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24 juin 2010

de St Jean Pied de Port à Espelette

45 km

 

 

 

Branle bas à 5 heures du matin dans le dortoir à côté : les trois Espagnols sont prêts, et partent sans avoir pris leur petit déj...

Du coup, les Hongrois, l'Allemand et moi sommes réveillés et nous nous levons peu après...

Jacques est consterné : les Espagnols veulent arrivés avant midi à Roncevaux pour être sûr d'avoir des lits! C'est lamentable...

A Roncevaux, cette année il y a 300 places, ce n'est pas nécessaire d'y aller si tôt en courant. 

En plus, ils sont juste là pour une balade de trois jours, sans créanciale! 

Où est "l'Esprit du chemin" dont on parle tant?

Cet Esprit du chemin ne dépasse pas les murs des salons où l'on cause, et des forums où chacun se gargarise de bons mots!... 

 

Pauvre chemin de Saint Jacques! 

Mais il est vrai que nous sommes, comme dit l'autre, au cœur du chemin ; mais quel cœur? 

La ligne stratégique Le Puy - Santiago par le camino francès, celui qui draine la foule!...

 

Pour ma part, je viens de me défouler en disant ce que je pense, et çà fait du bien!

 

Les vignobles d'Irouleguy

 

Bidarray : pont sur la Nive

 

 

Levé tôt, petit déjeuner pris, du coup je suis prêt à partir à 7 heures un quart...

Je n'ai pas de plan, ni de réservation pour ce soir. Le chemin que je vais suivre jusqu'à Hendaye est en grande partie sur des petites routes repérées avec ma carte : "Pays Basque Ouest". 

Il fait très beau, c'est déjà une bonne chose! Je passe par le village de Lasse, les quartiers d'Otikoren, des hameaux, des fermes, les domaines viticoles d'Irouléguy, AOC Pays Basque. 

 

La route mène à Bidarray, il est 13h30, et déjà 23 km parcouru!

Je ne vois de ce village que l'hôtel du Pont de l'Enfer volets clos, et la départementale 918 de l'autre côté de la rivière.

Je ne vais pas m'arrêter ici à cette heure ; je continue le long de la Nive par une petite route dans les collines : çà monte et çà descend pas mal! 

J'arrive au Pas de Roland : lieu légendaire. 

Roland de Roncevaux a percé une brèche à l'aide de son épée Durandal 

pour permettre le passage de ses hommes dans cette gorge rocheuse de la Nive...

 

J'ai continué la montée par cette petite route, sans voir qu'un sentier était caché par des buissons, et aurait été sûrement un raccourci! 

La route heureusement tranquille grimpe par des lacets interminables, en sous bois, avec de nombreuses cascades et ruisseaux, procurant une agréable fraîcheur. 

J'arrive au point haut ; un sentier part à gauche en direction du sommet du Mondarrain. La route redescend toujours par des lacets, et passe au col de Légarré!!! 

 

Après une intersection, je continue à gauche en m'étant assuré auprès d'un brave homme se trouvant là, que je suis bien sur le bon chemin! 

Encore trois ou quatre kilomètres et j'arrive à Espelette à 18h30 !

Je n'ai pas envie de chercher pendant des heures un lieu d'accueil : j'entre dans l'un des hôtels à la façade bardée de piments rouges, hôtel Euzkadi. Le gérant me fait un prix spécial! 50€ chambre en demi pension boisson comprise, salle de bains, wc, télé, ...

 

Je n'ai rien dans l'estomac depuis le petit déj, et je m'aperçois que j'ai parcouru 45 km, et pas sur du plat! 

Ce soir, je mange et je me couche!

 

Je ne parle plus de mes ampoules aux talons depuis un moment ; cela ne veut pas dire qu'elles ont disparues... elles sont toujours là, en bonne voie de guérison, et ne m'empêchent pas de marcher : la preuve!... 

 

 

Le Pas de Roland

 

Arrivée à Espelette.

 

 

 

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