Je prends le petit déjeuner dans un bar rempli de pèlerins, et la plupart vont prendre le bus pour rentrer à Santiago.

Le temps est gris et nuageux en partant à 9 heures.

Il faut sortir de Finisterre par la route où je suis arrivé hier, en passant par la Croix de Baixan, et continuer par San Martiño. Je rencontre un couple hollandais ; jamais vu avant, et que je ne reverrai pas!

Les petits chemins sont agréables à travers bois, et mieux balisés sur cette étape que de nombreuses journées précédentes. Flèches jaunes : M pour Muxia, et F pour Finisterre. Ce trajet peut se faire dans les deux sens. Des bornes Jacquaires avec indications des kilomètres restants, complètent la signalétique...  

Le chemin traverse différents villages, des champs, et des bois.

Nouvelles rencontres : trois jeunes filles espagnoles. Elles aussi, je ne les retrouverai plus! 

Depuis le début, c'est souvent la même chose ; je croise des gens que je ne revois, ni le soir à l'étape ni les jours suivants... Je ne sais pas où ils vont, mais une chose est sûre, on ne va pas dans la même direction!

Je m'arrête à Lires, un village et une rivière où ont élu domicile de nombreuses espèces d'oiseaux.

Le ciel se dégage un peu pendant ma pause casse-croûte. 

San Martiño de Duio.

Balisages en chemin

Aujourd'hui encore, une déviation pour travaux oblige à faire un détour sans intérêt sur le goudron! 

Bien plus loin, je retrouve le chemin initial qui grimpe sur la colline pour atteindre l'Alta Facho, d'où la vue est étendue, et le vent violent!

Longue descente en suivant le chemin à travers bois et champs. 

L'océan est proche : il faut passer par des dunes de terre et de sable, des fougères, et des buissons, et arriver sur la plage déserte hormis deux solitaires contemplatifs...

En continuant par la route le long des rochers où les vagues de la Costa da Morte viennent se jeter, j'arrive à Muxia à 16 h 15.

L'albergue des pèlerins est dans le village ; c'est un bâtiment récent à l'architecture moderne. Le béton et l'acier sont les matériaux principaux de cette construction. 

Le dortoir d'une trentaine de place, est presque plein! Je ne vois personne rencontré en chemin, ni aujourd'hui ni hier!...

Fougères et eucalyptus

Plage proche de Muxia

Je ne suis pas venu ici pour le tourisme ; mais Muxia, était paraît-il l'ultime étape des pèlerins du moyen-âge pour chercher la coquille Saint Jacques. Mais certains affirment qu'il n'y a jamais eu ces coquillages en Galice!...

Restons dans la supposition, le rêve, ou plutôt la légende, car il en est une pour moi bien plus belle que l'hypothétique ramassage de coquilles. 

Il est une légende selon laquelle la Sainte Vierge Marie est arrivée en barque de pierre à Muxia, pour encourager l'apôtre Saint Jacques à prêcher dans cette région d'Espagne. Ce lieu est inclus dans les routes Jacquaires depuis le moyen-âge, pour cette raison.

Le sanctuaire N.S da Barca a été édifié à l'emplacement de l'accostage de la barque.

Le paysage est de toute beauté : le granit est omniprésent et on peut se demander si on est en Espagne ou en Bretagne...

Les rochers arrondis ont été polis par le temps, et les vagues.

Une chapelle du sanctuaire est consacrée à Notre Dame de la Salette (proche de Grenoble) ainsi que les deux enfants qui ont rencontré "La Belle Dame" en pleurs en 1846...

Port de pêche à Muxia

Nuestra Señora de la Barca

Notre Dame de la Salette au sanctuaire.

Tampon sur la créanciale à Muxia.

Rocher, granit, et Océan sur la "côte de la mort !"

Nuestra Señora de la Barca face à l'océan

Muxia vu du Monte Corpiño