns que les autres. Merci Mon Dieu de me montrer une image plus positive du chemin!

Je retrouve au bar un jeune espagnol avec d'autres, que j'avais croisé à Salas, lorsque j'avais fait ma pause sandwich, dépité par le chantier autoroutier que je traversai! 

Il se souvient m'avoir vu : moi, pas!... j'étais trop préoccupé par l'environnement : le bitume, les chantiers, les bulldozers! Je n'ai pas vu les gens. 

Moi qui ne crois pas au hasard, à ce moment précis j'ai pris une leçon.

L'albergue de 14 places est à huit cents mètres : il faut y aller de suite, c'est ouvert, l'hospitaleros est là, et cinq personnes sont déjà arrivées!

Le chemin longe les bois, et un chalet apparaît. Très confortable et rénové récemment, ce gîte est en pleine nature. Je prends ma douche, je lave mon short et t'shirt, et je retourne au bar manger un sandwich.

Dans l'après midi l'albergue est complète. Les six jeunes que j'avais vu à Grandas de Salime le matin au bar de l'hôtel sont là aussi! 

D'autres arrivent plus tard, et devront dormir avec leur duvet dehors.

Intrigué par mon cheminement depuis deux mois, un homme me demande mon âge... Il a l'air abasourdi quand je lui dit que j'ai 65 ans aujourd'hui ! 

Pour moi c'est une journée comme les autres : bocadillo jamon, eau minérale, et bière...

à San Roman de la Retorta, les bois...

et l'albergue.