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2 juillet 2010

de Ziortza à Lezama

44 km

 

 

 

Tout le dortoir est réveillé à 5h 45... et ils sont tous prêts en un quart d'heure!

Certains ricanent et sont contents de ne rien payer ici. A 6 heures ils sont tous partis : enfuis comme des voleurs! 

A l'exception d'un seul qui ronfle encore, mais ne fait pas partie de la bande!

A 7 heures le Frère amène le café et le pain ; désolé qu'ils soient tous partis, et regrettant de ne pas être venu plus tôt!

Mais je pense qu'il a dû comprendre en voyant la tirelire vide....

Tout cela est lamentable, et d'une tristesse à pleurer.

Je ne vais pas épiloguer sur les sentiments, mais je pars avec un pincement au cœur dans l'épais brouillard matinal.

 

en chemin.

 

Le chemin est très boueux ; montées et descentes en s'accrochant aux branches pour ne pas glisser : mon bâton ne suffit pas. Le terrain est très humide et çà se voit : la végétation et les fougères sont abondantes.

Je passe par les villages déserts de Uriona, et Munitibar, ensuite une forêt de sapins sombres, sans luminosité.

Après le village de Marmiz, la brume se dégage un peu. Sur le bord de la route, je retrouve le hollandais assis par terre, ses chaussures à deux mètres, son sac sur le bas côté... il a mal aux pieds : ses chaussures sont inadaptées, et il a des ampoules, il est fatigué! et veut s'arrêter à Gernika, les autres sont partis devant.

Moi je continue pour aller plus loin, et l'individu ne m'intéresse pas!

 

J'arrive à Gernika à 11h40 : pause dans un bar pour manger deux tapas et boire une bouteille d'eau minérale.

Cette ville a un passé dramatique : elle fut bombardée en 1937, par la légion Condor Allemande et l'appui des troupes franquistes. Il y eut plus de 2000 morts! Tout a été bien sûr reconstruit, et plus rien ne subsiste de la cité fondée en 1366 par le comte Tello. 

 

Je ne m'éternise pas dans cette ville. Le ciel s'assombrit de plus en plus ; je repars à midi trente. 

Des petites routes et chemins forestiers entourés de fougères, de pins, et d'eucalyptus embaument l'air. Je respire à pleins poumons! 

En passant à Goikolexea, je rencontre la bande d'espagnols, et le blondinet partis à 6 heures...

Ils font chauffer une soupe avec un réchaud sur un banc. L'un d'eux me demande en espagnol où je vais?

Je réponds : I follow my star.... 

Grand éclat de rire général. 

Le blondinet finlandais me répond en espagnol : muy bien...

Je n'ai rien à faire avec cette équipe, alors je file...

 

La route continue par Larrabetzu, et les premières gouttes de pluie commencent à tomber!

Le ciel devient encore plus sombre, et d'un seul coup le déluge s'abat, avec éclairs, tonnerre. J'ai juste le temps de me mettre sous un abri-bus. Ca claque de tous les côtés en même temps que le ciel s'éclaire en crépitant. La route est transformée en torrent!

Ce n'est pas rassurant du tout! Je reste là plus de quarante minutes à attendre que la pluie se calme et l'orage s'éloigne.

Après avoir mis ma veste de pluie et la housse sur le sac, je profite de l'accalmie pour partir. Je n'étais qu'à dix minutes de Lezama, où j'arrive fatigué à 17 h 30.

 

Je ne revois plus les espagnols et le finlandais : peut être ont ils pris le bus pour aller à Bilbao direct... 

 

Cette journée s'est terminée tristement et avec mélancolie comme elle avait commencée. 

 

l'arbre de Gernika

 

 

 

 

 

 

Lezama

 

 

 

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