En chemin

Un horreo en chemin

Le temps est gris, brumeux et humide ce matin.

Nous sommes plusieurs à quitter Negreira à 7 heures. Aucun bar n'est ouvert : le desayuno attendra!

Mimi a quelques biscuits, et les partage avec moi.

Une petite pluie fine nous arrose par intermittence. 

Quelques marcheurs s'arrêtent au petit village de Piaxe, où se trouve le seul bistrot depuis notre départ ; nous prenons un café, et mettons les vestes de pluie, et les housses sur les sacs.

Le chemin passe par des forêts, des sous bois boueux, mais il faut souvent marcher le long d'une route très fréquentée par de nombreux camions. 

Nous faisons plusieurs pauses, mais lorsque je suis devant je m'arrête pour attendre Mimi, la jeune chinoise sympathique qui n'a pas eue conscience des difficultés de la marche en étant sous équipée... Erreur de néophyte et de jeunesse! 

Le ciel se dégage un peu, avec de timides éclaircies... mais n'en demandons pas trop.

La plupart des marcheurs aujourd'hui étaient dans les trois albergues de Negreira ; je retrouve ceux d'hier en chemin, et de San José aussi! C'est très bien de revoir les mêmes personnes, et cela ne m'était pas arrivé depuis des semaines....

En ce moment, j'ai même la sensation d'être plus en pèlerinage qu'auparavant! C'est curieux.

Sur la route, une pancarte : Maroñas. Je fais une pause casse-croûte au bistrot avec d'autres pèlerins : mais aussi pour attendre Mimi... qui est loin derrière! Quand elle arrive, elle ne veut pas s'arrêter longtemps. Elle préfère aller à son rythme, et me demande de continuer mon trajet normalement.

La route est longue dans les collines où se trouve d'imposants horreos en pierre et granit ressemblants à des habitations.

En passant par les hameaux de Gueima, et Corzon, j'arrive à Ponte Olveiroa, sur le rio Mazaricos à 16 h 15.

Il y a un bar restaurant, des tables dehors. Le soleil est revenu.

Il passe un grand nombre de marcheurs ; certains s'arrêtent ici, d'autres continuent en direction du village d'Olveiroa à 2km, où se trouve l'albergue des pèlerins, qui affiche paraît-il complet...

Le propriétaire du bar, met à notre disposition juste à côté et gratuitement, des tentes de camping! Voila qui est bien...

Mimi arrive plus d'une heure après, fatiguée!...

Nous sommes une quinzaine à nous partager les quatre ou cinq tentes de trois ou quatre places. 

Je n'ai que mon sac à viande ; on me prête une mousse de sol, et une sorte de dessus de lit qui fera office de couverture! 

Les autres ont tous un duvet, même Mimi : mal chaussée, mais bien couverte!

Menu del dia pour le soir.

Mimi ne veut pas continuer demain, elle est épuisée et a des ampoules aux pieds ; elle prendra l'autobus pour rentrer!