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6 juillet 2010

de Castro Urdiales à Laredo

34 km

 

Pâturages sur la côte.

 

Il a plu cette nuit!

Ce matin il tombe une petite bruine ; si la Bretagne n'était pas si loin, on pourrait s'y croire!!

Ca ne plait pas du tout à Anne-Marie que je dise cela, mais pourtant....

 

Comme il n'y a pas de commerce autour de l'albergue, et même si on avait de quoi prendre notre petit déjeuner, on ne pourrait pas se servir de la minuscule cuisine, puisqu'ils sont trois ou quatre à dormir par terre...

Nous partons à 7h10 sous la pluie fine, et avec des biscuits dans nos poches, à grignoter en route!

 

On dira ce qu'on voudra, mais le paysage, et le temps ce matin ressemble bien à quelque endroit du Finistère : de Galice ou de chez nous!

Mon insistance climatique a-t-elle déplu à Anne-Marie et ses origines bretonnes?

Près du bar d'un camping où je fais une pause café, elle préfère ne pas s'arrêter et continuer. A plus tard...

 

Le temps se dégage, et le ciel bleu apparaît au large.

La route conduit sous le viaduc d'autoroute, et je continue jusqu'au pont suivant pour traverser la rivière. Ensuite je prends une route trop à droite, avec une piste au dessus de la mer, un peu plus loin un hameau, et une pancarte avec une flèche "Laredo"... On peut y aller par là ; donc j'y vais! 

 

 

 

Falaises et côte Cantabrique. 

 

 

Plage près d'Islares.

Entre falaises et mer.

 

 

... et main courante dans la roche : passage délicat.

 

 

 

Les nuages sont partis, le soleil est sorti!

Je vois Laredo et son immense plage au loin.

De nombreux vautours planent et tournoient dans le ciel : y aurait-il quelques carcasses de brebis? Ou attendent-ils que le pèlerin glisse, tombe, et ne se relève pas?...

 

Je dois traverser un bois d'eucalyptus, et des champs de fougères, des prairies entre montagne et mer.

J'arrive à Laredo en passant par des petites rues, et au centre ville à 15 heures!

 

Je rencontre deux italiens que j'avais déjà vu ces derniers jours ; ils me disent qu'à la Casa de la Trinidad, c'est complet!... Je vais donc trouver une chambre dans une pension ; je suis fatigué, je n'ai rien mangé, et je n'ai pas envie de chercher l'autre albergue dans des rues, sans plan, et l'office de tourisme fermé.

 

 

 

Le sentier traverse des prairies, et ensuite grimpe dans les buissons et les rochers, devient assez aérien une centaine de mètres au dessus des vagues... des passages abruptes, et une main courante dans la roche pour sortir d'un secteur délicat!!

Il ne doit pas y avoir beaucoup de monde qui passe par là : ce chemin n'a rien à voir avec le chemin balisé. Mais au moins je ne suis pas sur la route bitumée!

La descente de l'autre côté est très raide, et je retrouve enfin des marques blanches et rouges. 

 

Sentier aérien au dessus des falaises...

 

 

Au loin, Laredo : vu d'en haut!

 

 

Chemin par les criques et les prairies.

 

 

 

 

Arrivée à Laredo.

 

Les difficultés de la journée, n'ont rien à voir avec le chemin de pèlerinage, mais j'étais à l'écart de toute circulation une grande partie de cette étape, et c'est pour moi la plus belle depuis le début en Espagne.

 

En fin d'après midi la marée laisse l'immense plage de sable fin pour se reposer, marcher, courir, ou patauger dans les vasques d'eau.

 

Je reçois un sms d'Anne-Marie, qui me demande où je suis?... 

Elle est à la Casa de la Trinidad, et me dit qu'il y a de la place!...

 

 

L'église gothique du XIIIe siècle, Santa Maria 

 

 

 

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