sur le chemin de Saint Jacques

Il a plu toute la nuit, et ce matin en partant à 9 heures tout est mouillé.

L'étape est en grande partie sur sur du bitume : pour une fois c'est tant mieux! Je me mouillerai moins les pieds...

Il faut suivre les flèches jaunes le long de la route jusqu'à Zamudio. Ensuite une piste souvent bétonnée remonte assez raide dans une forêt de pins, de chênes et d'eucalyptus, et toujours des fougères luxuriantes, signe du climat humide!

Après le Monte Avril, je traverse un parc d'arbres et de prairies, avec des tables de pic-nic.

Une petite route descend, et se termine par une aire de jeux, et des escaliers jusqu'à la Basilique Nuestra Senora de Begona. D'autres escaliers conduisent dans une rue piétonne et la Plazza de Santiago, et la Cathédrale. Il est 11h40, et la pluie revient...

Me voici au cœur de la ville historique de la Capitale Basque Espagnole.

Je n'ai pas envie d'aller à l'albergue qui se trouve à trois kilomètres du centre! Je préfère rester par ici où je pourrai visiter la ville. D'autre part, à l'idée de me retrouver encore avec toute la "faune de profiteurs", je préfère chercher une "habitacion individual"...

Les hôtels, pensions, "habitations", ne manquent pas ; je trouve une chambre dans une rue piétonne proche de la Cathédrale.

L'après midi je me promène dans toutes ces petites rues, et je visite la cathédrale ainsi que le cloître.

Saint Jacques est patron de la ville ; il est donc normal que la cathédrale lui soit dédiée. Elle aurait été bâtie à l'emplacement où s'élevait au XIe siècle un ermitage consacré à l'apôtre. L'édifice actuel a été construit entre le XIVe et le XVIe siècle.

Dans la soirée, je retrouve le hollandais qui était avec les autres au Monastère de Ziortza, et que j'avais rencontré hier assis au bord de la route! Il est venu en bus, et a une chambre au même étage que moi : mais ici ce n'est pas un : "donativo = partir sans rien donner..."

Je suis assez satisfait de cette rencontre, mais je ne m'éternise pas! Je file seul de mon côté.

Les petites rues sont très animées surtout à l'heure des tapas, quand tous les espagnols sont dehors, un verre à la main, pour déguster les petits sandwichs, et en se parlant à voix forte, pour ne pas dire en hurlant!... comme si tous ici étaient sourds!

Ca fait partie de la vie espagnole, et insuffle une dynamique que je trouve finalement agréable. Le pèlerin solitaire que je suis se transforme en citadin, et je m'adapte au contexte dans lequel je me trouve.

Demain sur la route, les choses reprendront leur sens original.